Consultation publique sur le renouvellement des autorisations des opérateurs GSM / 18 juillet 2003 La consultation en téléchargement (doc / pdf)
Trois opérateurs ont été autorisés à établir et exploiter un réseau radioélectrique ouvert au public à la norme GSM en France métropolitaine. Orange France et la Société Française du Radiotéléphone (SFR) sont autorisés depuis mars 1991 ; Bouygues Telecom est autorisé depuis décembre 1994. Ainsi que le prévoient les dispositions de l'article L.33-1 du code des postes et télécommunications et des arrêtés autorisant les opérateurs à établir et exploiter un réseau radioélectrique ouvert au public à la norme GSM, ces autorisations ont été accordées pour une durée de 15 ans. Les arrêtés d'autorisation GSM d'Orange France et SFR arrivent donc à échéance en mars 2006, celui de Bouygues Telecom en décembre 2009. Les conditions de renouvellement de ces autorisations sont définies à l'article L.33-1 du code des postes et télécommunications. Dans le cadre législatif actuel, le Ministre chargé des télécommunications notifie aux titulaires, sur proposition de l'ART, les conditions de leur renouvellement aux moins deux ans avant leurs dates d'expiration, soit en mars 2004 pour Orange France et SFR. Ces conditions seront applicables dans le cadre des nouvelles autorisations qui entreront en vigueur à l'expiration des autorisations actuelles. Des évolutions qui doivent être prises en compte : les conséquences de la transposition du " Paquet Télécoms " Les directives communautaires communément désignées sous le terme " Paquet Télécoms " créent un nouveau cadre réglementaire pour le secteur des télécommunications. La transposition de ces directives relève de la compétence du Gouvernement et du Parlement. Dans ce nouveau cadre, une des évolutions majeures introduites par la directive " autorisations " est le passage d'un régime d'autorisations individuelles des opérateurs à un régime d'autorisation générale. Toutefois, l'utilisation de ressources rares, comme les fréquences assignées à un opérateur et les numéros, donne lieu, en complément de l'autorisation générale, à attributions individuelles, associées, le cas échéant, à des droits et obligations spécifiques. Ainsi, la directive " autorisations " précise de façon limitative : - les conditions spécifiques au secteur dont peuvent être assorties les autorisations générales (Annexe A de la directive) ; Ces conditions sont rappelées en annexe de la présente consultation. En outre, le nouveau cadre prévoit une procédure d'analyse de marchés pertinents, qui permet, en fonction de la situation concurrentielle sur ces marchés d'imposer des obligations spécifiques à des opérateurs exerçant une influence significative sur le marché considéré. L'élaboration des conditions de renouvellement des autorisations devra s'inscrire dans ce nouveau cadre, que les dispositions législatives et réglementaires qui transposeront ces directives viendront préciser. Elle devra naturellement être conduite en cohérence avec la procédure en cours d'analyse des marchés. Un travail préparatoire qui doit être engagé dès à présent La proximité de l'échéance de mars 2004 pour la notification des conditions de renouvellement des autorisations d'Orange France et SFR rend toutefois nécessaire le lancement dès à présent de travaux préparatoires. Le présent appel à commentaires s'inscrit naturellement dans le cadre de ce processus que l'Autorité souhaite conduire avec transparence et en concertation avec le secteur. Il permettra ainsi à l'Autorité de recueillir les avis de tous les acteurs potentiellement intéressés dans la perspective de l'élaboration des conditions de renouvellement des autorisations GSM.
Cette consultation est organisée en deux parties. La première traite du principe et des conditions générales de renouvellement des licences. La seconde traite de certains sujets dont l'enjeu paraît particulièrement important et sur lesquels l'Autorité souhaite recueillir plus spécifiquement les commentaires des acteurs. Les commentaires des personnes souhaitant contribuer à la réflexion sur le renouvellement des autorisations des opérateurs mobiles, devront parvenir à l'Autorité de régulation des télécommunications avant le 6 octobre 2003 à 12h00. Les acteurs sont invités à formuler des commentaires sur l'ensemble des points identifiés dans la suite du document. L'Autorité s'autorise à rendre public tout ou partie des réponses qui lui parviendront à moins que leur auteur n'indique explicitement qu'il s'y oppose. Pour plus d'informations, il est possible de contacter Michaël Trabbia, Chef de l'unité opérateurs mobiles (tél. : +33 1 40 47 71 04, fax : +33 1 40 47 72 06, e-mail : michael.trabbia@art-telecom.fr). Partie I Principe et Conditions générales I.1. Principe du renouvellement Les services de communications mobiles de deuxième génération à la norme GSM ont connu un fort succès depuis leur introduction en France en 1991, notamment au cours des cinq dernières années. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile en France métropolitaine est ainsi passé de moins de 10 % fin 1997 à 64% fin 2002 , soit une croissance moyenne annuelle de plus de 45 % sur cette période. Ce succès commercial a entraîné une forte croissance du trafic et a ainsi impliqué une augmentation des besoins en fréquences des opérateurs, notamment dans les zones très denses, afin d'être en mesure de maintenir un haut niveau de qualité de service. Pour répondre à ces besoins, l'Autorité a été amenée à attribuer aux trois opérateurs mobiles métropolitains, en plusieurs étapes dont l'une s'est appuyée sur une consultation publique , l'ensemble des fréquences mobiles GSM dans les bandes 900 MHz et 1800 MHz. Le GSM/GPRS va encore être utilisé pendant plusieurs années en Europe et en France pour la fourniture de services de communications mobiles au public. Le GPRS permet dès aujourd'hui aux opérateurs de présenter au public et de développer une partie des services multimédias mobiles qui pourront être offerts grâce à l'UMTS. La transition de l'usage des services mobiles vers les réseaux UMTS sera ainsi progressive et pourrait s'achever dans les années 2010-2015, sans que l'on sache prédire aujourd'hui avec exactitude son échéance. L'entrée sur le marché des mobiles français reste ouverte aujourd'hui en France à travers la disponibilité d'une autorisation et de fréquences pour la fourniture au public de services de communications mobiles de troisième génération. Depuis l'appel à commentaires de 1998, la possibilité d'entrée d'un nouvel acteur en tant qu'opérateur de réseau mobile est envisagée à travers la troisième génération, qui offre des possibilités bien supérieures au GSM. La France a attribué une autorisation UMTS à chacun des trois opérateurs GSM français à l'issue des deux procédures d'appels à candidatures lancées les 18 août 2000 et 29 décembre 2001, sur les quatre autorisations proposées. Cette autorisation disponible est associée notamment à la possibilité pour un nouvel entrant de bénéficier, dans les conditions prévues dans les appels à candidatures, de l'itinérance nationale sur l'un des réseaux GSM des opérateurs GSM/3G. Dans ce contexte, l'Autorité envisage de proposer le renouvellement des autorisations des opérateurs GSM avec les attributions de fréquences actuelles. Toutefois, ces attributions pourront être revues ultérieurement en fonction de l'évolution des besoins en fréquences pour la deuxième génération et de la réutilisation éventuelle de ces fréquences pour la troisième génération.
Par ailleurs, il appartient à l'Autorité de procéder à un réexamen régulier de la rareté des fréquences qu'elle gère. A l'occasion de la présente consultation relative au renouvellement des autorisations GSM, l'Autorité souhaite que le secteur s'exprime sur les perspectives laissées ouvertes par la disponibilité d'une autorisation de troisième génération et des fréquences associées.
La suite de la présente consultation s'inscrit sur la base de ce principe du renouvellement des licences GSM et porte sur les modalités de ce renouvellement. I.2. Transition de la deuxième à la troisième génération : durée des autorisations et réutilisation des fréquences GSM Le marché des mobiles a entamé son évolution vers le multimédia mobile qui s'appuie notamment sur la transition de la deuxième à la troisième génération. Dans leurs dossiers de candidatures 3G, les trois opérateurs mobiles prévoyaient le basculement de leurs clients vers l'UMTS à partir de 2009 . Toutefois, en raison du déploiement nécessairement progressif des réseaux UMTS et du temps nécessaire à la diffusion des nouveaux terminaux, les réseaux GSM devront continuer à fonctionner pendant plusieurs années en complément, notamment afin de ne pas risquer de réduire la couverture globale du territoire par les réseaux mobiles, et pour ne pas pénaliser les consommateurs qui ne disposeront pas de terminal compatible. Ainsi, il conviendra d'aménager une période de transition suffisante pendant laquelle coexisteront les réseaux GSM et UMTS. Néanmoins, cette évolution pose la question de la durée des autorisations GSM renouvelées et des modalités de réutilisation des fréquences GSM. La durée actuelle des autorisations GSM est de 15 ans, conformément aux dispositions de l'article L.33-1 du code des postes et télécommunications. Par dérogation à ces dispositions, la durée des autorisation UMTS est de 20 ans. Le projet de loi sur les communications électroniques prévoit que dans le nouveau cadre, l'utilisation de fréquences est soumise à autorisation délivrée par l'ART pour une durée maximale de 20 ans. En outre, les fréquences GSM pourront être à terme réutilisées pour l'UMTS, lorsque des équipements de réseaux et des terminaux fonctionnant dans ces bandes seront disponibles. En effet, les bandes de fréquences GSM sont d'ores et déjà identifiées par l'UIT pour l'IMT 2000. Conformément aux dispositions des appels à candidatures 3G, lorsqu'une réutilisation des fréquences GSM sera envisagée pour l'exploitation d'un réseau de troisième génération, l'Autorité modifiera, le cas échéant, les attributions de fréquences GSM entre les opérateurs 3G afin de rétablir leur équité.
I.3. Evolutions générales qui pourraient être apportées aux cahiers des charges des opérateurs GSM L'opportunité et la faisabilité juridique d'éventuelles adaptation du " cahier des charges type " GSM par rapport aux dispositions actuelles sera examinée par l'Autorité d'ici la fin 2003. Ces évolutions devront naturellement être cohérentes avec le nouveau cadre réglementaire issu des directives européennes du " Paquet Télécoms ", et respecter l'équilibre concurrentiel du marché.
Partie II Sujets spécifiques sur lesquels l'Autorité souhaite recueillir l'opinion des acteurs Au-delà des considérations de principe et des modalités générales de renouvellement sur lesquelles porte la première partie, l'Autorité souhaite plus particulièrement recueillir l'opinion des acteurs sur un certain nombre de sujets spécifiques dont l'enjeu pour le secteur paraît particulièrement important. Les dispositions des cahiers des charges des opérateurs GSM précisent que ces derniers fournissent au public un service de communication personnelle conforme à la norme GSM, permettant d'établir et de recevoir des communications téléphoniques avec l'ensemble des clients des autres réseaux ouverts au public. Ils doivent également fournir les services prévus par le protocole d'accord GSM (MoU GSM). Enfin, ils ont la possibilité de fournir tout autre service prévu par la norme GSM. Aujourd'hui, les trois opérateurs ont déployé l'interface GPRS, prévue dans la norme GSM, qui permet des transferts de données en mode paquet sur le réseau mobile. En outre, l'opportunité de déploiement de la technologie EDGE est à l'étude chez plusieurs opérateurs européens. De plus, les opérateurs GSM français proposent à grande échelle des services de données à leurs clients : notamment des services de messagerie (SMS, MMS, email, …) et des services de navigation (WAP, I-mode, …), qui constituent une premier ensemble de services multimédias mobiles, qui aura naturellement vocation à être étoffé et enrichi avec la troisième génération. Ces services sont en très forte croissance, notamment les SMS, comme le montrent les données publiées par l'Autorité dans l'Observatoire des mobiles. Des obligations pourraient être introduites en matière de nouveaux services dans le cadre de la deuxième génération. Ainsi, les cahiers des charges des autorisations 3G prévoient notamment la fourniture par les trois opérateurs d'un panel minimum de services de troisième génération. Il va de soi que cet exemple n'est fourni qu'à titre d'illustration et ne peut être transposé en tant que tel à la deuxième génération, dans la mesure où les possibilités offertes par la deuxième génération en terme de services et de débits sont naturellement inférieures à celles qui seront offertes par la troisième génération.
II.2. Couverture et qualité de service La couverture du territoire et la qualité de service des réseaux mobiles représentent des enjeux majeurs, notamment en terme d'aménagement du territoire, auxquels l'Autorité est particulièrement attachée. Ce sont également des enjeux majeurs pour les opérateurs, dont il convient de rappeler le niveau toujours élevé des investissements dans leurs réseaux (de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros par opérateur et par an) pour améliorer ou maintenir le niveau de qualité de service en période d'augmentation de trafic et en faveur de l'extension de la couverture, notamment dans le cadre du programme gouvernemental présenté ci-dessous. Couverture du territoire par les réseaux mobiles GSM Conformément aux dispositions de leurs cahiers des charges, les trois opérateurs GSM métropolitains sont actuellement tenus de couvrir plus de 90 % de la population. Ce taux de couverture minimal est aujourd'hui très largement dépassé par les trois opérateurs. En outre, le fort succès du GSM s'est traduit par une augmentation des attentes des consommateurs en matière de couverture. Dans ce contexte, l'Autorité envisage de mettre à jour les obligations de couverture telles qu'inscrites actuellement dans les cahiers des charges des opérateurs GSM. L'Autorité envisage également de prévoir que les obligations de couverture s'appliquent à un niveau identique à celles relatives au service téléphonique, pour certains services de données et/ou pour l'interface GPRS Cette réflexion devra naturellement prendre en compte le programme, actuellement en cours de mise en œuvre, pour la couverture des zones " blanches " . A l'occasion des Comités interministériels à l'aménagement du territoire (CIADT) de juillet 2001 et décembre 2002, l'Etat a en effet engagé un programme d'extension de la couverture du territoire en téléphonie mobile. Un comité de pilotage interministériel, auquel l'Autorité et les associations d'élus sont associées, a ainsi été créé pour préciser et mettre en œuvre concrètement ce programme d'extension de la couverture GSM dans les zones " blanches " principalement selon le schéma de l'itinérance locale , en liaison avec les opérateurs mobiles et les collectivités locales.
Les opérateurs sont soumis, conformément aux dispositions de leurs cahiers des charges à des obligations en matière de disponibilité et de qualité de service. Ainsi, les opérateurs GSM doivent assurer une probabilité de pouvoir établir, poursuivre et terminer un communication dans des conditions normales, supérieure à 95% dans les villes faisant partie des dix plus grandes agglomérations françaises, et à 85 % dans le reste de ces agglomérations et dans le reste de la zone de couverture. Conformément aux dispositions figurant dans leurs cahiers des charges, ces obligations sont vérifiées chaque année par une campagne de mesures réalisée par un tiers pour le compte de l'Autorité, associant les opérateurs pour la définition de la méthodologie employée et le financement . D'autres modalités pour la réalisation d'enquêtes d'évaluation de la qualité de service sont utilisées dans d'autres pays, par exemple au Royaume-Uni, et pourraient être envisagées. L'enquête actuelle, dont les résultats sont publiés chaque année par l'Autorité, est essentiellement basée sur l'évaluation du service téléphonique mobile et sur le service de messages courts (SMS). L'Autorité réfléchit à l'extension de cette campagne annuelle à des mesures de qualité de services de données. Evaluation de la qualité des services de données Les obligations actuelles des opérateurs en terme de qualité de service concernent essentiellement le service téléphonique et n'abordent pas les services de données : une mise à jour sur ce point prenant en compte la réalité du développement actuel du marché paraît naturelle. A titre d'exemple de dispositions relatives à la qualité de service en matière de multimédia mobile, on pourra se référer aux dispositions inscrites dans les cahiers des charges des opérateurs UMTS sur ce sujet , même si ces dernières concernent naturellement une technologie plus avancée que la deuxième génération, notamment en terme de services et en terme de débits, et ne peuvent donc pas nécessairement être transposées au GSM.
Niveau des obligations en matière de qualité de service Point n°8. D'une manière générale, les acteurs sont invités à s'exprimer sur les niveaux de qualité de service qui pourraient être inscrits dans les licences à l'occasion de leur renouvellement, tant pour le service téléphonique, que le cas échéant pour certains services de données, en fonction des indicateurs qu'ils proposent. II.3. Relations avec les consommateurs Les relations des opérateurs avec les consommateurs constituent un enjeu important. Si certaines problématiques peuvent être prises en compte dans les autorisations des opérateurs, comme c'est notamment la cas aujourd'hui pour le verrouillage et les mesures contre le vol des terminaux, qui font l'objet d'une question spécifique, d'autres sujets, comme les relations contractuelles entre les opérateurs et leurs clients, ou la facturation, ne paraissent pas du ressort de ces autorisations, et relèvent davantage du droit commercial classique. La suite de ce paragraphe aborde plus spécifiquement les problématiques du verrouillage et des mesures contre le vol des terminaux. Les opérateurs peuvent prendre des mesures visant à assurer la protection contre le vol des terminaux. Ils peuvent notamment promouvoir des solutions mettant en œuvre des bases de données des terminaux volés communes aux opérateurs GSM. L'Autorité encourage vivement les opérateurs dans cette voie, qui devrait rejoindre des démarches analogues mises en œuvre au niveau européen. Dans l'attente que de telles solutions puissent constituer une protection efficace contre le vol des terminaux, les opérateurs ont été autorisés par leurs licences, sous certaines conditions, à verrouiller les terminaux, pour les empêcher de fonctionner sur d'autres réseaux que le leur. Dans les conditions actuelles (en GSM et en UMTS) : - l'opérateur a l'obligation d'informer l'abonné de ce mécanisme préalablement à son activation ; Cette disposition a pu poser des problèmes dans sa mise en œuvre comme en témoigne le nombre de courriers de consommateurs adressés à l'Autorité sur des problèmes liés au verrouillage des terminaux. Toutefois, si celui-ci a pu être relativement important les premières années, il s'est considérablement réduit au cours des deux dernières années. L'Association française des opérateurs mobiles (AFOM), regroupant les trois opérateurs mobiles GSM métropolitains, a annoncé, dans un communiqué du 2 décembre 2002 commun avec le Ministère de l'Intérieur, que les opérateurs mobiles mettraient en place une base de données commune permettant de rejeter les terminaux déclarés volés par leurs abonnés. Cette solution est actuellement en cours de mise en place. Elle suppose pour une pleine efficacité un niveau élevé de sécurité des numéros d'identification internationaux des terminaux mobiles (numéros " IMEI ") utilisés, et l'utilisation d'une base de données paneuropéenne.
II.4. Relations avec les fournisseurs de services Les relations entre opérateurs et fournisseurs de services et l'apparition de nouveaux modèles économiques associés à ces partenariats constituent un enjeu important pour le marché, notamment dans le cadre du développement de services de données en GSM/GPRS et en UMTS, par exemple en ce qui concerne l'accès aux données d'identification et de localisation du client, ou les accès de type MVNO (opérateur mobile virtuel). Ce thème est pris en compte à plusieurs titres dans les outils de la régulation. Dans un contexte de ressources rares, les autorisations des opérateurs peuvent prévoir des dispositions spécifiques en matière de relation des opérateurs avec les fournisseurs de services, notamment en ce qui concerne l'accès des fournisseurs de services tiers aux réseaux des opérateurs. A titre d'illustration, afin de faciliter l'accès aux services grâce au jeu d'une concurrence ouverte et loyale sur le marché des services, les autorisations des opérateurs UMTS prévoient des obligations spécifiques sur ce sujet, découlant d'une part des obligations minimales imposées dans le cadre des appels à candidatures et d'autre part des engagements individuels pris par les opérateurs dans le cadre de leurs dossiers de candidatures. Par ailleurs, l'Autorité a publié en novembre 2000 des recommandations sur le développement de l'Internet mobile. Ces recommandations, élaborées à l'issue d'une concertation avec le secteur, visent à promouvoir l'équité et la non discrimination des conditions techniques et économiques proposées aux fournisseurs de services. En outre, la directive " Accès " du " Paquet Télécoms" prévoit une évolution des obligations générales en matière d'interconnexion des réseaux entre opérateurs et d'accès aux réseaux. Cette directive sera prise en compte dans le cadre législatif et réglementaire français en cours de transposition. Le respect de ces obligations générales constituera l'une des règles des " autorisations générales " des opérateurs. L'Autorité peut être saisie des différends en matière d'interconnexion et d'accès sur le fondement de l'article L.36-8 du code des postes et télécommunications. Enfin, des obligations spécifiques pourraient être imposées aux opérateurs considérés comme exerçant une influence significative sur un marché, dans le cadre de l'analyse des marchés pertinents conduite par l'Autorité. Les marchés " accès et départ d'appel sur les réseaux téléphoniques publics mobiles " et " terminaison d'appel vocal sur les réseaux téléphoniques mobiles individuels ", qui sont notamment mentionnés dans la recommandation de la Commission européenne du 11 février 2003 font partie à ce titre des marchés analysés par l'Autorité dans ce cadre. Les éventuelles obligations résultant de cette analyse découlent d'une démarche basée sur l'aspect concurrentiel des marchés étudiés.
Annexe de la directive Autorisation "
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