Prise de parole - Tribune

« L’ADEME, l’Arcom et l’Arcep appellent à un pilotage européen des impacts environnementaux du numérique pour respecter l’Accord de Paris »

Le numérique consomme déjà 10 % de l'électricité en France. Avec des innovations comme l'IA, son empreinte carbone croissante est incompatible avec les engagements pris lors de l'accord de Paris, expliquent des responsables de l'ADEME, l'Arcom et l'Arcep.

Thermostats connectés, capteurs de détection de fuites d’eau, analyse de données pour optimiser la consommation de ressources et la maintenance préventive dans les usines, gestion intelligente des bâtiments et de l’énergie… : le numérique, par les innovations qu’il apporte, peut indiscutablement apporter des solutions nouvelles pour la transition écologique. Et pourtant : déjà 10% de la consommation d’électricité en France, une empreinte carbone qui pourrait tripler d’ici à 2050, 70 millions d’équipements (smartphones, téléviseurs) inutilisés ni réparés ni recyclés en France… Les chiffres que nos organismes publient depuis 2020 sont sans appels : désormais bien documentés, les impacts environnementaux du numérique se révèlent de plus en plus importants. Pire encore : la forte croissance de ses impacts n’est pas compatible avec les engagements pris par la France et l’Union européenne à travers l’Accord de Paris. Aujourd’hui, le numérique, si indispensable à notre économie, si essentiel à notre quotidien, semble insoutenable. »

Par Sylvain Waserman, président-directeur général de l'ADEME, Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, et Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep.