Donner du pouvoir
À quelques jours de quitter mes fonctions à la présidence de l’Arcep, je suis revenu dans une vidéo sur le sens de mes six années à la tête de cette institution. Le résumé de ce qui m’a guidé : donner du pouvoir. Une autorité qui autorise. Pour que les réseaux, si précieux à la vie de nos sociétés, se développent comme un bien commun.
Mon action a rejoint une conviction personnelle : face à la crise de légitimité du monde public, celui-ci peut et doit se réinventer. En dessinant un État « en réseau », qui sache entraîner les forces de la société vers les défis de notre temps.
Cela a été un honneur de servir mon pays pendant ces six années et d’enrichir les possibilités d’échanges de nos concitoyens. Merci aux acteurs, qui sont le cœur battant des réseaux de notre pays, aux autorités qui nous contrôlent et à nos partenaires publics ; au collège de l’Arcep, à sa direction générale et ses équipes.
Je vous souhaite à toutes et à tous de belles et heureuses fêtes de fin d’année.
Sébastien Soriano, président de l’Arcep
• Sébastien Soriano revient en vidéo sur ses six années à la tête de l’Arcep
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La régulation en action
L’Europe valide le modèle français de régulation de la fibre
En juillet 2019, l’Arcep a initié la préparation du 6ème cycle de régulation des marchés fixes (2021-2023), avec comme objectif l’adoption de nouvelles décisions venant préparer la bascule du cuivre vers la fibre et dynamiser la concurrence sur le marché de la fibre à destination des entreprises. Après l’avis positif de l’Autorité de la concurrence en septembre, l’Arcep a reçu le 26 novembre des observations limitées de la Commission européenne, qu’elle a prises en compte.
Ce projet de décision vise à ce que les réseaux FttH remplissent pleinement leur rôle de future infrastructure de référence, pour les particuliers comme pour les entreprises. Objectif : une substitution totale du cuivre par la fibre à horizon 10 ans. Cela passe notamment par une qualité de service suffisante et, pour les entreprises, le développement d’un jeu véritablement concurrentiel avec des offres diversifiées.
La régulation de la fibre, dont les bases ont été posées il y a plus de dix ans, s’inscrit dans la régulation pro-investissement de l’Arcep : elle a permis le déploiement massif des réseaux FttH, ainsi que leur mutualisation à grande échelle par les opérateurs commerciaux. Au troisième trimestre 2020, près de 55 % des locaux sont éligibles au FttH, et pour 90% d’entre eux, le choix est possible entre au moins deux opérateurs. Par son avis favorable à l’adoption de la nouvelle décision, l’Europe valide ce modèle français de régulation de la fibre.
• La réponse de la Commission européenne
• Les décisions adoptées par l’Arcep
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Demain en chiffres
Environ 13 millions de Français ne savent pas utiliser ou n'ont pas accès à internet. Alors que la crise sanitaire a mis en lumière les inégalités en la matière, le gouvernement prévoit d'allouer 250 millions d'euros à l'inclusion numérique dans le cadre du plan de relance. L'objectif principal : former et recruter 4.000 médiateurs numériques sur tout le territoire.
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En vue
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Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique
© Damien VALENTE - MTE
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Rendre le numérique plus responsable est une attente forte des Français, relayée par la Convention citoyenne pour le climat. Pour la ministre de la transition écologique, pas question pour autant d'opposer numérique et environnement. Il s'agit au contraire de « faire converger » ces « deux grandes forces transformatrices du XXIe siècle… ». Loi pour le climat, loi sur la sobriété numérique (à l’initiative du Sénat), nouvelle feuille de route du gouvernement pour réduire l'impact du numérique sur l'environnement : les initiatives sont nombreuses. Avec un premier objectif : quantifier exactement l’empreinte du numérique pour agir plus efficacement. Une mission que Barbara Pompili a confiée conjointement à l’Arcep et à l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et dont les conclusions seront rendues fin 2021. De son côté, l’Arcep a publié le 15 décembre ses premières propositions pour un numérique soutenable.
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Ailleurs dans le monde
Sébastien Soriano dit au revoir au réseau Fratel après 3 ans au comité de coordination
Le réseau Fratel, qui regroupe les régulateurs des télécommunications ayant la langue française en partage, a tenu le 3 décembre sa 18ème réunion annuelle sur le thème « Investissements, innovations technologiques, concurrence : quels sont les nouveaux enjeux de la régulation tarifaire ? ».
La réunion a été l’occasion d’élire le nouveau comité de coordination du réseau. Abdoul Ly, directeur général de l’ARTP du Sénégal, prend la tête de Fratel à la place de Charles Millogo, président de l’ARCEP du Burkina Faso, et Luc Tapella, directeur de l’ILR, le régulateur luxembourgeois, y fait son entrée comme vice-président.
Le nouveau comité a salué l’action de Sébastien Soriano qui quitte celui-ci après 3 ans d’exercice. Sous son impulsion, le réseau a travaillé sur la couverture et la qualité de service mobiles, avec l’édition d’un guide pour la publication de données dans de bonnes conditions et le lancement d’un site internet dédié à la mesure de la performance des réseaux mobiles, un enjeu essentiel pour la régulation. Fratel a également poursuivi son repositionnement sur des sujets plus numériques et modernisé son identité graphique et son site internet.
Sébastien Soriano a salué le dynamisme du réseau qui, en 2021, travaillera sur le service et l’accès universels. Fratel étudiera aussi la mise en œuvre d’un outil en ligne permettant de représenter la couverture et la qualité de service mobiles dans les pays membres du réseau.
• Communiqué de presse
Photo / La dernière plénière du réseau Fratel, le 3 décembre 2020.
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L'Arcep like
Le Forum de l’emploi Tech de l’État 2020
UX designer, data scientist, urbaniste et architecte SI, expert.e de la donnée, développeur.peuse... L’État recrute pour accélérer sa transformation numérique et créer le service public de demain ! C’est ainsi que le 9 décembre s’est achevée la 4ème édition du Forum de l’emploi Tech de l’État organisé par la direction interministérielle du numérique (DINUM) avec, à la clef, plus de 300 postes à pourvoir en région et en Île-de-France. Parmi les 12 talents Tech de l’État sollicités pour témoigner, Pierre Dubreuil, chef de l’unité régulation par la donnée à l’Arcep, raconte son métier au sein d’une administration libérée.
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Tout Terrain
La régulation par la donnée, quel bilan pour les territoires et les utilisateurs ?
À « l'âge de la multitude », une régulation efficace doit être construite en étroite collaboration avec les utilisateurs et les élus locaux. C’est l’objectif de la régulation par la donnée, qui vise à outiller ces acteurs afin qu’ils pèsent sur le secteur. Le 8 décembre dernier, l’Arcep en a présenté le bilan après cinq ans de mise en œuvre et d’amélioration continue.
Parce que la France était en retard sur la couverture du territoire en 4G et en internet fixe à très haut débit, les chantiers de régulation par la donnée ont traité prioritairement des questions de couverture et de qualité des réseaux télécoms. Ainsi sont nés les sites cartographiques Mon réseau mobile, Carte fibre et Ma connexion internet, avec pour ambition d’armer les utilisateurs dans leurs choix, d’aider les territoires à diagnostiquer leur connectivité, et stimuler les investissements des opérateurs.
Alors que des milliers de consommateurs se plaignaient de leurs soucis, la régulation par la donnée a permis de les rendre acteurs de la régulation à travers la plateforme « J’alerte l’Arcep », qui permet à chacun - élus, entreprises, particuliers -, de signaler des dysfonctionnements, ou encore l’outil Wehe, dédié à la neutralité du net, qui permet aux consommateurs de vérifier si leur opérateur bride ou priorise leurs flux internet. Ces outils ont déjà fait l’objet de plus de 6 millions d’actes d’engagement (visiteurs, signalements, tests…), une mobilisation qu’il convient de saluer.
La régulation par la donnée s'est aussi inscrite dans une politique plus large : la régulation pro-investissement, qui incite les opérateurs à développer les réseaux. Résultat : une progression exceptionnelle de l'investissement réalisé par le secteur des télécoms (+50 % en cinq ans) permettant une forte accélération de la couverture mobile en 4G et du déploiement de la fibre optique.
• Bilan de cinq années de régulation par la donnée
• Sébastien Soriano : « Merci aux 6 485 000 Français* qui nous ont aidés à rendre les télécoms meilleures ! »
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Bien dit
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« Les jardins partagés, les tiers lieux, les organismes fonciers solidaires, les semences, les logiciels libres ou encore les communautés en ligne sont autant de formes de communs. (...) Les communs ne riment cependant pas toujours avec l’intérêt général. Les kits d’armes téléchargeables ou l’usage des logiciels libres pour bâtir des sites internet extrémistes ou complotistes en sont une illustration. C’est pourquoi les communs ont besoin de la puissance publique pour "orienter, faciliter, inciter ou encore les protéger. »
Valérie Peugeot, présidente de l’association Vecam (Localtis, 18 novembre 2020)
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Pendant ce temps, à Bruxelles...
Vers une nouvelle régulation des plateformes structurantes dans l'Union européenne
La Commission européenne a publié cette semaine le Digital Market Act (DMA), proposition de règlement visant à favoriser la concurrence et l’innovation dans les écosystèmes numériques. L’Arcep se félicite de ce texte ambitieux, à la préparation duquel elle travaille depuis deux ans en lien avec le gouvernement et les autres régulateurs français.
Le texte reprend des préconisations essentielles aux yeux de l’Arcep : réguler une poignée de géants et non pas tout internet ; agir pro-activement pour développer la concurrence là où elle est trop absente ; adapter les mesures en continu au vu de l’évolution du marché ; confier la régulation à une autorité clairement en charge. Des principes qui ont fait leur preuve dans le secteur des télécoms !
Les discussions à venir avec le Parlement et le Conseil de l’Union Européenne seront des étapes importantes pour conforter l’ambition du texte proposé par la Commission. L’Arcep sera attentive à ce que la régulation ex ante envisagée soit pleinement opérante.
• La réponse de l’Arcep à la consultation de la Commission européenne
• Les propositions de la Commission
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L'Arcep raconte
L’équipe du président
La « dreamteam » du président de l’Arcep, c’est Charlotte Gauthier-Son, Rita Perez et Jean Cattan. Un trio toujours sur le pont pour s’assurer que chaque journée soit la plus riche possible et se déroule sans accrocs (autant que faire se peut ;-).
Le résultat ? Un agenda tiré au cordeau, un bon millier de dossiers préparés pour assurer une présence de tous les instants sur le terrain, en France, en Europe et à l’international, des centaines d’interlocuteurs de tous horizons, une douzaine d’auditions parlementaires par an, d’innombrables échanges en tous genres ainsi que des éléments, discours, articles, contributions et interventions à foison ! Le tout sur l’ensemble des sujets qui intéressent l’Arcep, des télécoms à la poste et la presse papier en passant par l’ouverture aux communs numériques.
Car travailler pour le président, c’est avoir la chance de travailler pour l’Arcep dans son entièreté. C’est avoir une vue globale sur l’ensemble de ses activités et surtout pouvoir coopérer de manière très étroite avec toutes ses équipes. « Accompagner Sébastien Soriano, c’est avoir eu la chance de travailler pour une personnalité dont la vision stratégique s’est déclinée de manière rigoureuse, innovante, ouverte et collaborative pendant six années. C’est avoir été baigné dans la passion du collectif. » À l’heure où son mandat s’achève, l’équipe du président, mais au-delà toute l’Arcep, lui dit merci et lui souhaite tout le meilleur !
Photo réalisée dans les conditions de distanciation sociale due à la crise sanitaire / De gauche à droite : Jean Cattan, Rita Perez, Sébastien Soriano et Charlotte Gauthier-Son
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On vous donne rendez-vous
Les vœux de l’Arcep
Janvier 2021
19, 26 ou 28 janvier ? En présentiel ou en distanciel ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne peut le prédire. Tout dépendra de l’évolution de la crise sanitaire mais aussi… de la nomination du nouveau président de l’Arcep. Le successeur de Sébastien Soriano devrait en effet être nommé dans les semaines qui viennent. Rappelons que le Président de l’Arcep est nommé par le Président de la République, sur proposition du Premier ministre. Cette nomination intervient après avis des commissions parlementaires compétentes : Commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire pour l'Assemblée nationale et Commission des affaires économiques pour le Sénat.
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