Perspectives d'évolution à moyen-terme du marché français du radiotéléphone /
4. Evolution & Prospective
Les comparaisons internationales réalisées
dans la partie précédente ont permis de montrer
que la France, après avoir été longtemps
en retard dans le développement du radiotéléphone,
se situe désormais, dans la moyenne
des grands pays industriels. Pour autant, la palette de scénarios
d'évolution pour le moyen-terme reste largement ouverte.
De nombreux observateurs s'interrogent depuis plusieurs
années sur un possible effet de substitution se traduisant
par le remplacement de lignes fixes par des mobiles. Compte-tenu
des tendances actuelles, on peut certainement s'attendre à
une substitution au niveau du trafic vocal mais moins à
une substitution d'abonnement, la ligne filaire conservant notamment
un grand intérêt pour le trafic de données
et l'Internet.
Par ailleurs, la croissance du radiotéléphone
dans les pays nordiques permet d'envisager des taux de pénétration
du cellulaire proches, voire supérieurs aux taux de pénétration
du réseau fixe, du fait notamment du plus grande individualisation
des abonnements. De nouveaux segments de marchés sont attaqués
et le téléphone mobile s'adresse de plus en plus
à toutes les couches de la population (femmes au foyer,
étudiants, adolescents ...).
Compte tenu de ces différents éléments,
nous avons bâti trois séries de scénarios
d'évolution à moyen-terme, constitués sur
la base des hypothèses suivantes :
- des scénarios tendanciels,
- un scénario de substitution généralisée
du téléphone fixe par les mobiles,
- un scénario de complémentarité
fixe/mobile.
4.1 Les
scénarios tendanciels
Cette série a été séparée
en deux options, selon que l'on considére une poursuite
mécanique des tendances engagées
ou que l'on s'appuie sur l'observation empirique des progressions
enregistrées dans des pays plus avancés que la France.
4.1.1 Extrapolation
linéaire
La prévision est calculée ici sur la
base de la poursuite du mouvement engagé jusqu'en
novembre 1997, considérant dans tous les cas de figure
que le pic de décembre 1997 demeure
un phénomène exceptionnel (ce qui se trouve confirmé
par les résultats de janvier 1998, mois au cours duquel
la croissance nette du nombre d'abonnés est retombée
à 320 000, beaucoup plus en ligne
avec les chiffres des mois précédents).
Selon la durée de la période de référence,
la tendance observée est bien sûr sensiblement différente
: nous avons retenu les 6 mois de juin à novembre 1997,
qui nous semblent refléter le mieux la période au
cours de laquelle le marché français a atteint son
rythme de croissance le plus régulier. A fin 2002, la poursuite
de la courbe, sur un mode linéaire, porte le taux de pénétration
à 36,2% à fin 2002 (21,5 millions d'abonnés).
4.1.2 Extrapolation
empirique
Nous avons travaillé ici sur les tendances
observées dans les pays fortement en avance sur la France,
en particulier les pays nordiques, dès lors qu'ils ont
franchi la barre des 10% de pénétration (cf commentaires
en partie 2.1.1). Au rythme ainsi pris en compte (gain de 1% de
pénétration tous les deux mois jusqu'à 30%,
puis gain de 1% par mois!), le taux de pénétration
progresserait en 5 ans de 10% à 50% (29,6 millions d'abonnés).
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