Paris, le 25 février 2003
Pour la sixième année consécutive, l'Autorité de régulation des télécommunications a mené, en concertation avec les opérateurs et les associations de consommateurs et d'utilisateurs, une enquête d'évaluation de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile en France métropolitaine, telle qu'elle peut être perçue au quotidien par les clients des trois opérateurs.
Cette enquête, effectuée par le cabinet Thales Idatys, s'est déroulée en agglomération et sur certains axes de transport, sur six semaines, entre mi-octobre et fin novembre 2002. Près de 26.000 appels et plus de 1.000 envois de messages courts ont été réalisés, dans les conditions d'utilisation courantes du téléphone mobile.
- Les principaux enseignements de l'enquête de cette année
Au vu des résultats de l'enquête, il est possible de tirer plusieurs enseignements :
- L'enquête de cette année fait ressortir globalement une amélioration de la plupart des indicateurs, mettant ainsi en évidence les progrès réalisés par les trois opérateurs dans la qualité de leurs réseaux. Après une année de stabilisation sur les bases élevées qui étaient issues de la forte croissance du parc enregistré en 2001, le taux de communications réussies, maintenues deux minutes en agglomération s'améliore nettement en 2002, de l'ordre de 2 à 3 %, pour se placer aux environs de 98 % ce qui constitue un très bon résultat ;
- Les disparités constatées l'an dernier concernant la part des appels de qualité auditive parfaite, en fonction de la localisation géographique, du créneau horaire ou du type d'usage, tendent à se réduire, ce qui montre une meilleure maîtrise par les opérateurs de la charge de leurs réseaux. De même, dans les agglomérations de plus de 400.000 habitants, la différence significative constatée depuis deux ans entre les heures chargées et les heures creuses pour les taux d'échec et de coupure s'estompe fortement ;
- Les mesures réalisées sur les SMS font ressortir pour la deuxième année consécutive une excellente fiabilité de ce service, puisque 98 % de ces messages ont été reçus en moins de 30 secondes. Ces mesures ouvrent la voie à l'évaluation future de la qualité d'autres services de données (WAP, MMS, etc) en technologie GSM, GPRS, voire UMTS ;
- Enfin, les résultats des mesures dans les trains de banlieue et les TGV sont en amélioration par rapport à ceux de 2001 ; cependant, la qualité de service y reste largement inférieure à celle constatée en agglomération.
- Agglomérations de 20.000 à 50.000 habitants
Cette année, des mesures ont été réalisées à titre expérimental dans cinq agglomérations de 20.000 à 50.000 habitants (Berck, Cavaillon, Dinan, Mont-de-Marsan et Pontarlier) dans les mêmes conditions que celles réalisées dans les autres agglomérations.
L'échantillon d'agglomérations testées est trop petit pour donner des résultats représentatifs de l'ensemble des agglomérations de 20.000 à 50.000 habitants et qui puissent être publiés. Cependant il est possible de donner une indication quant à la qualité de service dans les cinq villes testées : celle-ci est du même ordre que celle mesurée dans les agglomérations plus importantes, à l'exception de la part des appels de qualité parfaite qui semble significativement en retrait.
- Qualité de service et couverture
L'Autorité rappelle que l'enquête sur la qualité de service des réseaux mobiles n'est pas une enquête sur la couverture de ces mêmes réseaux. Sur un plan méthodologique, la qualité n'est mesurée que dans les zones couvertes à la fois par les trois opérateurs. L'amélioration de la couverture fait l'objet d'une action volontariste des pouvoirs publics, conformément aux engagements exprimés par le gouvernement à l'occasion du CIADT de décembre dernier, en partenariat avec les trois opérateurs.
L'Autorité engage par ailleurs une réflexion sur les évolutions à apporter pour les prochaines années à l'enquête d'évaluation de la qualité de service, tant dans son périmètre que son format de publication.