rÉgulation
Deuxième dividende numérique
• La gestion des fréquences de l’audiovisuel, un sujet de plus en plus sensible. Lors de la présentation du rapport annuel du CSA, son président, Olivier Schrameck, a proposé des modifications de la réglementation, comme l’y incite la loi de 1986 sur l’audiovisuel. Le Conseil souhaite en effet détenir un "plus large pouvoir de gestion des fréquences" qui lui sont assignées. Aujourd’hui, la jurisprudence impose au régulateur de l’audiovisuel d’attribuer une fréquence dès lors qu’elle est disponible, sans tenir compte du contexte économique ou technologique. Le CSA veut maintenant, précisément, prendre en compte ces éléments de contexte. Cette proposition a été faite alors que le gouvernement organise le transfert de la bande 700 MHz vers les télécoms. Une première réunion sur le sujet a eu lieu hier et le gouvernement espère y voir plus clair d’ici à l’automne. (Les Echos)
• Pour les opérateurs audiovisuels, "le modèle de la télévision est menacé" par le projet d'attribuer une partie des fréquences de la télévision hertzienne aux télécommunications. "Je n'ai pas connaissance d'un arbitrage bouclé sur cette question. La décision n'est pas définitivement prise", a déclaré le président du CSA "L'évolution vers la HD est tout à fait souhaitable et on doit s'en donner les moyens", a-t-il ajouté (AFP)
• Bruno Retailleau demande que le Gouvernement consulte le Parlement (Communiqué)
Fiscalité du numérique
• A l’occasion du Forum OCDE, qui se tient actuellement à Paris, la ministre déléguée à l’économie numérique participe à une table ronde sur l’optimisation fiscale des grandes entreprises (01net.com)
tÉlÉphonie mobile
Opérateurs
• Nouvelle offensive de Free auprès de ses abonnés ADSL. Après les forfaits à prix cassé et le doublement des communications du forfait à 2 euros, Free joue une troisième carte. A partir d’hier, tout foyer détenteur d'une Freebox aura accès à deux offres avec communications et SMS illimités pour 15.99 euros par mois, soit une ristourne de 4 euros par rapport à ceux qui n'ont pas d'accès ADSL chez Free. Avec 5.3 millions de Freebox installées, le quatrième opérateur augmente sensiblement sa base de clientèle potentiellement intéressée par ce forfait et pourrait même recruter de nouveaux abonnés Freebox. L'objectif est d'amener aussi les clients à 2 euros à passer à un forfait à 15.99 euros, en attendant une subvention des smartphones (latribune.fr, Les Echos, Communiqué Free)
• Après Free, SFR offre l'illimité au Portugal durant l'été 2013. L'opérateur propose à ses abonnés d'utiliser au Portugal sans surcoût, leur forfait illimité, voix, SMS/MMS avec 3 Go de données, du 15 juillet au 31 août (01net.com)
• Joe Mobile (SFR) propose à ses abonnés de changer de numéro d'appel, sous deux heures, pour 5 euros. Attention, on ne peut pas récupérer son ancien numéro (01net.com)
Système d'exploitation
• Mozilla and Foxconn set to launch new mobile device (Financial Times)
tÉlÉcoms - stratÉgies des opÉrateurs en France
Opérateurs
• France Télécom devient Orange le 1er juillet 2013. Déraison sociale ? Prendre pour nom celui de la société qui a failli vous faire couler, il faut oser ! (latribune.fr, Le Monde, Les Echos, AFP)
• Le tribunal de commerce de Paris a condamné France Télécom à verser 20.000 euros à son rival SFR au titre des frais qu'il a engagés pour se défendre dans une procédure d'acte de concurrence déloyale initiée par le premier opérateur français de télécoms (AFP)
• Celeste lance l'analyse de flux en temps réel des connexions Haut Débit (Communiqué)
Editeurs d'annuaires
• PagesJaunes endetté mais très convoité. L'assemblée générale de juin risque d'être chahutée par des actionnaires minoritaires mécontents. Depuis 2011, PagesJaunes ne distribue plus de dividendes, la dette se réduit donc de 200 millions par an. Il lui reste un milliard à refinancer en 2015. D'ici là le groupe pourrait faire l'objet d'une OPA car il attire les convoitises, comme le montre l'intérêt soudain porté au titre en bourse (L'Opinion)
• La guerre des commerciaux fait rage entre PagesJaunes et Google. L'éditeur d'annuaires est concurrencé par le géant du Net sur son cœur de métier (Le Monde)
Equipementiers
• Dassault Systèmes a annoncé l'acquisition de la société américaine Apriso, spécialisée dans les logiciels de gestion d'opérations industrielles, pour environ 205 millions de dollars (159 millions d'euros) (AFP)
tÉlÉcoms - stratÉgies des opÉrateurs À l'international
Marché du numérique
• L'inquiétante morosité des télécoms en Europe. La différence entre les deux côtés de l’Atlantique s’accentue, au bénéfice des opérateurs américains. "On observe sur l’année 2012 un différentiel de croissance des chiffres d’affaires de près de 10 points entre les opérateurs américains et européens", selon l’Idate, qui a publié son rapport annuel sur les marchés du numérique. Yves Gassot remarque que "plusieurs opérateurs européens cherchent désormais à sortir de certains marchés, comme KPN en Belgique et en Allemagne, ou encore Deutsche Telekom et Orange en Grande-Bretagne". Pour le directeur général de l'Idate, "c’est une confirmation de l’inefficacité de la régulation pratiquée en Europe et de la trop grande fragmentation du marché". A Bruxelles, les services de Neelie Kroes travaillent à des propositions pour former, à terme, un réel marché unique des télécommunications en Europe. Elles pourraient être présentées officiellement lors du conseil européen des télécoms de la fin octobre (Les Echos)
• Les opérateurs européens doivent se réinventer sous peine de "bain de sang". A l'occasion de la publication de la 13e édition de son Digibook, l'Idate tire le signal d'alarme : "On arrive à un épuisement du modèle télécom européen". En France notamment, les approches commerciales sont aujourd'hui dépassées (zdnet.fr)
• Les marchés du numérique - télécoms, informatique, télévision, électronique grand public - ont enregistré au niveau mondial un ralentissement sensible, après deux années de reprise, selon l'Idate (AFP)
• L'Europe décroche dans les télécommunications. Le marché mondial n'a progressé que de 2,5 % par rapport à 2011, soit deux fois moins que le produit intérieur brut mondial (Le Monde)
Equipementiers
• European tech firms are undervalued, according a report on global M&A trends. U.S. tech companies command a premium over European companies, even though they have the same growth (Wall Str. jal)
• Nokia loses leads in its home market (Wall Str. jal)
• Le titre d'Alcatel-Lucent bondissait mardi matin à la Bourse de Paris, après une note de Société Générale qui estime que le groupe aurait tout à gagner de se séparer de ses activités dans les réseaux fixes (Le Figaro, AFP)
• ZTE slips by Alcatel-Lucent in global ON market ; top two slots now held by Chinese vendors. 100G passes $1bn, but overall market remains sluggish (Communiqué Ovum)
• ST-Ericsson, coentreprise de STMicroelectronics et Ericsson appelée à être démantelée, va céder ses activités dans le domaine de la connectivité mobile par satellite au groupe américain Intel (AFP)
Opérateurs
• L'opérateur japonais Softbank, qui tente de racheter le troisième opérateur des Etats-Unis, Sprint, a passé avec les autorités américaines un accord qui leur donne des garanties en termes de sécurité (AFP)
Fiscalité des OTT
• L'audition du patron d'Apple, un théâtre d'ombres (Le Monde)
internet
Fusions/acquisitions
• Yahoo! rachète Tumblr pour la coquette somme de plus d’un milliard de dollars : faut-il craindre les conséquences d’une concentration des acteurs du web ? Conçu sur la base d’un réseau égalitaire entre pairs, valorisant la collaboration et la gratuité, que reste-t-il de l’esprit du web à l’heure de tels mouvements d’acquisitions et de concentrations ? Le point de vue de Benjamin Bayart, pionnier du Web et président de French Data Network (atlantico.fr)
Cloud
• Cloud computing : un marché de plus de 2 milliards d’euros en France en 2013. Pour IDC France, le marché français du cloud atteindra 2,645 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et grimpera jusqu’en 2016 pour représenter 12% de l’ensemble des dépenses informatiques, contre 3% en 2011 (zdnet.fr)
• La grande bascule informatique. Avec l’informatique en nuage, nous passons d’une économie de propriétaires à un monde de locataires. Pour s’adapter à cette nouvelle donne, le secteur traditionnel doit se réinventer (Le Monde)
• Plus pratique, mais pas vraiment moins cher. Il y a quelques années, le cloud était vu comme un moyen de baisser le coût de l’informatique dans les entreprises. Les choses sont en réalité plus nuancées. Plus qu’un moyen d’économiser, le nuage permet surtout de lisser les dépenses (Le Monde)
• Criteo, tête de file des pépites du cloud français. L’entreprise de Jean-Baptiste Rudelle est devenue en quelques années l’un des spécialistes mondiaux de la publicité en ligne. Comme OVH, Talend ou Oodrive, Criteo est une société à la croissance fulgurante (Le Monde)
• Au bureau aussi, le cloud change la donne. Mobilité, souplesse: la technologie modifie la manière de travailler en garantissant à tous les salariés un accès, depuis n’importe quel terminal, aux données de l’entreprise (Le Monde)
• "100% des applications informatiques vont basculer sur le cloud". Créée en 1999, l’éditeur de logiciels Salesforce.com fait figure de pionnier. Pour Parker Harrisson, cofondateur, le succès de l’informatique en nuage était garanti (Le Monde)
• La "DataValley" du cloud français. Dans la Seine-Saint-Denis, aux portes de Paris, se concentre plus d’un tiers des capacités françaises de stockage de données informatiques. L’héritage du passé industriel (Le Monde)
Moteur de recherche
• Google devra vraisemblablement revoir ses propositions. Un certain nombre d'acteurs du web sont mécontents des solutions proposées par le géant du web, pour remédier aux entraves à la concurrence. La phase de "tests de marché" a été prolongée d'un mois (Wall Str. jal, AFP)
Internet des objets
• SigFox, le réseau très bas débit au gros appétit. La start-up toulousaine veut lever 60 millions d'euros pour l'internet des objets (le Monde)
e-commerce
• Alibaba : cut cornerstones. Chinese e-commerce group’s head would show leadership if its float were clean (Lex column/Financial Times)
Sécurité des réseaux
• Le cyberespionnage serait universel selon le chef de la sécurité de Huawei (AFP)
contenus
Quelle régulation pour les contenus de l’internet ?
• Le CSA est-il en train de faire main basse sur le Net ? (Médiapart)
• Le CSA ne veut pas être le gendarme d’internet. Olivier Schrameck plaide en faveur d'une "autorégulation". "Mais une autorégulation concertée, dialoguée, fruit d'un échange préalable et de principes communs" ; "Pour ma part, je suis aux antipodes d'un état d'esprit qui consisterait à dire : il faut appliquer la régulation née de la loi de 1986 au secteur de l'internet. Ce serait tout simplement un contresens", a ajouté le président du CSA qui estime que "la régulation peut se concevoir de manière totalement différente suivant les secteurs et les institutions qui en ont la charge" (Médiapart, Le Figaro, Libération, AFP)
• Label et régulation, le CSA déjà prêt pour le grand nettoyage du Net. Le rapport Lescure veut faire du CSA l’autorité de régulation des médias audiovisuels et culturels, linéaires et non linéaires. Olivier Schrameck tente de rassurer : "tout le monde trouvera son intérêt dans une régulation souple, basée sur l’autorégulation sans cadre lourd et contraignant. Aujourd’hui, il n’y a pas d’autorité indépendante qui soit capable d’agir. Et confier ce rôle au CSA est juste une question de logique". Sur la régulation, le président du CSA rêve d’un système de signalétique sur internet. Quant à la neutralité du net, elle "ne peut pas être une asepsie" juge aujourd’hui Olivier Schrameck. "Il faut forcément faire des choix, et donc avoir des préférences. J’ai déjà commencé à nouer un contact avec les membres du CNNum". Pour le président du CSA, il n’est pas concevable d’envisager une "stérilisation" des flux sur l’autel de la neutralité du Net. Dans le rapport Lescure, le CSA sera en liaison avec l’Arcep pour offrir aux plus "vertueux" avec l’exception culturelle, "une priorité dans la gestion des débits (…) sous le contrôle de l’ARCEP et dans le respect des règles qui seront adoptées concernant la neutralité du net" (Médiapart, pcinpact.com)
• Le CSA prend ses distances avec la riposte graduée. Son président prévient le gouvernement qu'il s'opposera autant qu'il le peut au fait que le CSA devienne un "CSA gendarme" avec la riposte graduée. En revanche, il confirme le souhait du CSA de réguler les contenus sur internet (Médiapart, numerama.com)
• La CNIL pourrait devenir l'arbitre de la censure du net. Le projet de loi qui doit matérialiser en 2014 l'idée d'un "Habeas Corpus numérique" pourrait confier à la CNIL le soin de vérifier la légalité et la proportionnalité des demandes de blocage de sites et contenus sur Internet. Une fonction qui semble effectivement nécessaire pour limiter les abus. Il ne s’agit pas de remplacer le juge, mais de faire en sorte que ceux qui émettent des restrictions sur Internet soient contrôlés (Slate, numerama.com)
CSA
• Le CSA veut un renforcement de ses pouvoirs de régulation économique, similaires à ceux de l’Arcep. Le CSA demande à ce que soit instaurée une régulation économique a priori de Canal Plus, et que cette régulation lui soit confiée. Rappelons qu'actuellement, la chaîne cryptée est juste sanctionnée a posteriori en cas de violation du droit de la concurrence. Le CSA liste les pouvoirs qu'il aimerait se voir accorder, qui sont similaires à ceux que l'Arcep possède vis-à-vis de France Télécom: "obligations comptables, encadrement des tarifs de gros [proposés par Canal], publication d'offres de référence [catalogue de tarifs de gros], mise à disposition de chaîne, régulation des relations d'exclusivité avec les chaînes...". Autre mesure choc: permettre le passage d'une chaîne de la TNT payante vers la TNT gratuite (bfmtv.com)