RÉGULATION
AAI/Procédure de sanction/Le cas de l'AMF
• Quand le gendarme de la Bourse se poursuit en justice lui-même. L'AMF édicte les règles qui s'appliquent aux acteurs des marchés financiers français, et est aussi chargé de leur application. La loi du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires a élargi le champ de compétence de sa commission des sanctions : la manipulation de cours ou la diffusion de fausses informations sont désormais passibles de peines pécuniaires. Une fois la sanction prononcée par la commission, la personne physique ou l'entreprise peut faire appel, selon les cas, devant le Conseil d'Etat ou la Cour d'appel de Paris. Coup de tonnerre, en 2012 : pour la première fois le Conseil d'Etat revoit une sanction à la hausse. Pourtant, "la quasi totalité des décisions de sanctions" continue de "donner lieu à des recours", assure l'AMF. Et il l'a fait à la demande... du président de l'AMF, Gérard Rameix. Qui a donc contesté la décision de sa propre commission. Cette situation étrange, où le président d'une institution doit contester en justice les décisions d'une partie de son équipe, s'explique par le fait que l'AMF est scindée en deux, entre son conseil d'administration, qui engage les poursuites, et la commission des sanctions, qui juge les poursuites engagées (Le Monde)
TÉLÉCOMS - FRANCE
Marché des télécoms
• "Allez l’Europe !" : un édito de la FFT. Les opérateurs télécoms investissent en France plus de 7 milliards d’euros par an. (…) Cet effort récurrent permet à la France de figurer aujourd’hui parmi les pays au monde les plus connectés, avec des services parmi les plus riches et un niveau de prix parmi les plus bas. Certes, le consommateur peut souhaiter encore plus, les pouvoirs publics peuvent attendre davantage, mais il est un moment où, inéluctablement, l’algèbre rattrape la philosophie. La question qui se pose désormais est donc bien celle des conséquences de la prolongation de telles tendances. A l’heure du renouvellement prochain de la gouvernance de l’Union européenne, il n’est pas inutile de rappeler que cette question n’est pas seulement hexagonale. L’Europe serait par exemple, bien inspirée de mettre en place un véritable "level playing field" réglementaire et fiscal entre tous les acteurs du numérique, qu’ils soient nationaux, ou mondiaux. L’occasion est unique pour l’Europe de montrer ainsi qu’elle sait faire contribuer chacun équitablement à l’impôt, que l'on soit un géant mondial du web, ou une PME des télécoms (un édito d’Yves Le Mouël, directeur général de la FFT)
Consolidation
• Pourquoi Orange étudie (sérieusement) l’option d’un rachat de Bouygues Telecom. L’opérateur historique a mandaté Lazard et Credit Suisse pour examiner le bien-fondé d’une telle acquisition, évaluée à 6 milliards d’euros. S'il n’y a pas de négociation active ni de décision arrêtée à ce stade, Orange y voit d'importantes synergies et l'espoir d'une remontée des prix dans le mobile. Mais aussi un moyen de ne pas laisser l'initiative stratégique à Free (latribune.fr)
• Altice’s Drahi hungry for new wave of deals. "I have ambitious dreams," Mr. Drahi, executive chairman of Altice said in his first interview since winning the bidding for SFR. "There is a big game to play in the consolidation of the European telecom market in which we could play a role." Mr. Drahi's European push comes as companies have started a series of mergers that could help unify Europe's fragmented telecom market. So far this year, there have been nearly $65 billion in European telecom deals, the most in any corresponding period since 2000, according to Dealogic. Despite some resistance from European antitrust regulators, analysts and investment bankers expect more deals to happen. Mr. Drahi plans to buy more cable and mobile companies in markets where he is already present—including Belgium, Portugal and Israel—but also in other parts of Europe, citing Germany as a possibility. And farther away, he is looking at assets in Central and South America, he said (Wall Str. jal)
• Iliad est donné vainqueur des manœuvres dans les télécoms (Le Figaro)
A la bourse
• Iliad : un objectif à 383 euros. En hausse de 58% depuis le 1er janvier, l’action de la maison mère de Free vient d’inscrire un nouveau record à 239,50€. Elle a été dopée par un argumentaire de Goldman Sachs, qui a relevé son objectif de cours à 342 €. Le courtier vise même 383€ dans un scénario où l’opérateur serait un "bénéficiaire passif" de la concentration du secteur, si par exemple Orange rachetait Bouygues Telecom (Le Revenu)
• Free, Numericable et Altice continuent d’exploser leurs records en Bourse. Profitant de la croissance en Bourse de la plupart des opérateurs télécoms, Iliad (Free), Altice et Numericable ne cessent d'atteindre des records. Cette semaine, le premier a passé la barre des 14 milliards d'euros de valorisation, tandis que le second a doublé sa valeur en quatre mois et le troisième s'approche désormais des 6 milliards d'euros (nextinpact.com)
TDF
• Bercy se saisit du dossier TDF ; le fonds Dering ayant renoncé à reprendre TDF, endetté à hauteur de 3,5 milliards d'euros, le Comité interministériel de restructuration (Ciri) va en être saisi (Challenges)
TÉLÉCOMS - INTERNATIONAL
Opérateurs/Fusions-acquisitions
• Orange relance ses réflexions stratégiques autour de sa filiale britannique. L'opérateur et son partenaire Deutsche Telekom cherchent la meilleure voie pour leur société commune EE, rentable et sous-endettée (L'Agefi)
• Aux Etats-Unis, Sprint et de T-Mobile envisagent un mariage. Les autorités américaines de la concurrence devront se prononcer sur ce rapprochement. Avec trois opérateurs pour 300 millions d'habitants, le marché américain se rapprocherait d'une situation oligopolistique (Le Monde, Wall Str. Jal, New York Times)
• Master dealmaker tests US regulators with move for T-Mobile. The deal's chances of receiving regulatory approval look dim, with far worse implications for Sprint than T-Mobile US (Financial Times, Wall Str. jal)
• Sprint prêt à payer 32 milliards de dollars pour s'offrir T-Mobile Usa, le Free Mobile américain (Les Echos, latribune.fr)
Equipementier
• Huawei : seeking its own path. A Chinese technology company that is steering clear of the stockmarket (The Economist)
Surveillance
• Vodafone admet réaliser des écoutes illégales pour des gouvernements de 29 pays. L’Italie, le Royaume-Uni, Malte et l'Australie figurent parmi les territoires les plus surveillés. En révélant ces écoutes dans son Law Enforcement Disclosure Report, Vodafone lance un appel à l’arrêt de tout accès direct aux réseaux télécoms des opérateurs (agenceecofin.com)
INTERNET
Droit à l'oubli
• Google and the EU : on being forgotten. The right to be forgotten sounds attractive. But it creates more problems than it solves (The Economist)
• Google and online privacy :cut that link. The European Court of Justice forces Google to remove links to some personal information (The Economist)
Très haut débit dans les avions
• Inmarsat a commandé un satellite au franco-italien Thales Alenia Space afin d'offrir un accès internet à très haut débit aux passagers des avions commerciaux en Europe. L'opérateur satellitaire est en discussions avancées avec British Airways, qui devrait être la première compagnie aérienne à proposer ce nouveau service, sur ses lignes intérieures dans un premier temps (AFP, Financial Times)
CONTENUS
Streaming musical
• Pourquoi Apple "casse" sa tirelire pour Beats. Apple met certes la main sur le leader des casques audio, mais à travers cet acteur positionné depuis peu sur le streaming, l'opération constitue surtout une belle opportunité pour s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation de la musique. A 3 milliards de dollars, Beats devient l'acquisition la plus chère jamais réalisée par Apple (Les Echos)