Perspectives d'évolution à moyen-terme du marché français du radiotéléphone / 4. Evolution & Prospective / 4.3 Le scénario de complémentarité fixe/mobileDans ce scénario, nous considérons qu'à terme, le téléphone mobile sera un complément et non un substitut total au téléphone fixe. Pour les résidentiels, nous avons retenu comme précédemment que, pour des raisons économiques, 20% des foyers se trouvent de fait exclus du marché. Pour les 80% restants, nous faisons donc l'hypothèse qu'un abonnement au radiotéléphone sera souscrit et que les multi-abonnements individuels, sous une forme ou une autre, représenteront globalement 10% de ce total.
Dans les entreprises, ce scénario consiste
à ne considérer que les équipements pour
les salariés nomades .
Au total, nous aboutissons ainsi à 22 millions
d'abonnements résidentiels et assimilés (multi-abonnements)
et 3 millions d'abonnements en entreprise, soit un total de 25
millions à terme, soit une pénétration de
42%. La logistique nous donne alors un taux de pénétration
de 34,4% à fin 2002 soit 20,4 millions d'abonnés.
Enfin, nous avons repéré un certain
nombre d'évolutions que pourrait connaître le marché
des mobiles sur le plus long terme, à travers, d'un côté
des facteurs de dynamique (développement de nouveaux systèmes
et de terminaux multi-modes) mais aussi quelques facteurs potentiels
de ralentissement
Facteurs de dynamique du marché
Impact de l'UMTS
Le démarrage des réseaux UMTS se caractérisera
par un accroissement du potentiel de développement des
mobiles avec une plus grande richesse d'applications (données
haut débit, consultation Internet, connexion à des
réseaux Intranet et à des LANs, télé-enseignement,
télémédecine ...), la compatibilité
avec les systèmes cellulaires numériques de seconde
génération et avec les systèmes satellitaires
ainsi que par le roaming au plan mondial prévu par l'UIT
(IMT-2000). La question du roaming national qui va se poser pour
l'UMTS implique une plus grande facilité d'entrée
sur le marché pour de nouveaux opérateurs et une
limitation de la concurrence sur les infrastructures.
Impact des LEOs
Les systèmes satellitaires LEOs (Low Earth
Orbit) vont offrir une couverture globale avec des coûts
de communication nettement plus élevés que ceux
des systèmes cellulaires terrestres. Ils assureront une
couverture des zones désertiques, des océans et
des zones non économiquement viables pour des opérateurs
cellulaires terrestres. Il nous semble qu'il convient plutôt
de parler de complémentarité plutôt que de
concurrence avec les systèmes cellulaires terrestres.
Terminaux multi-modes (EGSM - Extended GSM, GSM/UMTS,
GSM/S-PCS) Les systèmes LEOs constitueront un complément dans les zones peu denses et les opérateurs LEOs travaillent déjà à des terminaux bi-mode S-PCS/cellulaire terrestre (par exemple Iridium et GSM).
Les terminaux bi-bande GSM 900/1800 déjà
disponibles sur le marché vont sans conteste se développer
dans les années à venir dans la mesure où
:
Lorsque les bandes d'extension GSM seront libérées
et attribuées aux opérateurs cellulaires, elles
autoriseront des extensions de capacité (grâce à
des terminaux E-GSM) ou l'accès aux opérateurs GSM
1800.
Facteurs susceptibles de ralentir la croissance des mobiles
La croissance des marchés GSM 900 est susceptible
de se ralentir dans la mesure où les opérateurs
GSM n'ont pas la possibilité d'utiliser les fréquences
GSM 1800 dans les zones congestionnées. Ceci est relativement
peu probable puisque certains réglementeurs européens
l'ont déjà autorisé (Royaume-Uni, Suède,
Danemark par exemple).
Parmi les autres raisons susceptibles de freiner
le développement des services mobiles numériques,
citons :
Des éléments de rupture plus radicaux
peuvent également être envisagés :
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