Perspectives d'évolution à moyen-terme du marché français du radiotéléphone / 3. Comparaisons internationales / 3.1 Développement général des réseaux
Comme on le voit sur le schéma ci-dessous,
et sans tenir compte dans un premier temps des spécificités
nationales, les marchés cellulaires n'ont réellement
démarré qu'entre leur neuvième et dixième
année d'exploitation. Dans certains cas, cette première
phase, que l'on peut qualifier d'émergence, a pu être
retardée, par exemple pour les pays qui ont démarré
le plus tôt (pays scandinaves). Cette différence
de délai peut également s'expliquer par l'arrivée
à la même date d'un certain nombre de points de rupture
des marchés (arrivée du GSM et souvent de la concurrence
à partir de 1992). Après une longue période
de démarrage, les réseaux cellulaires connaissent
une inflexion forte au passage des 3 % de taux de pénétration,
taux à partir duquel les services mobiles se diffusent
de façon exponentielle. Cette accélération
est en particulier observée dans les pays les plus avancés,
tels que les pays nordiques : le passage de 3 à 10% de
pénétration s'est effectué selon les cas
en 2 à 3 ans (on notera d'ailleurs qu'en France, cela s'est
même fait en un an et demi seulement !), puis 5% de pénétration
supplémentaire ont été gagnés par
tranche de 10 mois, jusqu'à 30%, par tranche de 5 mois
au-delà. On est là face à un phénomène
classique de diffusion de l'innovation (courbe en S).
Dans un deuxième temps (cf. deuxième
schéma page suivante), un certain nombre de facteurs ont
accéléré la croissance du marché et
la diffusion des équipements.
La maturité des différents marchés
nationaux s'est accompagnée de différents éléments
qui ont infléchi de façon significative la croissance
:
(1) Au Japon, la déréglementation du marché des terminaux mobiles a donné une première poussée à la croissance des abonnés qui peuvent désormais acheter leurs téléphone portables à n'importe quel opérateur ou fabricant. Auparavant, les terminaux étaient uniquement loués à l'opérateur
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