Réponse de CISCO à l’appel public à commentaires
Téléphonie sur Internet

SOMMAIRE

Modalités de l’appel public à commentaires

I - Les offres de transfert de la voix sur IP : architectures techniques, équipements

question 1 : architectures, équipements, normalisation
question 2 : qualité associée aux différents types d’offres 
question 3 : réseaux
question 4 : terminaux 

II - Impact économique

question 5 : chaîne de valeur et acteurs
question 6 : coût et tarification

III - Services et marchés

question 7 : offres de service , commercialisation
question 8 : marché

IV- Aspects réglementaires 

IV.1 - L’insertion dans le cadre réglementaire et les autorisations - La cohérence des réglementations à l’international

question 9 : aspects juridiques de la téléphonie sur Internet
question 10 : autorisations

IV.2 - La numérotation

question 12 : numérotation - annuaires

IV.3 - Interconnexion et interfaces

question 13 : interconnexion, interfaces

IV.4 - Autres aspects réglementaires

question 14 : autres aspects réglementaires

Téléphonie sur Internet : état des lieux et perspectives

question 1 : architectures, équipements, normalisation

1.1 - Quels sont les types d’offres de transfert de voix sur IP et leurs caractéristiques propres ? Dans quelle mesure permettent-ils d’offrir un service de téléphonie sur Internet ? Sur quels schémas ou architectures techniques s’appuient-ils ?

1.2 - Quels sont les équipements mis en œuvre ? Les interfaces sont-elles normalisées ou propriétaires ? Quel est le régime en terme de propriété industrielle ?

1.1 - en temps que fournisseur de solutions de télécommunications, Cisco propose des solutions et équipements permettant aux opérateurs de bâtir des services de téléphonie (voix, téléphone, fax) sur infrastructure IP, internet, intranet et extranet


Ces solutions s’articulent en sous-systèmes de la manière suivante :

1- Gateways d’interconnexions IP/Voix – Internet/téléphone/fax

2- Systèmes exploitant des technologies de boucle locales

3- Systèmes exploitant des technologies de transmission longues distances

4- Plate-formes de signalisation pour services de téléphonies d’entreprise (interconnexion de pabx)

5- Plate-formes de signalisation pour services de téléphonies de particulier (ligne secondaire et principale)

Une description plus complète de ces solutions peut être donnée comme suit :

1- gateways d’interconnexions pour différents points utilisateur

marché grand public : Gateway intégrant des fonctionnalité téléphonie/fax intégrée dans des équipements électroniques grand public comme des modems cables, des décodeurs vidéo numériques, ou des gateways résidentielles.

Signalisation téléphonique grand public. Connexion directe de postes téléphoniques analogiques et fax groupe 3, transport du trafic voix/IP de PC connectés aux LAN ainsi que des communications modem de transmission de données. Le déploiement de ce type de solution sera visible par exemple chez Videotron Canada à partir de septembre 99.

Marché PME/PMI : Fonctionnalité téléphonie/fax /LAN intégrée dans un routeur d’agence Cisco 2600, un UBR924 ou encore un Cisco 1750. Connexion directe de postes téléphoniques et fax groupe 3, transport du trafic voix/IP de PC connectés aux LAN. Déjà disponible sur le marché depuis 12 mois. Ces solutions sont vendues à plusieurs de dizaines de milliers d’exemplaires par an sur le marché français et peuvent offrir un service VoIP dès que leur propriétaire (PME/PMI, agence d’entreprise) en fait la demande. Ces fonctions permettent le déport des postes distants aux pabx de régions pour proposer un service téléphonique d’entreprise.

Marché d‘entreprises : solutions gateways d'interconnexion de pabx numérique (2Mbps). La signalisation inter-pabx (Q.SIG, RNIS, ...) d’entreprise sera interprétée et prise en charge par l'AS 5300 (jusqu'à 4 MIC) et le Cisco 7200 (Juillet 99).

Marché des opérateurs : gateways VoIP à grande échelle (entre 100 et 1000 ports téléphoniques simultanés) représentées par l' AS 5800 et le MGX8800. Utilisé par Sprint (USA) sur le service ION à partir du printemps 1999.

2- Boucle Locale

Cisco développe ces solutions par rapport à différentes boucles locales d’opérateurs. Par ordre de priorité et de disponibilité :

-ISDN & PSTN & GSM

disponibilité début 98 service communicaton longue distance téléphonique.

-Cable et DSL : (ultise comme une alternative au RTC et RNIS)

Disponible en milieu 99. Implementé par Videotron (Canada) et ATT-TCI (USA). Bientôt adopté par des opérateurs anglais – et peut-être français d’ici fin 99.

-GSM 3eme génération, Powerline. Déploiement envisagé en 2001/2002.

3- Infrastructure de transport

Les solutions VoIP Cisco peuvent s’interfacer sur toutes les nouvelles architectures de réseaux fédérateurs : IP sur WDM (multiplexage de longueur d’onde), IP sur SDH (comme aujourd’hui au coeur de tous les réseaux d’opérateurs Internet (DT, FT, BT, tele2, Telia,…), IP sur ATM (comme chez d’autres opérateurs (eg : Telecom Italia, Sprint).

4- Logiciel de signalisation pour service téléphonique d’entreprise (interconnexion de PABX)

pour proposer des solutions d’interconnexions téléphoniques sur Intranet, les solutions Cisco supportent les protocoles d’interconnexions des pabx classiques (ESTI QSIG, DPNSS , Q.931)

5 – Service de téléphonie grand public

pour pouvoir donner la téléphonie sur Internet comme alternative aux nouveaux opérateurs, Cisco propose la mise en place de services de télécommunications téléphoniques similaires aux services fournis sur les réseaux classiques commutés PRTC, RNIS ou GSM.

Les modèles de signalisation adoptés sont ceux décrits par l’ITU.

Cisco a établi des partenariats de développement commun avec des acteurs comme BELLCORE et HP pour étendre ce type de fonction sur des services téléphoniques longues distance et sur des services de téléphonie locale. Dans cette approche, nous disposons de fonction de ligne téléphonique secondaire et travaillons au développement de ligne téléphonique principale (incluant fiabilité et numéro d’urgence) ; Videotron ou ATT-TCI utiliseront notre approche pour fournir leur service téléphonique alternatif à leurs clients.

Le plus important, dans cette approche, est de contrôler la qualité de service de bout en bout sur l'infrastructure depuis l'accès au réseau jusqu'au coeur. Pour ce faire, Cisco développe des solutions garantissant la qualité de services sur ces infrastructures locales et distantes. Et il est nécessaire que les opérateurs passent des accords particuliers pour garantir le niveau de service et d’interconnexion à leurs clients mondiaux.

Question 1 – 2

Gateways: solution Cisco Systems, Inc.

Terminaux multimédia grand public intégrant des connexions téléphoniques et/ou fax : modem câble , modem dsl, décodeur vidéo numérique (SetTopBox), gateways résidentielles.

Terminaux d’usage professionnels intégrant des ports de connexions pour téléphone, pabx, serveur fax : routeur d’agence 2600, 3600, MC3810,7200,5300 (pour infrastructure IP, fr, atm, LAN, UBR924 (pour boucle locale câble)

Les interfaces de connexions téléphoniques sont conformes aux standards :

Interface téléphonique analogique 2 fils

Interface pabx 2Mbps E1 RNIS PRI T2/S2

Interface RNIS BRI 2B+D S0

Systèmes conformes aux normes ITU et ETSI. Elles sont intéroperables avec les pabx et téléphones classiques. Leur utilisation par des opérateurs comme OMNITEL Italie, SONERA Finlande, BT (UK), Telefonica (Espagne) a démontré leur intéropérabilité.

Le standard H.323 décrivant les services de visioconférence sur infrastructure réseau local s'est vu améliorer au début de l'année 1998 avec la version 2, améliorant au passage la sécurité et en diminuant le temps d'établissement d'un appel en ramenant les AR entre Gateway et Gatekeeeper de 7/8 à 2/3. Néanmoins Opérateurs et Constructeurs savent déjà que le modèle H.323 ne sera pas évolutif et ne pourra pas à lui seul permettre le déploiement massif de services opérateurs VoIP. Pour ce faire un draft a été déposé par Bellcore à l'IETF (groupe MEGACO) sous le nom de MGCP (Multiple Gateway Control Protocol). Nous pouvons à votre demande vous fournir la version 1 du RFC MCGP.

La compression et l’élimination de silence sur les canaux de téléphonie est également standard et conformes aux recommandations classiques de l'ITU : G723.1, G729, G.711, E.164,…).

Cisco a démontré l’intéropérabilité avec des acteurs VoIP comme Microsoft, Intel, Radvision, Efusion, Vocaltec, ...

Mais Cisco a aussi des accords spécifiques d’interopérabilité avec les grands du marché grand public : Sony, Samsung, Panasonic, Hitachi, Dassault, Pace.

En terme de propriété intellectuelle, ce sont des protocoles ouverts et définis sur lesquels les brevets sont clairement identifiés et limités aux technologies purement voix (ex: codec).

La politique de Cisco est de standardiser de manière ouverte tout ces protocoles de manière à garantir ouverture et accessibilité à tous les clients et fournisseurs.

question 2 : qualité associée aux différents types d’offres 

2.1 - Comment s’exprime la qualité du service de transfert de voix fourni par chaque type d’offres et les indicateurs ou critères associés ?

2.2 - Quelle est la qualité actuelle des offres existantes en terme de qualité phonique, disponibilité, etc. ? Quelles sont les évolutions attendues ?

2.3 - Existe-t-il des normes dont le respect serait susceptible de garantir l’interopérabilité et la qualité de service ? Si oui lesquelles ? Quel est leur statut ?

2.1

la Qualite de Service (QOS) est programmable à souhait dans les réseaux d’équipement Cisco Systems. Chaque opérateur peut implémenter le niveau de QOS qu’il veut pour satisfaire les segments de clients qu’il cible (haute qualité pour interconnexion d’entreprise, ligne téléphonique secondaire à faible qualité et bas prix, ligne principale, au prix plus élevé). Cette qualité de service est offerte via les mécanismes suivants:

La QOS Internet est flexible. On peut réserver de la bande passante (ex: utilisation de RSVP sur le service UUNET USA). On peut aussi sur allouer la bande disponible et jouer sur la statistique des appels entre utilisateurs. Des paliers intermédiaires de qualité de services ont définissables à souhait par chaque opérateur (cf: offre UUNET MCI aux USA a 4 paliers).

Les mécanismes de QOS sont standardisés par l’IETF – groupe d‘étude des ‘differentiated services’ aussi nommé DiffServ. Les premières implémentations existent déjà (ex: solution Cisco implementé).

Les mécanismes de compression sont les standards classiques utilisés en multiplexage depuis 10 et spécifiés par l ITU (G723, G729…).

La relation interopérateur nécessite un accord commun pour mettre en connexion les niveaux de services similaires et garantir la fonction de bout en bout.

2-2

2.3

Intéropérabilité

Pour ce qui est de la signalisation du service téléphonique, le respect des normes définies par ITU, ETSI Typhoon et IETF définissent un cadre d’interopérabilité et d’ouverture suffisant à notre sens. Même si ces normes évoluent, on connaît déjà les objectifs de chacune d’entre elles. Par évolution logicielle, on pourra faire évoluer et adapter l’offre au fur et à mesure des évolutions.

Par ailleurs, Cisco passe des accords de partenariats spécifiques démontrant cette interopérabilité (Microsoft, Intel, Sony, Samsung, Panasonic, Dassault, Pace,…)

La QoS sur IP est en phase de standardisation à IETF (differentiated service group) et est supportée par la plupart des vendeurs de ce marché. On garantit ainsi ouverture et interopérabilité (notamment avec les partenaires majeurs cités ci-dessus).

question 3 : réseaux

3.1 - Sur quels types de réseaux s’appuie cette typologie? S’agit-il de réseaux existants ou de nouveaux réseaux ?

3.2 - Quel est le type d’infrastructures exploitées ?

3.3 - Comment sont exploités les réseaux commutés fixes et mobiles existants pour des offres de téléphonie sur IP ?

3.4 - De quels éléments de réseaux doit-on disposer pour proposer une offre de téléphonie sur Internet au grand public, aux entreprises ?

3.5 - Quelles sont les perspectives offertes par la voix sur IP ? substitution aux réseaux existants , intégration dans les réseaux actuels ?


3 1

Les solutions de téléphonies sur IP de Cisco peuvent s'appuyer sur n'importe qu'elle couche réseau de transport (ADSL, Cable modem, FR, ATM, PPP, SDH, ...). Les solutions Cisco peuvent s'appuyer sur les infrastructure et protocoles suivants :
ISDN/RNIS, GSM, PSTN/RTC
Câble / ADSL
FR / ATM
Leased lines
Futur: GSM 3eme génération, ‘Powerline technology’

3.2

les infrastructures de Telecommunication sont toutes supportées
SDH WDM (fibre optique) et ATM (multiservice)
Eg: ATM, sprint, Telecom Italia, WDM : tele2 UUNET AOL,…

3.3

A partir d’une boucle locale classique (rtc/pstn, isdn/rnis, gsm) on peut proposer des communications longue distance VoIP.
Pour ce faire on connecte la boucle locale via une gateway VoIP via SS7-ITU et/ou via RNIS/ISDN PRI 2 Mbps au réseau d infrastructure longue distance IP.

3.4

Eléments nécessaires :

-backbone IP longue distance avec QoS controlée
-des équipements d’interconnexion pour les usagers cibles (entreprise ou grand public)
-un système de gestion de signalisation téléphonique voix sur Internet (appels locaux et/ou longue distance)
-une gateway d'interconnexion avec le réseau PSTN classique (interco SS7 ccitt itu)
-Une chambre de compensation répondant à la norme ETSI Technical Specification (TS) 101 321. Cette norme définit le protocole OSP qui est utilisé entre la chambre de compensation et les gateways VoIP des différents Opérateurs. Le protocole OSP (Open Settlement Protocol) permet de répartir par ITSP les revenues générés par le transport de communications VoIP en fonction des ressources engagées par l'ITSP.

3.5

Remplacement des commutateurs de transit de réseau téléphonique (ex : SPRINT aux USA)
Mise en place d’un réseau téléphonique principal ou secondaire alternatif au service d’opérateur en place.

question 4 : terminaux 

4.1 - Les services de téléphonie sur Internet exigent-ils une nouvelle génération de terminaux téléphonique, des équipements adaptateurs, des équipements et logiciels spécifiques ?

4.2 - Ces équipements s’affranchissent-ils des réseaux et des offres de service d’un opérateur spécifique ?

4.3 - Quelles sont les spécifications techniques ou normes liées à ces équipements ? Sont-elles disponibles ? Sont-elles suffisamment stables pour répondre à l’exigence d’interopérabilité et de qualité de service ?

4.4 - Quelles sont les exigences en termes d’interopérabilité, de qualité de service, de raccordement, d’accessibilité avec le réseau téléphonique commuté ? 


4.1

-on peut connecter les terminaux classiques (téléphones, fax, pabx)
-on peut connecter les nouveaux terminaux (ex : PC doté de logiciel client H.323)
- on pourra connecter des terminaux dédiés de type "WebTelephone"
-d’autres terminaux vont se développer très vite (décodeur vidéo,….)
-les services de signalisations sont les mêmes que précédemment
-les services de réseau intelligent (IN) sont également supportés tels quels
les gateways doivent intégrer des technologies Internet à commutation de paquet par opposition aux systèmes de commutation de circuit actuels.

4.2

ces équipements dissocient les couches de réseaux :
terminal, boucle locale, infrastructure longue distance, signalisation téléphonique, ils sont ainsi très attractifs pour un opérateur.

4.3

Ces terminaux doivent supporter aujourd'hui la norme H.323 v1 ou v2 et supporteront d'autres recommendations telles que : MGCP, SIP, SDP, ...
-les spécifications sont visibles sur www.cisco.com sous la rubrique associée aux produitx définis ci-dessus
-tous les services ne sont pas spécifiés et les opérateurs vont adapter ces services par rapport à leurs clients cibles .

4.4

-aujourd’hui l’interopérabilité ISDN/PSTN via SS7 est très lourde à gérer car elle est plus ou moins spécifique à chaque opérateur historique national. Plus d’ouverture et d’harmonisation serait profitable. Une spécification européenne minimale acceptable serait la bienvenue.
- l'implémentation de technologies telles que : l'ADSL, le cable modem et le GPRS offrirait un raccordement idéal au réseau. Ces technologies de boucle locale permettraient d'offrir plus de bande passante et par la même plus de services aux clients. Dans un futur très proche la taille des tuyaux au coeur des réseaux nationaux et internationaux va litteralement exploser, 1 Terabit/s sera bientôt disponible entre l'Europe et les US, les Opérateurs ne se battront plus sur la vente de bande passante mais sur les services qu'ils offririont aux entreprises et particuliers.
-la QOS est définie par l’IETF., tout le monde peut l’implémenter.
-les contraintes de définition de terminaux permettant d’établir un service principal (mode de sauvegarde, n° de secours,…) seraient très intéressantes à uniformiser de manière à faire travailler de concert les fabricants mondiaux du marché grand public.
-pour garantir la sécurité il est nécessaire de pouvoir implémenter des algorithmes d’encryption de 56bit et plus. La déréglementation annoncée est essentielle à ces déploiements (surtout sur le câble).

question 5 : chaîne de valeur et acteurs

5.1 - Quelle est la chaîne de valeur correspondant à chaque type d’offre ? Quels sont les impacts sur le coût du service final ? Quels sont les facteurs d’évolution ?

5.2 - Les acteurs impliqués sont-ils présents sur des marchés connexes ou sur le marché des télécommunications ? Quelle est la valeur ajoutée de chacun des acteurs sur la chaîne de la valeur?

5.3 - Existe-t-il un mécanisme de compensation ou de reversement entre les différents acteurs? Quel terme décrit le mieux le mécanisme mis en œuvre ?

5.4 - Comment le problème est-il pris en compte dans les autres pays ?

5.5 - A quel niveau une harmonisation des mécanismes pourrait-elle se révéler utile ?

5.6 - Les mécanismes actuellement décrits sont-ils pérennes ? Par quels dispositifs pourraient-ils être remplacés, à quel terme ?

5.7 - Quel pourra être l’impact de la téléphonie sur le modèle économique de l’Internet


5.1
le prix de revient d’un appel peut être segmenté comme suit :

Transport : à ce niveau Internet intègre voix/données et réduit la bande passante nécessaire au transit en proposant des paliers de QoS.

Commutation : les équipements Internet commutent pour beaucoup moins cher (facteur 2 à 3) que les équipements classiques de commutation téléphonique

Interconnexion : Ip facilite l’interconnexion entre opérateur très divers (et ne se limite pas à quelques opérateurs par pays).

Gestion globale : le problème n’est pas encore complètement résolu sur Internet mais les aspects de mobilité et de flexibilité à la mise en place et gestion sont des avantages majeurs de cette technologie par rapport aux technologies précédentes.

Les facteurs d'évolution de coût seront liés aux prix de la bande passante, des terminaux et des équipements du réseau. Le coût de ces trois éléments est appelé à diminuer régulièrement sur les prochaine années. En effet, la bande passante sera de plus en plus abondante (et donc plus économique) et le prix des équipements terminaux/réseaux bénéficiera du jeux de la concurrence sur un marché déréglementé et s'appuyant sur des protocoles standards. Regardez ce qu'il est advenu du prix de la carte réseau Ethernet, en 4 ans il est passé de plus de 1200Frs à moins de 300Frs !!!

Les facteurs d'évolution de services seront liés à la technologie déployée et utilisée par les Opérateurs. Plus l'Opérateur aura "paquetisé" son infrastructure et plus il pourra offrir de services intégrés aux particuliers et entrepises tels que :

5.2
Les acteurs impliqués seront bien entendu les Opérateurs traditionnels, les ITSP (Internet Telephony Services Providers) et les différentes sociétés qui offriront des services sur ces infrastructures IP (commerce électronique, Business to Business, Business to Customer, Télé-conseil, Télé-marketing, Mail center, Web Call Center, ...), les sociétés gérant les Portails (Yahoo, Voila, ...), ...

Certains câble-opérateurs mettent en place des services intégrés vidéo (tv numérique) données (Internet) et téléphonie locale ou distante.

Chaque maillon de la chaîne est complémentaire et peut permettre de développer du "Cross Business", on peut par exemple imaginer un site Portail offrant des liens pour acheter, des services pour téléphoner/faxer en s'appuyant sur des sociétés tiers (Commerces et Opérateurs). Autre exemple, les grands du commerce de distribution ont déjà distribué un nombre important de cartes de crédit ou d'achats, ils peuvent assez rapidement passer des accords avec des opérateurs pour offrir des services téléphoniques, des accès gratuit à internet afin de développer le commerce électronique (en reversant une partie de leurs recettes aux Opérateurs et ITSP associés).

5.3

Il existe à ce jour une norme ETSI pour réaliser de la compensation entre acteurs offrant des services de téléphonie et fax sur IP. La norme ETSI Technical Specification (TS) 101 321 définit le protocole OSP qui est utilisé entre la chambre de compensation et les gateways VoIP des différents Opérateurs . Le protocole OSP (Open Settlement Protocol) permet de répartir par ITSP les revenues générés par le transport de communications VoIP en fonction des ressources engagées par l'ITSP.

5.4

pas de réglementation spécifique connue a ce jour

5.5

- faciliter le développement par une normalisation de la notion de service principal et de ses contraintes (n° urgence, sauvegarde de terminaux en cas de panne de courant secteur,…)

5.6

comme toute évolution technologique, la pérennité est délicate à quantifier.

Ces modèles de solutions étant basés sur des standards, ils vont être déployés par de grands opérateurs (USA, canada, UK) aussi ils vont se pérenniser par leur déploiement et interopérabilité avec les solutions déjà installées.

5.7

la téléphonie sur Internet impacte de manière significative l’économie de déploiement de l’Internet. En permettant à un opérateur de se positionner sur un marché de service existant (téléphonie), elle va accélérer de manière notoire la vitesse de déploiement dans le grand public (et ce sur les boucles locales alternatives).

De plus, les services dérivés de la téléphonie sur IP (Visioconférence H.323, Web Call Center, Internet Call Waiting, Virtual second line, ...) vont avoir un impact énorme sur le modèle économique de l'internet. Ils vont permettre de facturer un certain nombre de services supplémentaires. Des acteurs comme AOL aux USA commencent à facturer une partie de leurs services à partir de leur "site Portail". Les recettes sont ensuite redistribuées entre les différents acteurs associés dans la chaîne commerciale. Des Sociétés de VPC vont distribuer des accès internet gratuits à leurs clients afin que ces derniers puissent faire leur achats en ligne et bénéficier de la technologie "cliquer pour téléphoner" lorsqu'ils désirent avoir des renseignements précis sur tel ou tel produit.

question 6 : coût et tarification

6.1 - Quel est le mode de tarification applicable ? Quels en sont le(s) critères ?

6.2 - Quel est le lien entre cette tarification et la (les) chaîne(s) de valeur ?

6.3 - Cette tarification est-elle orientée vers les coûts ?

6.4 - Quelle est la pratique dans les autres pays, en matière de coût et de tarification des services Internet ?

6.1

la tarification peut être modulée en fonction du niveau de service propose.
Modèle plat, à la distance, à la durée sont utilisables et utilisées. Eg : ISP, Omnitel italy ou cablo operator canadien.

6.2

dans le coût du service, on a la segmentation décrite précédemment qui permet à un opérateur de jouer sur l’un l’autre ou les 4 parties de l’équation : boucle locale (ex: câble), transport (ex: WDM optical internet, qos (qualité intermédiaire = GSM), gestion (ex carte prépayée…).

6.3

en cas de concurrence sévère, la tarification est orientée sur les coûts et montre les gains pour les opérateurs (ex: ATT-TCI, ou Videotron Canada, Omnitel GSM Italie)

6.4

c’est très variable jusqu’à présent en Europe (suisse, UK) on observe un positionnement marketing de l’ordre de VoIP = 50% du coût classique de t éléphonie longue distance.

Cf : étude IDC sur le sujet datée de l’été 98.

Techniquement on peut tarifier à souhait : durée, distance, plat, QoS, heure de la journée,…….


question 7 : offres de service , commercialisation


7.1 - Quels services peuvent être associés aux offres de transfert de la voix sur IP définies au 1 ?

7.2 - Comment se positionnent ces offres par rapport au service téléphonique au public proposé sur le réseau fixe, sur le réseau mobile ? Sont-elles assorties de restrictions d’usage ou de conditions d’utilisation spécifiques ?

7.3 - Associez-vous le développement de services de téléphonie sur Internet à celui d’autres services de télécommunications ? à une simplification d’usage ? à une évolution des terminaux ?

7.4 - Quels sont les modes de commercialisation de ces services de transferts de voix sur IP ?

7.5 - Quelles évolutions en terme de services et d’offres correspondantes pourraient être liées à l’introduction et à la généralisation des protocoles de réservation de ressources ? du protocole IPV6 ?


7.1

Voici quelques exemples :

- service téléphonique longue distance
- service téléphonique d’interconnexion de sites professionels (VPN + interco de PABX)
- service de téléphonie locale (déploiement en fin 1999 aux USA/canada) – service de ligne principale ou ligne secondaire.
- service d'annuaire unique d'entreprise (réseau local & téléphonique)
- service de Télémarketing sur IP
- service de centre d'appel sur internet
- service de seconde ligne virtuelle
- service de visioconférence H.323
- service de numéro universel
- service de messagerie unifiée (GSM/fixe/Fax/email)
-...

7.2

En règle générale, ces offres sont/seront positionnées de deux façons diamétralement opposées. Le nouvel opérateur voulant conquérir des parts de marché assez rapidement sans déployer une grosse infrastructure se focalisera dans un premier temps sur les services téléphoniques de base. Alors que l'opérateur en place cherchera à positionner des services "VoIP" à valeur ajoutée tels que le Web Call Center, l'Internet Call Waiting, visioconférence H.323,...

7.3

7.4

on observe les différents modes similaires aux télécommunications classiques :

7.5

IPV4 et d’autres protocoles IETF résolvent bon nombre des problématiques résolues par IPV6 (ex: réservation de ressources (RSVP) déjà supportées en IPV4, allocation dynamique d’adresses,…)

Aussi la migration à IPV6 se fera naturellement par logiciel (qui est déjà disponible d’ailleurs dans ses premières versions). IPV6 apportera une gestion simplifiée à l’opérateur mais n’apportera pas beaucoup de nouveaux services par rapport à ce que l’on peut mettre en place en 1999 sur IPV4.

question 8 : marché

8.1 - Comment positionnez vous le marché potentiel de la téléphonie sur Internet au regard du marché voix national, international, grand public, entreprise ? Existe-t-il un marché ou plusieurs segments de marché ? Quelles grandes tendances associez-vous au développement de ce marché ?

8.2 - Quel est le marché des différentes offres indiquées au 1 ? Quels sont les facteurs de croissance, les freins, les barrières à l’entrée?

8.3 - Ce marché est-il susceptible de faire l’objet de subvention des terminaux ?

8.4 - Quel sera le développement de la téléphonie sur Internet par rapport au développement de l’ensemble des services Internet au niveau national et international ?

8.5 - Quel sera le bénéfice pour le consommateur ?


8.1

il existe plusieurs segments de marché qui se distinguent par :
- la cible (grand public, entreprise)
- les paliers de niveau de services et de tarifications
- l’intégration des services et applications voix/données (ex : web call center) video/voix/données
- la couverture géographique atteinte par l’opérateur et ses alliances.

Chaque opérateur va mettre en place un modèle spécialisé à ses clients.

8.2

les facteurs de croissances sont:

- la disponibilité et la flexibilité des technologies Internet et voix sur Internet,
- le coût d’entrée élevé des solutions classiques,
- la baisse de prix de la bande passante –fibre longue distance,
- la réglementation concurrentielle spécifique permettant son déploiement aisé par des opérateurs nouveaux entrants (fonctions d’interconnexion avec PSTN, niveau de service minimum principal, faisabilité de service intégré voix/données mais dissociées de l’infrastructure)

les facteurs d’inhibition sont :

- prix de la boucle locale: tarif RTC/RNIS local, et reversement de terminaison d’appel associé (l’adoption d’un modèle évalué sur le coût serait intéressant (ex: une analyse du ‘business model’ américain permettrait de voir les coût & profit de chaque type d’opérateur (local et /ou longue distance).
- réglementation de la boucle locale: dégroupage, accessibilité du câblage câble par d’autres opérateurs, boucle locale radio, ADSL,…
- blocage légal ou tacite non concurrentiel du marché par plusieurs acteurs majeurs bloqués par leurs investissements passés

- la résistance du public aux nouveaux opérateurs

8.3

Le modèle VoIP rend l’investissment dans le terminal plus onéreux que sur un service classique, d’où la difficulté pour les opérateurs de démarrer leur services.

Néanmoins, il y a une multitude de terminaux possibles STB, Modem, PC, I-Phone,…aussi une subvention est délicate à mettre en place et à contrôler. De plus des subventions perturberaient le déploiement naturel des nouvelles applications (E Commerce web call center à base de PC, service multimédia interactif à base de TV et décodeur, applications de proximité sur la base d’une gateway résidentielle)

De plus, la téléphonie sur Internet ne donne pas de nouveau service de base (par opposition à un terminal Internet qui lui apporte un nouveau mode de communications avec la société).

Aussi, nous ne croyons pas au subventionnement des terminaux.

Si on compare le modèle à la TV numérique (qui est un succès maintenant dans les différents pays européens) ou au déploiement de téléphonie mobile, les opérateurs et acteurs industriels ont trouvé le modèle permettant au grand public d’accéder au service. Aussi, il nous semble qu’une subvention du terminal n’apporte pas de grands bénéfices majeurs au déploiement de ces nouvelles technologies.

8.4

Dans les pays encore fortement réglementés où le téléphone est encore cher (ex : Europe de l‘Ouest) il est fort probable que bon nombre d’opérateurs voient un ‘business model’ très attractif à ce type de solution alternative pour mieux pénétrer un marché qu’ils ont du mal a atteindre (téléphonie).

Etant donné le coût incrémental faible et la possibilité de revenus conséquente, les ISP devraient aussi implémenter ce type de service en parallèle de leur service Internet. En effet, ils ont de toute façon à bâtir une infrastructure a QOS pour proposer des paliers de services à leur client Internet. Aussi, ils transporteront la voix naturellement et proposeront ce service a leur client.

8.5

  1. réduction des coûts téléphonie locale & distante (eg: VideoTron, TCI, Omnitel)
  2. intégration des applications voix/données (Internet+téléphone, Internet + Ecommerce + call centers, training) eg: ION Sprint
  3. intégration multimédia (vidéo interactive, e-commerce centre d’appel, internet, intranet extranet) ex: cable &Wireless UK avec leurs décodeurs / internet.

4- solution de Internet Business intégrée pour entreprise, PME, travailleurs à domicile qui veulent accéder à de nouveaux marchés délocalisés géographiquement de leur couverture classique. Ex: Sprint ION

question 9 : aspects juridiques de la téléphonie sur Internet

9.1 - Est-il possible de proposer une définition d’un " service de téléphonie sur Internet " selon des critères intrinsèques, indépendamment de la définition du service téléphonique au public ? A quelles architectures, à quelles offres (au sens du 1) le service ainsi défini correspond-il ?

9.2 - Certaines dispositions du code des postes et télécommunications constituent-elles des obstacles réglementaires au développement de l’offre de service ainsi définie ?

9.3 - Ainsi défini, le " service de téléphonie sur Internet " entre-t-il dans le champ de la définition du service téléphonique au public, au sens du code des postes et télécommunications ? Doit-il contribuer aux charges de service universel ?

9.4 - Le " service de téléphonie sur Internet " exige-t-il une définition spécifique au regard du code des postes et télécommunications ?


9.1

Il doit y avoir plusieurs services à différents paliers de : fiabilité, QoS, tarification, intégration avec les applications. Ces services peuvent fonctionner sur la même architecture et différer en terme de terminal, réservation de ressources, mode d abonnement/tarification, sécurisation.

9.2

tbd

il semble qu’aujourd’hui le service de téléphonie soit lié aux infrastructures. Avec la technologie Internet ces aspects doivent être dissociés et considérés comme indépendants. Le libre accès a l’infrastructure par tout opérateur est important pour pouvoir développer un service voix/données/vidéo.

9.3

Des opérateurs vont vouloir bâtir un service téléphonique de base assimilable au service classique.

Mais on doit leur permettre une grande flexibilité notamment vis-à-vis de l’intégration aux applications pour leur permettre de tirer les bénéfices et la valeur ajoutée à donner à l’utilisateur (intégration des applications)

9.4

oui car on a une multitude de paliers de services possibles et souhaitables.

Il faut sortir du cadre téléphonie unique pour permettre la téléphonie associée aux données et associées à la vidéo pour que l’utilisateur puisse certainement en trouver les avantages majeurs.

question 10 : autorisations

10.1 - Comment se positionnent les différents acteurs potentiels identifiés dans les chaînes de la valeur au regard du régime d’autorisations ?

10.2 - Ces acteurs s’appuient-ils sur des infrastructures nouvelles ou existantes ? Quel est le statut de ces différentes infrastructures au regard des dispositions du code des postes et télécommunications ?

10.3 - Quelles dispositions, parmi les clauses techniques, économiques et réglementaires des cahiers des charges associés aux autorisations d’exploitation de réseau de télécommunications ouverts au public et aux autorisations de fourniture du service téléphonique au public paraissent susceptibles de ne pas pouvoir s’appliquer à un service de téléphonie sur Internet tel que défini ?

10.1

tbd ?

10.2

de nouvelles infrastructures d’accès et de fédérateur

ces infrastructures sont aujourd’hui vue comme transportant des données et sont conformes aux normes de télécommunications sur le sujet

10.3

tbd ?

question 11 : contexte international

11.1 - Quelles dispositions importe-t-il de promouvoir dans les instances de régulation européennes et mondiales pour que le développement de la téléphonie sur Internet se fasse dans un cadre acceptable par tous au bénéfice des utilisateurs ? Sous quelles formes ? Quelle instance apparaît comme la plus adéquate ?

11.2 - Comment analysez-vous la capacité des Européens à peser pour la mise en place d’un tel cadre ?


par exemple : nature , caractéristiques, zone de couverture, déploiement du réseau, conditions de permanence , de qualité du service, disponibilité du réseau, conditions de confidentialité, de neutralité au regard des messages transmis


question 12 : numérotation - annuaires

12.1 - Le service de téléphonie sur Internet exige-t-il une numérotation spécifique du type E.164 dans le plan national ? Ce plan est-il suffisant ?

12.2 - Afin d’assurer un développement de la concurrence, comment est garantie la portabilité des numéros E.164 entre les différents acteurs (opérateurs téléphoniques, fournisseurs d’accès Internet), les différents domaines ?


12.3 - La numérotation E.164 est-elle adaptée à un service de téléphonie sur Internet ? Quelles sont les solutions alternatives que vous suggérez ?

12.4 - Quel lien peut-il être établi entre les plans de nommage et les plans d’adressage ?

12.5 - Quels sont les critères de publication d’une liste d’abonnés à un service de téléphonie sur Internet ?

12.6 - Quelle gestion et quelle architecture pour les annuaires de conversion E.164- adresse IP ?



12.1

L’évolution d’Internet fait qu’un utilisateur est identifié par son nom et se voit associer une adresse IP unique mais gérée par l’opérateur local. L’adressage E164 dans son modèle ne peut être réutilisé tel quel et surtout va limiter les services de la solution.

12.2

la gestion des noms (comme pour les données) se doit d’être gérée mondialement.

12.3

voir 12.1

12.4

tbd

12.5

tbd

12.6

les annuaires de noms (service DNS) sont déjà rendus dans l’Internet. Les services téléphoniques doivent pouvoir y être intégrés naturellement.

question 13 : interconnexion, interfaces

13.1 - Comment s’établit la connexion entre les différents " réseaux " et les différents acteurs susceptibles d’acheminer un trafic de téléphonie sur Internet ? Quels trafics peuvent être identifiés, selon l’origine (natif IP, poste standard, etc.), la nature, etc. ? Ce trafic voix IP est-il spécifiquement identifié ?

13.2 - Quelles sont les interfaces associées à cette interconnexion ? Sont-elles normalisées, propriétaires ? Existe-t-il des équipements spécifiques pour cette connexion ? Qui les détient ?

13.3 - Quels mécanismes permettent la répartition des coûts associés ?


13.1

Aujourd’hui on observe 2 modèles :

Un modèle qui s’interconnecte au niveau téléphonique classique (et donc réutilise gestion, ‘accounting billing’ téléphonique)

Un modèle qui identifie ce trafic à de l’Internet avec un fort niveau de QOS

Les trafics VoIP peuvent être identifiés et comptés (et facturés) pour chaque utilisateur via les systèmes de collecte de statistiques disponibles dans les routeurs Internet. Aussi, la plateforme d’interconnexion doit avoir des fonctions de routage complètes (et ne peut être un commutateur de transmission (ex : ATM) qui ne voit pas la nature des trafics Internet).

Notons que cette problématique est la même dans tout Internet et donc que les interconnexions se font toujours par des routeurs.

13.2

Des interconnexions standard IP fonctionnent très bien via toutes les technologies de transmissions (sdh, wdm, atm pdh,…)

On ne peut pas utiliser des commutateurs de niveau 2 (LAN ou WAN) car ils ne voient pas la nature du trafic Internet traîté.

Tous ces équipements sont standards (normes iETF & ITU/ETSI) et sont interopérables entre constructeurs - ex: Cisco Lucent/Ascend, 3COM,Siemens, Nortel, Nokia, Ericsson/ADC,…

question 14 : autres aspects réglementaires

14.1 - Service universel : Comment la téléphonie sur Internet se positionne-t-elle par rapport au service universel ? Faut-il prévoir une contribution pour chacune des catégories d’acteurs ? Quelles contributions pour chacune des catégories d’acteurs ?

14.2 - Appels d’urgence : Comment l’acheminement des appels d’urgence peut-il être assuré  ? Sur quels acteurs repose-t-il ? A quel prix ?

14.3 - Confidentialité et neutralité : Comment, selon les différentes offres, seraient rendus des services d’identification de l’appelant, de restriction d’appel, de suivi des appels malveillants ? Ces services font-ils l’objet de mécanismes spécifiques ? Sont-ils normalisés ? Quelles sont les garanties en terme de confidentialité des messages transmis ?

14.4 - Secret des correspondances : Comment pourront être assurées, selon les offres, les interceptions légales prévues par la loi du 10 juillet 1991 sur le secret des correspondances ? Par quel acteur, ou quelle partie de la chaîne ?

14.5 - Localisation géographique de l’abonné : Dans un scénario de type ordinateur à téléphone, comment peut-on localiser un abonné à partie de son adresse IP ?

14.1

On est capable de batir un service telephonique à forte qualité de service qui se positionne en concurent du service téléphonique de base classique. Mais des opérateurs vont vouloir également positionner des services d'acces de qualité intermédiaire qui ne seront pas des services de base (et notamment ne garantiront pas le service universel). Néanmoins, il faut clairement identifier les coûts de l’infrastructure de services de base et les dissocier des coûts du service téléphonique en lui-même. De manière à être capable de facturer tariffer de manière adéquat et proportionnée le prix de la boucle locale par rapport au prix du service téléphonique de base.

Par contre, nous allons observer une série de paliers intermédiaires de service de téléphonie sur Internet. Ces services à plus faible valeur ajoutée ne doivent pas contribuer de la même manière au service universel puisqu’il ne s appliquent pas réellement à ce modèle.

14.2

La technologie permet de mettre en place des systèmes de gestions d’appel d’urgence

L’étude de coût de revient de ce type de nouvelle solution reste à faire pour en déduire les coûts de tarification. Dans tous les cas, on ne peut pas prendre en compte uniquement les modèles et solutions développées jusqu’alors car elles sont plus onéreuses et ne représentent pas toujours le coût de réalisation de ce type de service.

14.3

La surveillance des appels téléphoniques devrait pouvoir se faire sur la base des mêmes outils que ceux mis en place sur les réseaux classiques (en connectant les systèmes de signalisation au niveau SS7 et IN). Aussi les services complémentaires seront tout aussi utilisables. Les solutions de réseau intelligent également.

14.4

il faut pouvoir encrypter les communications avec les mêmes techniques que Internet pour assurer la confidentialité des communications. C’est ce qui est déjà proposé sur les boucles câble. La déréglementation de l’encryption en cours en France est aussi essentielle à ce marché.

Pour ce qui est des clefs de cryptage, on adoptera les mêmes modèles (clefs publiques, tiers de confiance, IETF IPSEC…)

14.5

la localisation géographique d’un abonne se fera dynamiquement par le reconsolidation des tickets de taxation émis et du serveur de noms dynamiques. C’est ce qui commence à être utilisé dans les modèles de vente de contenus électroniques sur Internet.

C’est néanmoins une technologie en forte évolution actuellement.

Points techniques supplémentaires relatifs à la Voix sur IP:

  1. Non transparence du protocol H323 vis-a-vis des paramètres SS7
  2. A une interconnexion SS7 – Voix sur IP, un certain nombre de parametres SS7 obligatoires ne peuvent pas etre transportes sur IP dans le modele H323. Par exemple, l’indicateur de présentation, l’indicateur de screening, le "Forward Call Indicateur" et beaucoup d’autres sont perdus au niveau de H323. Les solutions apportees consistent soit a encapsuler d’une facon proprietaire ces informations dans H225 ou alors d’utiliser non pas le modele H323 mais le modele MGCP permettant de faire de la voix sur IP tout en transportant si necessaire les messages/parametres SS7 en transparent sur le reseau IP.

    Concrètement, si un appel VoIP est transféré sur une interconnexion SS7, il faudrait standardiser la valeur des parametres SS7 à générer par défaut car ceux-ci d’une facon générale ne seront pas transportés en H323. La standardisation des valeurs par défaut de ces paramètres facilitera et accelerera les interconnexions.

  3. Obtention d’adresses E164 pour les postes IP

Afin de pouvoir proposer des services téléphoniques à partir de téléphones IP et PCs, il faut pouvoir assigner des numéros E164 à ces entités. De ce fait ces téléphones IP/PCs devront offrir tous les services téléphoniques de base. Ceci lève un certain nombre de questions techniques: