Etude réalisée par Arcome SA

Plusieurs tendances de fond telles que la dé-réglementation et l’instauration de la concurrence, le développement de nouveaux services, l’évolution des usages du réseau d’accès fixe et l’arrivée du haut débit, la migration des réseaux mobiles vers les données entraînent une mutation progressive des réseaux de télécommunications vers les réseaux de nouvelle génération (NGN : Next Generation Networks) : futurs réseaux de communications électroniques. Malgré une conjoncture économique difficile, ce sujet suscite, d’ores et déjà, des débats majeurs au sein des instances de normalisation et standardisation telles que l’UIT, l’ETSI, le 3GPP et divers forums ou consortiums. L’articulation des futurs réseaux de communications électroniques avec les réseaux en place, fixes et mobiles, se décide, dès aujourd’hui, conditionnant les modèles économiques à venir ainsi que les modes d’accès aux services.

Si elle apparaît inévitable, la migration vers ces nouveaux réseaux s’annonce longue en raison de la coexistence imposée avec les architectures de réseaux traditionnelles. Déjà amorcée chez certains acteurs, cette migration soulève des problématiques diverses selon le profil des opérateurs : acteurs historiques versus récents, réseaux fixes et/ou mobiles. D’ores et déjà, des questions inhérentes à cette évolution se profilent dans plusieurs domaines : organisation de la cohabitation entre les réseaux, continuité de services, maintien voire introduction d’une " granularité " en terme de qualité de service, niveaux et formes d’interconnexion.

Enfin, les NGN annoncent une profonde mutation des relations entre acteurs. Si la concurrence sur les réseaux d’accès représente toujours une priorité, la redistribution des revenus entre acteurs conditionne l’essor des NGN et des services associés. Concernant la définition des modèles, deux alternatives paraissent se dessiner aujourd’hui. La première s’appuie effectivement des interfaces normalisées entre opérateurs de réseaux et fournisseurs de services préfigurant une concurrence accrue dans le domaine des services, la seconde, donne un caractère plus transparent au réseau de l’opérateur et place le terminal et son système d’exploitation au cœur de l’offre de services.

L’Autorité a commandé une étude sur l’évolution vers les NGN afin d’être éclairée sur les enjeux techniques, économiques et réglementaires associés. En la publiant, le régulateur a souhaité contribuer à nourrir la réflexion sur la portée et l’impact, potentiellement importants, de l’émergence des réseaux de nouvelle génération. La méthodologie utilisée et les résultats obtenus sont de la seule responsabilité d’Arcome et n’engagent pas l’Autorité qui conserve sa liberté d’appréciation sur ce thème émergent.