L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.
Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.
Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.
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Synthèse
Le revenu des opérateurs sur le marché de détail augmente depuis près de trois ans.
Le revenu s’élève, sur le marché de détail, à 9,1 milliards d’euros HT. Il progresse de 1,6 % en un an au deuxième trimestre 2023, un rythme de croissanceéquivalent à celui du deuxième trimestre 2022, mais en progression constante depuis la fin de l’année 2022. L’effet conjugué d’une croissance supérieure à + 2 % depuis deux ans sur le marché des services mobiles, et d’une embellie sur celui des services fixes depuis le début de l’année 2023 explique cette dynamique.
En recul depuis plus de dix ans, la croissance du revenu des services fixes s’est élevée à environ + 0,5% en 2020 et 2021. Il est à nouveau en croissance depuis le début de l’année 2023, et à un rythme inégalé de + 2,0 % ce trimestre. Cette tendance s’explique par la hausse de deux points de la croissance du revenu issu de la vente des abonnements internet à haut et très haut débit (+ 4,5 % ce trimestre), alors même que celle du nombre d’abonnements internet associés connaît un ralentissement (+ 1 % contre + 2 % un an auparavant). La facture moyenne des utilisateurs de ces servicesaugmente ainsi de 1,2 euro en un an pour s’élever à 34,5 euros HT par mois, en raison des hausses tarifaires survenues sur le marché. Parallèlement, le revenu des services bas débit se réduit depuis plus de vingt ans (- 12 % au deuxième trimestre 2023), et le revenu lié à la vente d’accès de haute qualité aux entreprises diminue encore, mais à un rythme moins élevé par rapport aux trimestres précédents (- 3 % en un an au deuxième 2023 après - 6 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2022).
Le revenu des services mobiles, porté uniquement par le segment des forfaits, continue d’augmenter à un rythme soutenu (+ 2,7 % ce trimestre). Le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs se stabilise au deuxième trimestre 2023. Il s’élève à 740 millions d’euros HT ce trimestre.
Le nombre d’abonnements internet sur réseaux en fibre optique s’élève à près de 20 millions.
Depuis près de trois ans, les utilisateurs de services fixes s’abonnent le plus souvent à internet sur les réseaux en fibre optique. Ils sont 3,5 millions de plus en un an à avoir contracté ce type de forfaits ce trimestre, un niveau élevé mais toutefois inférieur à celui du deuxième trimestre 2022 (+ 3,9 millions). Au total, le nombre d’abonnés à cette technologie atteint 19,8 millions fin juin 2023, ce qui représente 62 % des abonnements internet à haut et très haut débit (+ 11 points en un an) et 86 % des abonnements internet à très haut débit (+ 4 points). Plus de la moitié des 36,2 millions de locaux raccordables à la fibre (55 % exactement) sont ainsi équipés d’un abonnement actif à la fibre. Parallèlement, la baisse du nombre d’accès à haut débit se poursuit, notamment sur réseaux DSL, et est comprise entre - 2,5 et - 3 millions par an depuis deux ans. Au total, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit (32,1 millions)enregistre à nouveau une croissance en repli par rapport aux trimestres précédents : d’environ + 400 000 en un an depuis trois trimestres contre le double un an auparavant.
Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G[1] franchit la barre des 10 millions au deuxième trimestre 2023.
Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G continue d’augmenter au rythme d’environ un million par trimestre depuis le lancement commercial de la 5G il y a plus de deux ans. Les utilisateurs de ces réseaux étaient moins d’un million au deuxième trimestre 2021 ; ils sont dorénavant 10,4 millions à avoir été actifs sur ces réseaux au cours du deuxième trimestre 2023. La proportion d’utilisateurs s’élève ainsi à 13 % du nombre total de cartes SIM en service, soit + 7 points en un an.
Le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 4G s’élève à 70,0 millions au deuxième trimestre 2023, soit 85 % du nombre total de cartes SIM.La croissance des usagers 4G connaît un léger ralentissement depuis le quatrième trimestre 2022. Elle s’élève à + 5 % en un an ce trimestre (+ 3,1 millions) après près de deux années autour de + 10 %.
Au total, le nombre de cartes SIM en service atteint à 82,7 millions au 30 juin 2023, soit + 1,2 million en un an. La croissance annuelle du nombre de forfaits, qui était proche de + 2,5 millions depuis le début de l’année 2021, est en repli depuis le quatrième trimestre 2022 (+ 1,3 million ce trimestre). Le nombre de cartes prépayées (7,4 millions au 30 juin 2023) diminue presque continûment depuis plus de 10 ans (- 190 000 en un an au deuxième trimestre 2023).
La croissance de la consommation de données sur les réseaux mobiles reste soutenue.
Le trafic de données consommées sur les réseaux mobiles, que cela soit pour envoyer ou recevoir des fichiers, regarder des vidéos, etc. s’élève à 3,2 exaoctets ce trimestre. Après s’être progressivement affaiblie entre 2018 et 2021, la croissance annuelle de ces usages s’est à nouveau accélérée en 2022 pour atteindre + 31 % en un an au quatrième trimestre 2022. Elle reste très soutenue en 2023 (+ 23 % en un an au deuxième trimestre 2023), mais inférieure à celle observée en 2022. Le trafic par client actif 4G s’élève à 15,4 Go par mois, soit + 1,8 Go en un an et par abonné. Depuis l’étranger, l’usage de données progresse depuis deux ans (+ 34 % en un an ce trimestre après + 61 % en moyenne sur l’année 2022). Elle s’élève à 77 000 téraoctets, soit près de trois fois plus que le niveau observé en 2019. La consommation de données des clients des opérateurs étrangers lors de leurs séjours en France s’accroît de 52 % en un an, et atteint 92 000 téraoctets.
La consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles s’élève quant à elle à 56,5 milliards de minutes au deuxième trimestre 2023. Elle diminue légèrement depuis 2014, à l’exception de l’année 2020 qui a connu un fort rebond (+ 19 %). Son rythme de baisse s’élève depuis, à environ - 7 % en rythme annuel en 2021 et en 2022 et à - 4 % au deuxième trimestre 2023.
Sur les réseaux mobiles, la crise sanitaire avait en effet engendré, en 2020, un accroissement très élevé de la consommation vocale mensuelle moyenne de 41 minutes par an et par carte SIM en comparaison de la période 2017-2019 (+ 3 minutes). Depuis, le trafic vocal moyen mensuel diminue entre - 8 et - 15 minutes (- 8 minutes ce trimestre), les clients des opérateurs retrouvant progressivement un niveau proche de celui de l’année 2019. La consommation vocale moyenne s’élève ainsi à 3h29 par mois au deuxième trimestre 2023. Sur 49,5 milliards de minutes émises depuis les terminaux mobiles, 5,7 % l’ont été en voix sur Wi-Fi, unservice disponible chez les opérateurs depuis plus de deux ans, utilisé pour améliorer la couverture téléphonique mobile au sein des bâtiments. La croissance de la consommation vocale en voix sur Wi-Fi s’élève à + 24 % au deuxième trimestre 2023, tandis que la consommation vocale totale depuis les terminaux mobiles se contracte de - 2 % en un an.
Enfin, l’usage de SMS continue de diminuer, à un rythme proche, depuis un an, des années qui ont précédé la crise sanitaire, compris entre - 6 % et - 10 % par an. La consommation moyenne de SMS par abonné s’élève à 107 SMS par mois, soit - 13 SMS en un an.
Sur les réseaux fixes, le trafic vocal a également progressé en 2020 (+ 9 %),mais depuisle début de l’année 2021, il recule à nouveau, et à un rythme proche de l’année 2019 depuis deux trimestres (- 16 % en un an ce trimestre). Les consommations moyennes des abonnés en voix sur large bande (- 12 minutes en un an) et des abonnés au RTC(- 7 minutes en un an) sont pratiquement identiques depuis le deuxième trimestre 2021 (1h environ par mois au deuxième trimestre 2023).
Notes :
- D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
- Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;
L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.
[1] Les parcs actifs 3G, 4G et 5G sont définis comme le nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile utilisant l’une de ces technologies d’accès radio. Ces rubriques ne sont pas exclusives : un consommateur ayant utilisé les réseaux 3G, 4G et 5G au cours du trimestre sera comptabilisé dans chacun de ces indicateurs.