Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 1er trimestre 2024

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.

Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.

Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.

Pour connaître les prochaines dates de publication de l’observatoire des marchés télécoms et des autres publications de cartes et données de l’Arcep, rendez-vous sur notre calendrier des publications.

Synthèse

Le revenu des opérateurs sur le marché de détail progresse depuis trois ans, et de 2,3 % en un an au premier trimestre 2024.

Le revenu des opérateurs sur le marché de détail s’élève à 9,4 milliards d’euros HT au premier trimestre 2024. Il augmente depuis trois ans à un taux annuel supérieur à + 2 % (+ 2,3 % en un an au premier trimestre 2024).

Pour le deuxième trimestre consécutif, le revenu des services fixes est le principal contributeur à la croissance du marché de détail, et en particulier le revenu issu de la vente des abonnements internet à haut et très haut débit qui enregistre une hausse de 6,4 % en un an au premier trimestre 2024 (+ 3 points en un an). Cette dynamique est en partie liée à des hausses tarifaires réalisées par les opérateurs fin 2022 et au cours de l’année 2023[1].Alors que la croissance du nombre d’abonnements internet ralentit, la facture mensuelle moyenne par abonnement internet à haut et très haut débit augmente de 1 à 2 euros HT par an et par abonnement depuis le début de l’année 2023 (+ 1,9 euro au premier trimestre 2024). Elle atteint désormais 36 euros HT par mois.

Le revenu des services mobiles, porté uniquement par le segment des forfaits, enregistre une croissance de + 1,9 % en un an au premier trimestre 2024 (contre + 3,1 % au premier trimestre 2023). Le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs se stabilise au premier trimestre 2024, après avoir connu trois années de hausses comprises entre + 5 % et + 7 % en un an. Au total, le revenu des services et terminaux mobiles génère un revenu de 4,7 milliards d’euros HT, en hausse de + 1,5 % en un an.

Près de sept abonnements internet à haut et très haut débit sur dix sont en fibre optique au premier trimestre 2024.

Depuis 2015, le nombre d’abonnements internet à haut débit, et plus particulièrement, ceux sur réseaux DSL, diminue chaque année, et d’environ - 2,5 millions par an depuis plus de deux ans. Cette tendance est largement compensée par l’essor de la fibre optique en France, même si la croissance du nombre d’abonnements en fibre optique connaît un ralentissement depuis le milieu de l’année 2021 : + 3,2 millions en un an ce trimestre contre + 3,5 millions un an auparavant ou encore + 4,0 millions en 2021. Au 31 mars 2024, le nombre total d’abonnements en fibre optique atteint 22,2 millions, représentant 69 % du nombre total d’abonnements internet à haut et très haut débit. Cette proportion a progressé de 10 points en un an. En outre, les abonnements en fibre optique représentent 89 % du nombre total d’abonnements internet à très haut débit (+ 4 points en un an).

Au total, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit atteint 32,3 millions. La croissance du nombre de ces abonnements s’établit à + 1 % en un an, ce qui représente une augmentation de 290 000 nouveaux accès. Cela fait suite à une croissance comprise entre + 800 000 et + 900 000 abonnements en 2020 et 2021.

Près de 16 millions de cartes ont été utilisées sur les réseaux 5G au cours du premier trimestre 2024.

Le nombre de cartes actives sur les réseaux 5G connaît une forte progression en France. Au cours du premier trimestre 2024, 15,6 millions de cartes SIM ont été actives sur les réseaux 5G, représentant ainsi près de deux cartes SIM sur dix. Le premier trimestre 2024 est marqué par la plus forte croissance annuelle depuis le lancement de la 5G en 2020 : plus de 6 millions de cartes supplémentaires après + 5 millions en 2023. Cette augmentation montre que la substitution entre smartphones 4G et 5G se poursuit. Parallèlement, la croissance du nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G, qui s’est maintenue à un rythme compris entre + 10 % et + 13 % en un an entre 2018 et 2021, enregistre un ralentissement progressif depuis le deuxième trimestre 2022. Elle s’élève à + 4 % en un an au premier trimestre 2024. Néanmoins, les réseaux 4G sont très largement utilisés avec 88 % des cartes SIM actives sur ces réseaux, soit une augmentation de 3 points en un an.

Le nombre de cartes SIM en service en France continue d’augmenter, même si le rythme de croissance diminue depuis plus d’un an. Cette croissance est soutenue uniquement par le segment des forfaits, mais qui n’a jamais été aussi faible : + 1,1 million en un an au premier trimestre 2024 contre+ 1,9 million au premier trimestre 2023. Parallèlement, le nombre de cartes prépayées, qui s’élève à 6,9 millions, diminue de manière quasi continue depuis plus de dix ans, avec une baisse de 500 000 en un an au premier trimestre 2024. Au total, 83,3 millions de cartes SIM sont en service en France fin mars 2024. Plus de neuf cartes SIM sur dix sont des forfaits (76,4 millions) et la proportion de forfaits libres d’engagement, c’est-à-dire des forfaits pour lesquels le souscripteur n’est pas ou plus engagé pour une période définie auprès de son opérateur, continue d’augmenter (78 % des forfaits, + 2 points en un an). En outre, un tiers des forfaits sont couplés à un accès fixe conduisant à une réduction tarifaire, en hausse de 1 point en un an.

Au premier trimestre 2024, l’utilisateur d’un téléphone mobile a consommé, en moyenne, 15 gigaoctets de données, 3h32 d’appels vocaux et 103 SMS par mois.

Le trafic de données mobiles s’élève à 3,5 exaoctets au premier trimestre 2024. Bien que toujours en croissance, il montre un ralentissement depuis le début de l’année 2023 avec une augmentation de + 13 % en un an ce trimestre contre + 27 % un an auparavant. Un client actif sur les réseaux 4Ga utilisé en moyenne 16 Go par mois de données au cours du premier trimestre 2024. Ce trafic augmentede 1 Go à 2 Go par abonné chaque trimestre depuis deux ans (+ 1 Go ce trimestre). L’usage de données à l’étranger des clients des opérateurs français progresse encore fortement (+ 26 % en un an ce trimestre contre + 41 % un an auparavant), atteignant ainsi environ 73 000 téraoctets ce trimestre.

S’agissant de l’usage vocal, les clients des réseaux mobiles totalisent un volume de 50,4 milliards de minutes au premier trimestre 2024, avec une prédominance des appels vers les numéros mobiles nationaux (85 % du trafic total) et une augmentation de + 23 % des communications vocales effectuées en Wi-Fi, qui représentent désormais 7 % du trafic total. La consommation vocale mobile diminue pratiquement chaque trimestre depuis la hausse exceptionnelle de 20 % en un an en 2020 liée à la crise sanitaire (- 1 % ce trimestre). A l’exception des pics de croissance observés durant la crise sanitaire, le trafic vocal moyen issu des réseaux mobiles se maintient autour de 3h30 par mois depuis neuf ans.

En revanche, hormis au début de la crise sanitaire, l’usage des téléphones fixes continue de diminuer rapidement, avec une baisse autour de - 20 % en un an du trafic de minutes depuis 2021. L’utilisation d’une ligne atteint 57 minutes en moyenne par mois ce trimestre (- 15 minutes en un an), un niveau bien inférieur aux 4 heures par mois observées dix ans auparavant. Au total, la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles s’élève à 56,8 milliards de minutes ce trimestre.

Enfin, l’utilisation des SMS continue de décroître, à un rythme proche, depuis plus d’un an, de celui observé les années qui ont précédé la crise sanitaire, compris entre - 6 % et - 10 % par an. Au premier trimestre 2024, un abonné a envoyé 103 SMS par mois, soit - 10 SMS en un an.

Notes :

  • D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
  • Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;

L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.


[1] D’après l’observatoire de l’évolution des prix des services fixes et mobiles, les prix des services internet à haut et très haut débit en métropole sur le marché résidentiel ont progressé de 2,8 % entre octobre 2022 et décembre 2023