Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France (T2 2018)

Historique

Tous les observatoires trimestriels et annuels

Les chiffres depuis 1998

Synthèse

Le revenu des opérateurs comme celui des services de communications électroniques se stabilise ce trimestre.

Contrairement au trimestre précédent, où le revenu des opérateurs sur le marché final avait progressé de 0,5% en un an, il n'augmente pas ce trimestre du fait d'une croissance modérée des revenus issus de la vente des terminaux mobiles (+1,6% en un an contre +14,5%). Au sein de ce revenu, celui des seuls services de communications électroniques (7,7 milliards d'euros HT) se stabilise après une baisse de 0,7% en un an au premier trimestre 2018. En effet, la croissance du revenu des services mobiles atteint +1,9% en un an ; elle est près de quatre fois supérieure à celle observée au premier trimestre 2018, tirée par la vente des offres forfaitaires. S'agissant des autres services, le revenu diminue quel que soit le service. D'une part, le recul du revenu des services fixes oscille autour de 1% depuis un an : la croissance des revenus liés aux accès haut et très haut débit (+0,8% en un an) est moins dynamique et ne compense pas la baisse enregistrée sur les revenus bas débit (-10,2% en un an). D'autre part, celui des services à valeur ajoutée diminue depuis plus de six ans (-10,0% en un an).

Note : les revenus annexes ne relèvent pas à proprement parler du marché des services de communications électroniques. La contribution des opérateurs déclarés ne donne qu'une vision partielle de ces segments de marché. Cette rubrique couvre les revenus liés à la vente et à la location de terminaux et équipements (fixes, mobiles et internet), de l'hébergement et de la gestion de centres d'appels, des annuaires papier, de la publicité et des cessions de fichiers.

La nouvelle norme comptable IFRS 15 appliquée par les opérateurs depuis le 1er janvier 2018, conduit principalement à un transfert du revenu des services mobiles vers le revenu des terminaux mobiles (rubrique revenus annexes). Les revenus dans le tableau ci-dessus sont présentés à périmètre constant, c'est-à-dire après application de la nouvelle norme comptable. Pour plus de précisions, se reporter à l'annexe en p. 48.

Le nombre d'accès en fibre optique de bout en bout représente désormais la moitié des abonnements très haut débit.

Le nombre d'accès internet haut débit (20,8 millions au deuxième trimestre 2018), composé essentiellement d'abonnements DSL, diminue depuis plus de trois ans et à un rythme de plus en plus soutenu (-1,1 million en un an contre -535 000 au deuxième trimestre 2017). Ces accès sont progressivement remplacés par ceux à très haut débit (7,8 millions, +1,7 million en un an), et en particulier par ceux en fibre optique de bout en bout dont la croissance s'intensifie (3,9 millions, +1,3 million en un an contre +870 000 un an auparavant). Ces derniers représentent désormais 14% des accès internet. Dans une moindre mesure, les abonnements dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbit/s - VDSL2, câble coaxial ou box 4G - (2,6 millions), contribuent également à la croissance avec 420 000 accès supplémentaires en un an. Le nombre d'abonnements à très haut débit représente plus d'un abonnement sur quatre à internet sur un total de 28,7 millions.

Téléphonie fixe : la technologie FttH se substitue également au DSL

Les offres internet " box " FttH, incluant le service téléphonique, sont aujourd'hui majoritairement choisies par les consommateurs, au détriment des abonnements bas débit en RTC (9,6 millions d'abonnements téléphoniques fin juin 2018, -1,2 million en un an) ou encore des offres DSL (22,7 millions, -560 000 en un an). Au total, 4,0 millions d'abonnements téléphoniques sur 38,4 millions sont en fibre optique de bout en bout au deuxième trimestre 2018, soit 1,3 million de plus en un an.

Services mobiles : près de trois millions de cartes SIM supplémentaires sont en service en France.

Leur nombre atteint 74,9 millions, dont 65,4 millions de forfaits. Les consommateurs privilégient très largement les forfaits, et en particulier les forfaits non soumis à une durée d'engagement (sept forfaits sur dix le sont, soit +3 points en un an) au détriment des cartes prépayées (9,6 millions, -1,3 million en un an), ou des forfaits sous contrat d'engagement. D'ailleurs, les clients des opérateurs mobiles sont de plus en plus enclins à changer d'opérateur sans changer de numéro de téléphone mobile, le nombre de numéros portés enregistrant un niveau record supérieur à 2 millions pour le troisième trimestre consécutif. Enfin, plus de trois forfaits sur dix sont souscrits conjointement à un abonnement fixe.

La croissance du nombre d'utilisateurs actifs sur les réseaux 3G (+2,9 millions) et 4G (+8,1 millions) fléchit mais reste dynamique.

57,2 millions de cartes SIM sont actives sur les réseaux 3G et 44,7 millions sur les réseaux 4G, dont près de 900 000 en outremer (soit 35% des cartes des départements ultramarins). L'extension de la couverture du territoire et l'accroissement de l'équipement de la population en terminaux adaptés contribuent ainsi à un doublement de la consommation moyenne de données depuis plus de quatre ans. Elle atteint 4,2 Go par mois et par carte, et 6,6 Go pour un utilisateur actif des réseaux 4G. Cette forte progression se vérifie également pour les clients des opérateurs mobiles français à l'étranger grâce à la suppression des frais d'itinérance en Europe : le volume de données consommées par ces clients est pratiquement multiplié par trois en un an.

La consommation de minutes (fixes et mobiles) est stable depuis trois trimestres après une année de recul, et celle des SMS baisse d'environ 10% en rythme annuel depuis un an.

Le nombre de SMS envoyés (43,0 milliards) diminue depuis plus d'un an, tandis que le trafic téléphonique fixe et mobile (57,7 millions de minutes) est pratiquement stable depuis trois trimestres, la croissance du volume de minutes émises depuis les téléphones mobiles étant plus dynamique (+4,5% en un an contre -0,3% un an auparavant). En revanche, la baisse du trafic fixe se poursuit à un rythme d'environ 10% depuis 2015, quelle que soit la technologie, RTC ou VLB. En conséquence, la consommation moyenne mensuelle continue de baisser sensiblement sur le fixe (2h12 par ligne, -18 minutes), tandis qu'elle évolue peu sur le mobile (3h21 par carte, +4 minutes). Enfin, la consommation depuis les mobiles des clients des opérateurs français qui voyagent en Europe reste élevée : entre +30% et +50% en un an pour les minutes et pour les SMS.

Notes :
- D'éventuelles révisions des données pour un trimestre d'une publication à l'autre s'expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d'exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis.
- Tous les revenus s'entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s'entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l'année précédente, sauf mention contraire.
- L'historique des données sont téléchargeables sous format Excel sur le site de l'ARCEP ici ou sur le site data.gouv.fr