RÉGULATION
Le Gouvernement et l'ARCEP
• Arnaud Montebourg veut couper les vivres à l'ARCEP. Le ministre de l'Economie souhaiterait couper le budget de l'ARCEP. Arnaud Montebourg taillerait dans le vif afin d'affaiblir l'Autorité qu'il juge responsable des difficultés du secteur des télécoms. Mais rogner sur le budget de l'Autorité, c’est diminuer son poids et son influence aussi bien au niveau français qu’européen, alors même que le paquet télécoms discuté par le vieux Continent n’est pas encore achevé (silicon.fr, zdnet.fr)
• Arnaud Montebourg pourrait réduire le budget du régulateur des télécoms pour reprendre le pouvoir sur la régulation du secteur (numerama.com, freenews.fr, 01net.com)
• Décryptage : Arnaud Montebourg règle ses comptes avec l'ARCEP. Le ministre "reproche au régulateur sa politique consumériste qui a mené à l'arrivée de Free Mobile et donc à la baisse des prix qui met à mal les marges des opérateurs historiques, et donc leur capacité à investir et à maintenir l'emploi" (wansquare.com)
FttH/régulation des RIP
• Pays de Bitche : un avertissement adressé aux collectivités. Le Syndicat des communes du Pays de Bitche a déployé dans le département de la Moselle un réseau d’initiative publique en fibre optique jusqu’à l’abonné, Tubéo. Conformément au cadre légal, il est tenu de donner accès à son réseau aux opérateurs tiers. Cette règle n'a pas été respectée. L'ARCEP donne sept mois au Syndicat des communes du Pays de Bitche pour proposer un calendrier d’adaptation de son réseau et une nouvelle offre d’accès. A travers cette décision, l’ARCEP montre qu'elle n’accepte plus que les collectivités et les acteurs du secteur des télécoms fassent preuve d'approximations et de légèretés. (e-Alsace.net, Lorraine numérique)
TÉLÉCOMS - FRANCE
Orange
• Résultats financiers : Orange récolte les fruits de sa stratégie haut de gamme. Les efforts commencent à payer. Les résultats financiers d'Orange confirment son retour en meilleure forme financière, deux ans et demi après l’arrivée de Free Mobile. L’opérateur a vu sa marge d’exploitation se stabiliser au premier semestre, à 31,3 %, et confirme son objectif de rentabilité pour 2014, avec un Ebitda compris entre 12 et 12,5 milliards d’euros, et des marges stables, après cinq ans de baisse. "Nombreux sont ceux qui doutaient de notre capacité à nous adapter à la nouvelle donne du marché. Ces résultats prouvent que nous y arrivons", se réjouit Stéphane Richard, le PDG du groupe. L’action a grimpé de 1,82 % mardi, clôturant à 12,02 euros (Les Echos, AFP, Communiqué Orange)
• La bonne performance du résultat d'exploitation s'explique notamment par la baisse des coûts d'exploitation du groupe qui ont diminué de 3,7% à 511 millions d'euros en base comparable sur les six premiers mois de l'année, compensant à 70% le recul du chiffre d'affaires. Les coûts directs ont baissé de 5,9% (298 millions d'euros) et les coûts indirects de 2,4% (213 millions d'euros). (La Tribune)
• 4G : Orange atteint ses objectifs beaucoup plus vite que prévu dans la 4G. L'opérateur comptait déjà plus de 2 millions d'abonnés au très haut débit mobile fin juin. C'est deux fois plus qu'il y a six mois, et déjà autant que ce qu'il comptait attirer sur l'ensemble de l'année. L'attrait pour la 4G a permis à Orange d'afficher son meilleur recrutement d'abonnés au cours des six premiers mois de l'année depuis 2010, avec 146 000 nouveaux clients (Le Figaro, numerama.com)
• SVoD : les box d'Orange n'accueilleront pas le service de Netflix lors de son lancement en France en septembre a indiqué Stéphane Richard, soulignant ne pas vouloir être "à l'avant-garde" d'un possible chamboulement du secteur audiovisuel. "La décision a été prise de laisser Netflix lancer son service tel qu'il l'envisage au mois de septembre et ensuite, en fonction de l'accueil de ce service et de l'évolution d'autres paramètres, on verra si un accord est possible" (AFP, bfmtv.com)
• Consolidation du secteur : Stéphane Richard attentiste sur la consolidation des télécoms. Si Orange déclare avoir les moyens de supporter, avec Iliad/Free, le rachat de Bouygues Telecom, l’opération ne devrait plus être à l’ordre du jour avant plusieurs mois (silicon.fr)
• Analyse : la revanche de la "Mamie du Cantal". Orange est en bonne voie pour stabiliser ses marges cette année. Du côté des ventes, ce n'est certes pas le réveil des volcans d'Auvergne pour celui qui souhaite servir tout aussi bien la « Mamie du Cantal » que le geek parisien. Mais le portefeuille d'abonnés qui dépasse les 2 millions pour la 4G et qui a plus que quadruplé dans la fibre en deux ans et demi prouve qu'il n'y a pas d'impasse stratégique (Crible/Les Echos)
Bouygues
• Bouygues : dossiers réglés, questions persistantes. Pour le groupe, qui vient de traverser une période agitée, le dernier foyer d'incertitude s'éteint. Reste à redéfinir la stratégie. L'affaire SFR, ses rebondissements et ses invectives ont mis en lumière la solitude de Bouygues Telecom et ses difficultés à poursuivre sa route seul (L'Opinion)
• Le CSA refuse à TF1 le droit de diffuser sa chaîne d'info LCI sur la TNT gratuite. Nouvelle désillusion pour Bouygues, qui a vu SFR lui filer sous le nez. La décision du CSA contraint TF1 (qui menace de fermer LCI) à revoir sa stratégie si elle veut conserver sa place de leader sur l'information (Les Echos, Communiqué du CSA, electronlibre.info)
FttH
• Le Tour de France : accélérateur de fibre optique. Henri Terreaux, le directeur technique d’Orange sur le Tour, confirme que le fibrage des villes étapes fait parfois en amont de l’épreuve. Surtout, la désignation d’une ville étape peut chambouler le calendrier de déploiement de la fibre optique, en accélérant le planning des travaux (tomsguide.fr)
TÉLÉCOMS - INTERNATIONAL
Points de vue
• Les trois transformations qui vont bouleverser le paysage des télécoms. L'intensification de la concurrence, la déstabilisation des modèles tarifaires et les effets ravageurs de la crise économique se sont combinés pour dégrader un secteur qui constituait un vrai atout pour l'Europe. Le point de vue d'Yves Gassot/Idate (Les Echos)
• Les innovations des NTIC ne tirent pas la productivité vers le haut. La machine à vapeur, l'électricité : les précédentes révolutions industrielles ont stimulé la productivité dans l'ensemble des secteurs de l'économie, entrainant dans les pays concernés une croissance forte. Pour Bernard Guilhon, professeur d’économie à Skema Business School, les nouvelles technologies de l'information et de la communication n'ont pas eu cet "effet miracle" (usine-digitale.fr)
Opérateurs
• Etats-Unis/fusions-acquisitions : la fusion entre Sprint et T-Mobile attendra. L'union des opérateurs télécoms ne se fera sans doute pas avant septembre, les parties continuant la consultation des comptes et préparant un dossier détaillé pour les autorités de tutelles américaines (L'Agefi)
• Inde/résultats financiers : le premier opérateur de téléphonie mobile Bharti Airtel a vu son bénéfice net augmenter de près de 61% au premier trimestre de son exercice décalé 2014, réalisant ainsi sa troisième hausse d'envergure consécutive. Cette amélioration des résultats a été favorisée par une concurrence moins rude depuis deux ans et un plus grand nombre de clients. Le groupe revendique 300 millions d'usagers, soit 100 millions de plus qu'il y a à peine deux ans (AFP)
Equipementiers
• Huawei says Middle East helped spur shipments (Wall Str. jal)
• Huawei poursuit sa percée dans le mobile. Au premier semestre, le groupe chinois a écoulé 34,3 millions de smartphones (+ 62 %). Il se hisse à la troisième place du marché mondial, avec 6,9 % des ventes, derrière Samsung (25,2 %) et Apple (11,9 %) selon IDC (Les Echos)
SECTEUR POSTAL
Service universel/tarifs d'envoi de la presse
• Après une hausse de 4,1% en 2013, La Poste augmente à nouveau en 2014 de 4,3% en moyenne les tarifs de "Publissimo", son service d'envois de la presse relevant du service universel (Correspondance de la presse)