Paris, le 20 février 2001
Pour la quatrième année consécutive, l’Autorité de régulation des télécommunications a mené, en concertation avec les opérateurs et les associations de consommateurs et d’utilisateurs, une enquête d’évaluation de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile en France métropolitaine, telle qu’elle peut être perçue au quotidien par les clients des trois opérateurs.
Cette enquête, conduite par le cabinet Thales Idatys, s’est déroulée sur quatre semaines, entre la mi-novembre et le début du mois de décembre 2000. Plus de 18 000 appels - mobiles vers fixe et fixe vers mobiles - ont été réalisés, dans les conditions d’utilisation courantes du téléphone portable.
- Les problématiques "couverture" et "qualité de service"
Jusqu’à présent, l’enquête de l’Autorité s’attachait à rendre compte de deux problématiques distinctes, mais complémentaires, de la téléphonie mobile :
- tout d’abord, la qualité de service, c’est à dire la disponibilité du service, le maintien des communications et la qualité auditive de celles-ci. Des mesures étaient faites pour cela dans les plus grandes agglomérations, aux heures de pointe ;
- complémentairement, la couverture, c’est à dire la disponibilité du service. Les mesures faites dans les agglomérations de petite et de moyenne taille contribuaient plus particulièrement à cette question.
Désormais, deux enquêtes seront réalisées annuellement pour permettre aux consommateurs de mieux distinguer ce qui relève de l’une et l’autre de ces deux problématiques.
L’enquête publiée aujourd’hui maintient l’accent sur la qualité de service. Celle-ci a été évaluée dans les plus grandes agglomérations et aux heures de pointe, c’est à dire dans les conditions les plus difficiles pour la planification des réseaux cellulaires.
L’Autorité prépare actuellement une seconde enquête, correspondant au volet "couverture", qui rendra compte, plus spécifiquement, de la disponibilité effective des services de téléphonie mobile, notamment dans des zones peu denses du territoire. Une méthodologie spécifique sera établie pour cette enquête ; l’Autorité en rendra publics les résultats dans les prochains mois.
- Les principales évolutions par rapport à l’enquête menée en 1999
Parallèlement à l’évolution de fond décrite ci-dessus, l’enquête menée en 2000 a été adaptée sur un certain nombre de points :
- tout d’abord, les agglomérations de plus de 400 000 habitants – qui représentent au total 18,2 millions d’habitants- n’ont été testées que pendant les "heures de pointe". En 1999, ces mêmes agglomérations avaient fait l’objet de tests sur l’ensemble de la journée, en distinguant les "heures creuses" et les "heures de pointe" ;
- en revanche, l’enquête menée en 2000 permet pour la première fois de rendre compte de l’évolution, heure par heure, de la qualité de service pendant les heures de pointe. Ainsi, il est possible d’évaluer le niveau de qualité de service des réseaux aux créneaux horaires les plus chargés de la journée ;
- enfin, cette enquête ne comporte pas de mesures concernant les lignes TGV, mais les tests à bord des trains de banlieue ont été maintenus.
- Les principaux enseignements de l’enquête de cette année
- tout d’abord, et pour la deuxième année consécutive, l’enquête ne fait ressortir aucun phénomène de saturation dans les agglomérations de 50 000 à 400 000 habitants.
En revanche, elle révèle, comme l’an dernier, une baisse de la qualité de service aux heures les plus chargées dans les agglomérations de plus de 400 000 habitants;
- en analysant l’évolution de la qualité de service pendant les heures de pointe dans les douze plus grandes agglomérations françaises, il ressort que le taux d’échec et de coupures mesuré aux heures de pointe "très chargées" peut être le double, voire le triple, de celui mesuré aux heures de pointe "faiblement chargées" ;
- dans les zones très denses de ces grandes agglomérations et tous opérateurs confondus, 93% à 97% des communications sont réussies - c’est à dire établies dès le premier essai -, sont maintenues deux minutes sans coupure et sont de qualité auditive "correcte".
Au vu de ces résultats, l’Autorité appelle les opérateurs à poursuivre avec détermination leurs efforts en vue d’offrir le meilleur service possible aux utilisateurs, alors même que la croissance du parc d’abonnés aux services de téléphonie mobile demeure soutenue, et que le taux de pénétration dépasse aujourd’hui 50 % de la population française.
Les documents associés
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