L’internet que nous avons rêvé est désormais menacé.

Cette plateforme libre et ouverte, bien commun de l’humanité, favorisant le libre accès de tous à l’information, l’éducation et la culture, autorisant l’innovation sans permission, est confrontée aujourd’hui à de nombreux périls :

  • la prolifération des cybermenaces, des manipulations de l’information et ingérences dans les processus démocratiques, des usages d’Internet à des fins criminelles ou terroristes, qui représentent désormais des périls graves, et qui enclenchent une nouvelle forme de course aux armements ;
  • les positions monopolistiques de certains acteurs, face auxquels les outils usuels de régulation semblent parfois dépassés difficiles à appliquer, et les effets induits des modèles économiques fondés sur la captation de l’attention ;
  • les avancées rapides de certains secteurs de recherche, comme l’intelligence artificielle, qui appellent une réflexion collective sur les principes éthiques et les valeurs sociales qui doivent guider ces développements.

Face à ses périls, la France mène une intense action diplomatique au service de l’ouverture, de la neutralité du réseau, de la stabilité et de la sécurité du cyberespace, de la protection des droits fondamentaux, dont la vie privée, et du respect de la démocratie.

Mais cette ambition ne saurait reposer sur le seul engagement de l’État. Elle appelle la mobilisation de tous, entreprises, société civile, recherche. La partie n’est pas jouée, mais elle fait rage...

Henri Verdier, Ambassadeur pour le numérique, ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

La régulation en action

e-commerce : vers plus de transparence pour le colis

L’Arcep élargit ses compétences en matière de colis ! Les prestataires de livraison de colis établis en France et employant au minimum 50 personnes, sont désormais tenus de communiquer à l’Arcep les informations permettant leur identification, la connaissance de leurs offres et de leurs tarifs. Des acteurs comme La Poste, UPS, Chronopost ou encore Amazon et Cdiscount pourraient être concernés.

Cela fait suite à l’adoption, en avril dernier, du règlement européen sur la livraison de colis transfrontière. Son objectif premier : offrir plus de transparence aux utilisateurs, particuliers comme entreprises, afin de leur permettre de connaître les opérateurs proposant des services de livraison de colis, les offres disponibles sur le marché et leurs tarifs. Une démarche qui doit profiter au développement du e-commerce en Europe.

Les données tarifaires collectées par l’Arcep d’ici le 31 janvier via une plateforme en ligne seront transmises à la Commission européenne qui les publiera fin mars sur un site dédié. Dans un deuxième temps, les opérateurs devront communiquer à l’Arcep des informations sur leur activité sur le marché de la livraison de colis.

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Demain en chiffres

L’équipementier automobile Faurecia estime que les voitures autonomes devraient représenter au moins 10% du marché en 2025. La barre des 30 millions de véhicules devrait être atteinte avant 2040 selon le cabinet IHS Markit. Le développement des véhicules connectés fait partie des sujets abordés dans le cycle de réflexion de l’Arcep « Les réseaux du futur ». (Extrait de l’article « Au CES, bataille d’équipementiers pour la voiture du futur » paru dans Le Monde le 9 janvier 2019)

En vue

Emmanuel Gabla, nouveau membre du collège de l'Arcep

Emmanuel Gabla a été nommé membre du collège de l'Arcep le 31 janvier, par le président du Sénat, Gérard Larcher.

Ancien élève de l'École polytechnique, diplômé de l'École nationale supérieure des télécommunications (ENST), ingénieur en chef des télécommunications, il était membre du CSA entre 2009 et 2015. « Son parcours européen, son expérience au sein d’un collège d’une autre autorité administrative indépendante et l’attention qu’il manifeste à l’aménagement et à l’équipement des territoires [seront] des atouts précieux pour l’Autorité » a déclaré le président du Sénat.

Ailleurs dans le monde

La 5G en Corée du Sud et au Japon : l’Arcep sur le terrain

Une équipe de l’Arcep – emmenée par Serge Abiteboul et Cécile Dubarry, respectivement membre du collège et directrice générale de l’Autorité - s’est rendue en Corée du Sud et au Japon fin janvier.

Ce déplacement avait deux objets : découvrir les stratégies nationales de déploiement de la 5G et établir un bilan des expérimentations, en cours ou passées.

  • En Corée du Sud

Le ministère coréen des Sciences et des TIC (MSIT) et l’instance de partenariat public-privé « 5G Forum » ont défini une stratégie mobile 5G dès janvier 2014. Le programme s’étale sur une période de sept ans avec un projet d'investissement conjoint (gouvernement - secteur privé) de 1,5 milliards de dollars dans la recherche et le développement, la normalisation et l'infrastructure liée à la technologie 5G.

Mi-juin 2018, le pays a attribué par enchères, des fréquences 5G dans les bandes 3,5 GHz et 28 GHz à trois opérateurs : SK Telecom, LG Uplus et KT. Ces derniers lanceront leurs services 5G lors d’un « Korea 5G Day » prévu en mars prochain.

En Corée du Sud, la délégation de l’Arcep a échangé avec les équipes du régulateur des télécoms et du MSIT. Les équipes se sont également rendues à Suwon pour visiter la « Samsung digital city », un espace d’expérimentations grandeur nature où l’équipementier sud-coréen teste les nouvelles applications 5G et leurs impacts sur la vie quotidienne des habitants.

  • Au Japon

Le déploiement de la 5G est une priorité gouvernementale pour le Japon qui se veut être un pays leader en termes d’innovations. Les JO de Tokyo en 2020 serviront d’ailleurs de vitrine technologique. Le MIC, en sa qualité de ministère des communications et de régulateur, est le principal acteur du déploiement de la 5G au Japon. C’est lui qui accordera des licences aux opérateurs avant la fin mars 2019.

La délégation de l’Arcep s’est entretenue avec les équipes du ministère. Elle a également participé au « 5G Symposium » où elle a pu rencontrer les quatre opérateurs mobiles japonais (NTT Docomo, KDDI, Softbank et Rakuten) et les industriels engagés dans des pilotes 5G.

L'Arcep like

Les États généraux des nouvelles régulations numériques

Depuis cet été, les régulations numériques font l’objet de travaux intenses au sein des administrations, dont l’Arcep, sous la houlette de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État en charge du Numérique. Poser des règles de fonctionnement claires pour orienter le marché et suffisamment souples pour s’adapter aux innovations, tel est l’enjeu. La synthèse de ces travaux a été mise en ligne il y a quelques semaines.

Place maintenant à la seconde étape ! Sur la base des pistes de propositions élaborées par les administrations, le CNNum lance une phase de consultation et de réflexion approfondie auprès des citoyens mais aussi des acteurs économiques, syndicaux, associatifs et académiques.
A vos contributions, jusqu’au 22 février !

Participer à la consultation des #EGNum

Tout terrain

Les équipes de l’Autorité en déplacement en Provence-Alpes-Côte d’Azur : déploiement de la fibre optique, service universel de téléphonie fixe et 5G !

Sébastien Soriano, président de l’Arcep, accompagné de quelques Arcépiens, s’est rendu en Provence-Alpes-Côte d’Azur les 17 et 18 janvier derniers.
Au programme du déplacement :

  • une réunion avec les élus du syndicat mixte Sud THD

La réunion s’est concentrée sur la procédure AMEL (appel à manifestation d’engagements locaux) initiée au printemps dernier par le syndicat mixte Sud THD et qui concernera les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et des Bouches-du-Rhône. C’est SFR qui a été choisi par les collectivités pour déployer 300 000 lignes FttH d’ici fin 2022. L’occasion pour Sébastien Soriano de rappeler le rôle de l’Arcep dans ce processus : l’analyse pour avis de la proposition d’engagements de l’opérateur (après saisine du Gouvernement) puis, dans le cas où le ministre les accepte, le contrôle du respect des engagements de l’opérateur (et sanction en cas de manquement). Afin d’assurer le suivi des futurs déploiements AMEL, l’Autorité va notamment créer un indicateur spécifique dans son Observatoire trimestriel du haut et du très haut débit.
Les élus ont profité de la réunion pour alerter les équipes de l’Autorité sur la mauvaise qualité du service universel de téléphonie fixe qui impacte les zones rurales et montagneuses. Sébastien Soriano a souligné la détermination de l’Arcep pour qu’Orange, prestataire du service universel, respecte ses obligations en la matière.

  • une visite terrain avec Vaucluse Numérique

Le réseau d’initiative publique Vaucluse Numérique conçoit, construit et exploite le réseau raccordant les foyers et les entreprises de 105 communes du Vaucluse à la fibre optique. Ce sont ainsi plus de 106 000 prises FttH (soit 100% de la zone d’initiative publique) qui seront installées d’ici 2021. Les équipes ont pu suivre, étape par étape, le déploiement de la fibre optique sur trois communes du sud Luberon en présence du président du département du Vaucluse, de la sous-préfète d’Apt et des élus de la communauté territoriale, tous mobilisés par l’arrivée de la fibre optique, synonyme d’attractivité et de compétitivité économique.

  • la présentation d’une expérimentation 5G à Marseille

Le déplacement était aussi tourné vers les réseaux du futur. Les équipes d’Orange et de Nokia ont présenté leur expérimentation 5G menée en ce moment à Marseille : une transmission de données via la 5G en conditions réelles avec des débits descendant et montant très élevés en bande 3700 – 3800 MHz. Sept sites 5G sont aujourd’hui répartis dans le centre-ville ; de nouveaux sites sont prévus d’ici la fin de l’année.

Bien dit

« L'étendue du pouvoir des GAFA est sans précédent dans l'histoire: cela rend ces entreprises dangereuses au niveau économique et démocratique. Nous devons les réguler de la même façon que nous l'avons fait avec d'autres monopoles dans le passé : ceux du pétrole, du chemin de fer ou des télécoms. »

Barry Lynn, essayiste et directeur du think-tank Open Market Institute (Le Figaro)

Pendant ce temps à Bruxelles

Internet ouvert et mise en œuvre du nouveau Code européen des télécoms : un programme passionnant pour le BEREC en 2019

La dernière réunion plénière de l’année 2018 de l’organe des régulateurs européens, le BEREC, a marqué l’aboutissement de travaux importants comme l’adoption d’une position commune concernant la publication d‘information sur la couverture mobile ou encore la mise en consultation publique d’un projet de rapport sur le partage d’infrastructures.

Cette réunion a aussi lancé plusieurs chantiers importants pour 2019 :

  • la mise en œuvre du nouveau Code européen des télécoms publié en décembre dernier ;
  • un travail de révision des lignes directrices sur la neutralité du net ;
  • mais aussi une première analyse des impacts potentiels de l’arrivée de la 5G sur la régulation.

Ce programme de travail ambitieux, réparti sur deux ans, sera piloté par le nouveau président irlandais du BEREC 2019, Jeremy Godfrey, puis par son homologue suédois Dan Sjoblom en 2020.

En savoir plus sur le site de l’Arcep
Plus de détails sur le programme de travail 2019 du BEREC

 

L'Arcep raconte

Le CES de Las Vegas vu de l’Arcep

Le Consumer Electronic Show (CES) est l’un des plus grands salons annuels dédié aux nouvelles technologies. Sur cinq jours, nous étions plus de 182 000 personnes à parcourir ses allées où environ 4 000 entreprises présentaient leurs dernières innovations.
Notre objectif : rencontrer les entreprises et les startup qui préfigurent l’avenir des communications afin d’anticiper les futurs besoins en réseaux.
 
Pour notre premier CES, nous avons découvert deux univers assez différents.

D’un côté, le « Convention Center » regroupe les premières versions de produits high-tech commercialisés dans les prochains mois par les mastodontes de l’industrie. Nous avons notamment assisté aux deux courses à l’intégration verticale qui se jouent en ce moment : la première entre Google et Amazon qui cherchent à établir leurs écosystèmes en rendant leurs assistants vocaux compatibles avec un maximum de produits, et la seconde avec Qualcomm qui intègre ses puces via différents partenariats (notamment pour la 5G).

De l’autre côté, l’« Eureka Park » rassemble les startup qui viennent éprouver leurs concepts novateurs. Le lieu est beaucoup plus propice aux échanges. Nous avons pu dialoguer avec de nombreuses startup pour caractériser la connectivité dont elles auront besoin pour que leurs produits voient le jour en Europe … et qu’elles puissent exposer au « Convention Center » dans quelques années (retrouvez nos startup « coup de cœur » sur Facebook).

S’il fallait résumer le CES 2019 en cinq points :

  • un dynamisme impressionnant du principal fabricant mondial de puces qui se positionne sur la 5G millimétrique, le edge computing et les communications pour le véhicule ;
  • une présence chinoise importante et ce, dans toutes les filières ;
  • la confirmation de la force équipementiers sud-coréens sur l’audiovisuel et les smartphones ;
  • le véhicule autonome utilisé comme objet de démonstration par de très nombreux acteurs ;
  • la manie de mettre de l’électronique partout de façon compulsive, même là où n’en voit pas l’intérêt.

Hacène Lahreche, chef de l’unité « Spectre, technologies et innovation » et Vincent Toubiana, chargé de mission à l’unité « Analyse économique et intelligence numérique »

On vous donne rendez-vous

Le 26 mars à Paris - Conférence de l’Arcep « Territoires connectés »

Réservez votre matinée ! La prochaine édition de la conférence annuelle « Territoires connectés » aura lieu le 26 mars prochain au Grand Auditorium de la Bibliothèque François Mitterrand.

Au programme : tables rondes et échanges autour de la connectivité fixe et mobile des territoires ! La conférence sera aussi l’occasion de découvrir le rapport « Territoires connectés » de l’Arcep édition 2019.
Le programme détaillé de la conférence arrive très prochainement.

L’espace dédié aux collectivités sur notre site

Retrouvez l'Arcep...

Les 6 et 7 février à Bordeaux

Congrès de la société informatique de France

La Société informatique de France organise son congrès annuel les 6 et 7 février prochains. Pendant deux jours, enseignants, chercheurs, étudiants, ingénieurs… échangeront autour de grands thèmes liés à l’informatique et à son développement. Le congrès sera consacré cette année aux données.

Avec la participation de Serge Abiteboul, membre du collège de l’Arcep

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Du 25 au 28 février à Barcelone

Mobile World Congress

Le Mobile World Congress, la grand-messe mondiale de la téléphonie mobile, aura lieu du 25 au 28 février 2019 à Barcelone. Organisé chaque année par la GSMA, cet évènement international regroupe tous les acteurs du secteur. Au programme : conférences, ateliers, lancement de nouveaux produits et présentations des innovations qui feront l’équipement mobile de demain. La tête d’affiche de l’édition 2019 sera à n’en pas douter la 5G ! Sébastien Soriano et les équipes de l’Arcep seront présents à ce rendez-vous.

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