Avec le lancement de la 5G, l’écologie s’est invitée dans le numérique. «L’environnement devient le quatrième pilier de la régulation des télécoms», souligne Laure de la Raudière. Les futures décisions de l’Arcep devront comporter un volet précisant leur impact sur la planète. «Le gouvernement a confié une mission à un groupe d’experts de l’Arcep et de l’Agence de l’environnement (Ademe) pour quantifier l’empreinte écologique du numérique, y compris les externalités liées aux usages.» Par exemple, mesurer l’impact de la montée en puissance des visioconférences sur le trafic aérien.
Le numérique fait face à de nouveaux défis, mis en exergue lors des élections municipales, en juin. «Nous faisons face à un débat de société qui dépasse le numérique. Certains politiques voudraient un arrêt sur image estimant que cela va trop vite, craignant que des prises de décision soient déléguées à des algorithmes… Il faut un vrai débat public sur ces choix de société», appelle la présidente de l’Arcep. Le dialogue doit avoir lieu avec les citoyens, mais aussi «être porté au niveau européen».
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Propos recueillis par Elsa Bembaron et Enguérand Renault