Le président de l’Arcep revient sur sa vision de la régulation de l’audiovisuel à l’heure du numérique. Opposé à une fusion entre l’Arcep et le CSA, il esquisse pourtant bien en creux une Arcep à l’assise élargie, englobant infrastructures audiovisuelles et plateformes.
Contexte : Lors de votre audition ce mercredi à l’Assemblée, vous avez appelé à tirer les conséquences de la « convergence des réseaux » sur le secteur audiovisuel pour les politiques publiques, notamment en termes de régulation. Que préconisez-vous ?
Sébastien Soriano : Il existe une régulation des contenus, sur laquelle je n’ai rien à dire. Je crois à une séparation entre la régulation des des contenus et des infrastructures.
En revanche, je pense qu’il est temps pour l’Etat de clarifier sa politique d’infrastructures en ce qui concerne l’audiovisuel et j’appelle à une stratégie de sa part en la matière.
Ce n’est pas tant un enjeu de changement de la régulation qu’une question de choix politique.
Aujourd’hui, il existe un risque d’injonctions contradictoires entre des politiques gouvernementales très ambitieuses pour apporter Internet à tous les Français, et, par ailleurs, une politique autour de la plateforme hertzienne dont je comprends qu’il est question qu’elle soit modernisée.
Il faut dire maintenant si l’on veut maintenir durablement une plateforme hertzienne alors qu’on développe Internet en parallèle. Ou au contraire, si l’on inscrit le hertzien dans un temps fini, en expliquant comment on réalise l’organisation de cette migration progressive en tirant profit des réseaux Internet. Ensuite, on en tire les conséquences en terme de régulation pour implémenter ce processus.
• Retrouver l'intégralité de interview sur le site de Contexte (article réservé aux abonnés)