Perspectives d'évolution à moyen-terme du marché français du radiotéléphone / 3. Comparaisons internationales / 3.3 Interconnexion3.3.1 Historique des accords d'interconnexion
Les charges d'interconnexion ont représenté
un poste de dépenses très important pour les opérateurs
cellulaires. Ainsi pour SFR dans les années 1992/93, le
poste liaisons spécialisées et charges d'interconnexion
représentait environ 40 % du chiffre d'affaires de l'opérateur.
Dans le même temps, ce montant était seulement de
10 à 15 % pour Vodafone au Royaume-Uni. Par la suite, l'intervention
du réglementeur a fait baisser significativement les charges
d'interconnexion.
En 1997, le niveau des charges d'interconnexion en
France entre réseaux mobiles et le réseau fixe a
atteint un niveau comparable à celui des autres pays européens.
Globalement, il ne nous semble pas que les charges
d'interconnexion soient en mesure de constituer un frein important
au développement des services mobiles en France. A terme,
compte-tenu de la création d'un "marché de
l'interconnexion" grâce à une offre plus abondante,
les tarifs d'interconnexion vont continuer à baisser en
France. Ceci aura des conséquences directes en entrainant
une meilleure rentabilité des opérateurs mobiles.
A l'avenir, si l'essor des services multimédias
sur les réseaux mobiles se confirme, l'interconnexion de
données (en mode IP) prendra de l'importance et sa tarification
sera basée sur le volume transmis et non plus sur la durée
comme pour l'interconnexion en mode circuit. En général,
l'intégration verticale qui se traduira par l'interconnexion
avec le réseau backbone IP du groupe, entrainera peu d'impact
sur la structure des coûts des opérateurs mobiles.
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