Consultation publique sur
la Boucle locale radio / Synthèse des contributions
II - Les conditions d'octroi
des licences
Question N°20.
Quelle doit être l'étendue de la zone géographique
de l'autorisation pour chacun des couples (bande de fréquences
- systèmes) : locale, régionale ou nationale ?
Les auteurs des contributions
ont répondu sur l'étendue des licences (cf question
26).
Une même volonté
- favoriser l'apparition de la concurrence dans la boucle locale
- amène les acteurs à différentes conclusions.
Certains estiment qu'il faut favoriser les licences nationales
afin de ne pas fragmenter la concurrence à laquelle France
Télécom sera soumise. D'autres considèrent
à l'inverse que les initiatives locales ou régionales
seront plus à même d'apporter une réelle alternative
à l'offre de France Télécom. En outre, plusieurs
constructeurs insistent sur la nécessité d'introduire
des dispositions limitant l'écrémage des zones urbaines.
Néanmoins, la majorité
des acteurs souhaitent que des licences de couverture à
la fois nationale et locale puissent être attribuées.
Deux contributions d'opérateurs demandent néanmoins
qu'une certaine priorité pour l'accès aux fréquences
soient accordée aux opérateurs nationaux, avant
que soient octroyées des licences régionales ou
locales.
Enfin, nombreuses sont les
réponses qui recommandent de ménager un mécanisme
d'attribution de licences expérimentales à couverture
locale afin de permettre de tester des systèmes ou des
services réellement innovants.
Question N°21.
Quelle est l'impact du type d'allocation de fréquences,
exclusives ou partagées, sur l'étendue de la zone
d'attribution ?
Peu d'acteurs ont compris
cette question (ou souhaité y répondre). La plupart
des commentaires ont porté sur l'opportunité comparée
d'attribution exclusive ou partagée. La préférence
va majoritairement aux attributions exclusives.
Sur la question posée,
un opérateur note que les zones d'attribution de fréquences
exclusives devraient être plus le plus larges possibles
pour ne pas multiplier les procédures de coordination.
A contrario, les attributions de fréquences partagées
pourraient avoir lieu sur des zones plus petites.
Quelques contributions précisent
que les frontières entre zones d'attribution exclusive
devraient être placées dans des régions peu
denses, de manière à minimiser l'impact des coordinations.
II - Les conditions d'octroi
des licences
Question N°22.
Dans le cas où une limitation du nombre des exploitants
de boucle locale sur une zone donnée s'avérerait
nécessaire, quel nombre recommanderiez-vous, en distinguant
le cas des systèmes à allocation de fréquences
exclusives de ceux à partage de fréquences ?
Les auteurs des contributions
ont d'abord répondu sur les raisons susceptibles d'induire
une limitation a priori du nombre d'opérateurs de boucle
locale dans une zone donnée. Il peut s'agir de raisons
techniques liées à la disponibilité des fréquences
ou de raisons d'origine commerciale relative à la taille
du marché. Il convient de noter que les industriels relèvent
plutôt le premier type de raisons et les opérateurs
le second.
S'agissant des raisons liées
à la disponibilité des fréquences, les contributions
indiquent que le nombre d'opérateurs à autoriser
dépend de la largeur de la bande disponible lorsqu'il s'agit
de fréquences attribuées de manière exclusive.
Pour les ressources en fréquences partagées (bande
DECT), les rares réponses ayant abordé la question
sous cet angle proposent des nombres entre allant de 1 à
3, voire jusqu'à un nombre illimité en s'appuyant
sur les recommandations de l'ETSI qui permettent de faire cohabiter
un grand nombre de réseaux.
Les réponses justifiant
les limitations par d'autres critères sont plus homogènes
: de 2 à 3 /4 opérateurs . Certaines contributions
estiment que ce nombre devrait être étudié
région par région, et pourrait éventuellement
croître dans le futur. Il est proposé que soit mise
en uvre une procédure à plusieurs étapes,
notamment grâce à une clause de révision en
fonction de l'évolution du marché.
II - Les conditions d'octroi
des licences
Question N°23.
Quelle capacité spectrale convient-il de prévoir
par exploitant (capacité moyenne dans le cas des systèmes
à partage de fréquences, capacité effectivement
allouée dans les autres cas) ?
Peu de réponses précises
ont été apportées à cette question.
Un opérateur estime qu'il serait possible de fournir le
service de téléphonie vocale à 2 à
3 millions d'abonnés (à l'échelle nationale)
avec 20 MHz. Un constructeur parle de 5 millions d'abonnés
avec 7,5 MHz duplex.
Plusieurs contributions mettent
en avant l'idée d'attributions réévaluées
périodiquement en fonction de l'utilisation effective des
fréquences (nombre d'abonnés, trafic).
II - Les conditions d'octroi
des licences
- Procédure d'octroi
des licences
Question N°24.
Quelle est la procédure que vous recommanderiez pour l'octroi
de licences d'exploitants de boucle locale radio dans le cas de
fréquences partagées (procédure de sélection
éventuellement renouvelable ou attribution des licences
au fil de l'eau) ?
Les partisans d'une procédure
de sélection l'emportent d'une courte majorité,
mettant en avant la limitation de la ressource. Les acteurs favorables
à un procédure au fil de l'eau citent en exemple
le cas allemand.
Question N°25.
Dans le cas d'une procédure de sélection, laquelle
de ces trois options est à privilégier : enchères,
soumission comparative, tirage au sort ? Dans le cas d'une soumission
comparative, quels critères de sélection préconisez-vous
?
Les réponses retiennent
à l'unanimité la procédure de soumission
comparative. Parmi les critères permettant d'évaluer
un dossier sont le plus fréquemment cités :
l'aptitude du candidat à
mener à bien son projet sur le plan technique et financier
;
le service proposé
(nature, disponibilité, tarifs) ;
la gestion des ressources
en fréquences.
Question N°26.
Dans le cas où plusieurs bandes seraient désignées
pour l'introduction de la boucle locale radio, faudrait-il prévoir
une procédure unique d'octroi de licences couplant les
différentes bandes de fréquences ou une procédure
d'attribution pour chaque bande de fréquences ?
De nombreuses contributions
craignent qu'un couplage entre bandes de fréquences n'introduisent
un élément de rigidité dans l'organisation
du marché (on rejoint les réponses à la question
7). A ce titre, ils recommandent des procédures séparées.
D'autres insistent sur l'avantage d'une procédure unique
en termes de visibilité sur les bandes disponibles, en
précisant que cette approche n'est pas inconciliable avec
une certaine flexibilité concernant les attributions dans
certains types de bandes.
Question N°27.
Est-il nécessaire de prévoir des conditions particulières
de France Télécom sur le marché de la boucle
locale en fonction des zones géographiques concernées
? Des bandes de fréquences et des systèmes ?
Question N°28.
Dans quelles conditions techniques et réglementaires France
Télécom pourrait-elle déployer des infrastructures
de boucle locale radio dans les bandes de fréquences dont
elle a l'usage actuellement ?
La majorité des contributions
estiment que la boucle locale radio est avant tout une opportunité
pour de nouveaux entrants de concurrencer France Télécom.
A ce titre, France Télécom ne doit pas être
autorisée, sans restrictions, à déployer
des infrastructures de boucle locale radio.
Pour autant, il est reconnu
que l'utilisation par France Télécom de solutions
de boucle locale radio lui permettrait de réduire le coût
du service universel. Certaines contributions proposent de limiter
l'accès de France Télécom à la boucle
locale radio aux zones de service universel et à la fourniture
du service téléphonique vocal.
Une contribution suggère
que France Télécom soit exclu de la boucle locale
radio pendant une période de 5 ans. Deux autres proposent
de conditionner la levée de cette interdiction à
la mise en uvre par France Télécom de conditions
liées à l'introduction de la concurrence (par exemple
la mise en place de la pré-sélection du transporteur
à l'abonnement, de la portabilité des numéros,
d'une procédure claire et rapide de partage de l'infrastructure
dans les immeubles, d'accès aux points de terminaison,
aux boîtiers de connexion et aux locaux techniques)
France Télécom
met en avant son souci de pouvoir développer une expertise
technique dans les systèmes de boucle locale radio, et
demande qu'on ne pénalise pas ses clients en lui interdisant
de déployer des réseaux de boucle locale radio.
II - Les conditions d'octroi
des licences
Question N°30.
Dans l'hypothèse où l'on doit spécifier
les normes associées aux fréquences, quelles seraient
les normes à privilégier ? Les fréquences
?
La grande majorité
des 11 avis exprimés préconisent l'utilisation de
normes issues de l'ETSI, notamment pour la boucle locale radio
permettant une forme de mobilité (CT2, GSM, DECT, DCS 1800,
PHS). Les réponses de 6 contributeurs proposent l'utilisation
de normes de coexistence pour la boucle locale radio fixe avec
utilisation, pour les normes propriétaires, de la procédure
PAS (Publicly Available Specifications) de l'ETSI. (procédure
accélérée de normalisation de l'ETSI pour
la reconnaissance de normes propriétaires)
Les bandes de fréquences
proposées correspondent en général aux bandes
de fréquences harmonisées par la CEPT ou en voie
de l'être et couvertes par des normes de l'ETSI. Ces bandes
sont en règle générale celles décrites
au point 6 des réponses à la consultation publique,
en particulier les bandes de fréquences correspondant au
DECT, au CT2, aux hiperlans, les bandes 2 GHz, 3,4-3,6 GHz et
10 GHz.
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