L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.
Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.
Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.
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Synthèse
Le revenu des opérateurs sur le marché de détail enregistre une croissance annuelle de + 1,9 % en un an au troisième trimestre 2022, après + 2,2 % au premier semestre 2022.
La dynamique se poursuit, soutenue majoritairement par les services mobiles, et par la vente des terminaux mobiles. Les autres postes de revenu (services fixes et services spéciaux) sont pratiquement stables ou en recul.Le revenu s’élève, sur le marché de détail, à 9,2 milliards d’euros HT, et progresse depuis près de deux ans, à un rythme compris entre + 1 % et + 4 % selon les trimestres après dix années de recul.
La croissance du revenu des services mobiles s’est maintenue pendant un an à un taux compris entre + 5 % et + 6 % par an. Elle perd un point en un an ce trimestre pour s’établir à + 4 %, dont un point de croissance est lié à la reprise des usages mobiles des clients des opérateurs français à l’étranger (roaming out) et du revenu associé (+ 52 % en un an ce trimestre). Ce dernier s’élève à 140 millions d’euros HT au troisième trimestre 2022, soit un niveau inférieur de 16 % à celui observé en 2019. Le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs augmente à nouveau depuis près de deux ans (+ 6 % ce trimestre). Il s’élève ainsi à 840 millions d’euros HT, soit le montant le plus élevé depuis quatre ans aux troisièmes trimestres.
Le revenu des services fixes est pratiquement stable au troisième trimestre 2022 (- 0,2 % en un an contre - 0,6 % le trimestre précédent), après une période de deux années de hausses comprises entre + 0,3 % et + 0,9 % selon les trimestres. Cette évolution provient de la croissance plus faible du revenu lié à la vente des abonnements internet à haut et très haut débit (+ 1,8 % en un an ce trimestre, soit - 2 points en un an). La facture moyenne des utilisateurs des services fixes à haut et très haut débits’élève à 33,1 euros HT par mois, soit un niveau stable pour le deuxième trimestre consécutif. Parallèlement, le revenu des services bas débit se réduit depuis plus de vingt ans (- 14 % en un an au troisième trimestre 2022) et le revenu lié à la vente d’accès de haute qualité aux entreprises recule d’environ 2 % en un an contre - 1 % un an auparavant.
Le nombre d’abonnements en fibre optique continue de progresser à un rythme soutenu.
Sur l’ensemble des 33 millions de locaux raccordables au FttH fin septembre 2022, 17,2 millions disposent effectivement d’un abonnement activé. Le nombre d’abonnements en fibre est majoritaire depuis le deuxième trimestre 2022, et représente, au 30 septembre 2022, 54 % du nombre total d’accès internet à haut et très haut débit (31,9 millions). Le rythme de croissance de ces abonnements ralentit légèrement depuis le quatrième trimestre 2021 mais continue de progresser à un rythme soutenu : + 3,7 millions en un an contre + 4,2 millions un an auparavant. Parallèlement, la baisse du nombre d’accès à haut débit, notamment sur réseaux DSL, est moins prononcée pour le troisième trimestre consécutif : - 2,6 millions au troisième trimestre 2022 contre - 3,1 millions un an auparavant. Au total, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit atteint 31,9 millions en France (+ 600 000 en un an). Parmi ces abonnements, 20,0 millions sont à très haut débit, dont 82 % en fibre optique de bout en bout (+ 7 points en un an).
Le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G dépasse les 6 millions au troisième trimestre 2022.
Le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G[1] atteint 6,2 millions au cours du troisième trimestre 2022, soit 6 % du nombre total de cartes SIM en service. Leur nombre progresse de 1,1 million en un trimestre et de 4,5 millions en un an.
Le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 4G s’élève à 69,7 millions au cours du troisième trimestre 2022, pour 69,3 millions de clients actifs sur les réseaux 3G.La croissance annuelle des usagers 4G oscille entre + 8 % et + 10 % depuis près de deux ans (+ 5,0 millions), tandis que celle des usagers 3G connaît un tassement depuis le début de l’année 2022 : + 2 millions environ contre entre + 3 et + 4 millions les trois trimestres précédents.
Au total, le nombre de cartes SIM en service s’élève à 82,5 millions de cartes SIM au 30 septembre 2022, dont 74,8 millions de forfaits. Le rythme de croissance du nombre de forfaits reste soutenu depuis trois ans, et supérieur à 2 millions depuis le début de l’année 2021 : + 2,5 millions en un an ce trimestre. Parallèlement, le repli du nombre de cartes prépayées se réduit progressivement depuis le troisième trimestre 2021 : - 70 000 en un an ce trimestre. Le nombre de ces cartes a en outre progressé de 220 000 au cours du troisième trimestre 2022, croissance qui n’avait pas été observée depuis 2011, à l’exception du troisième trimestre 2019.
Les utilisateurs de services mobiles reprennent progressivement leurs habitudes de consommation en matière d’usage vocal.
La crise sanitaire a modifié les comportements des clients des opérateurs fixes et mobiles, notamment en ce qui concerne la téléphonie. Dès le début de la crise sanitaire, en 2020, la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles a progressé à un rythme inédit (+ 19 % en moyenne en 2020 contre - 1 % en 2019). Cependant, même si l’effet de la crise reste encore perceptible, il tend à s’estomper significativement depuis le deuxième trimestre 2021. Le trafic est en effet à nouveau en baisse (- 6 % en un an ce trimestre), et n’est plus qu’à 3 % du trafic observé au troisième trimestre 2019. Il s’élève ainsi à 55 milliards de minutes ce trimestre (hors numéros spéciaux), dont près de neuf minutes sur dix sont émises depuis les terminaux mobiles.
Le trafic mensuel moyen des abonnés mobiles diminue à nouveau depuis le deuxième trimestre 2021, et retrouve progressivement les niveaux observés avant la crise. Il atteint 3h23 par abonné ce trimestre, s’éloignant ainsi du niveau le plus haut jamais enregistré (4h27 au deuxième trimestre 2020). Il est encore légèrement supérieur à celui observé au troisième trimestre 2019 (3h14).Sur 47,7 milliards de minutes émises depuis les terminaux mobiles, 4,5 % l’ont été en wifi. Ce service est en effet disponible chez les opérateurs depuis deux ans, et ne cesse de prendre de l’ampleur (+ 24 % en un an ce trimestre), tandis que la consommation vocale totale depuis les terminaux mobiles se contracte de - 4 % en un an.
S’agissant des autres usages sur réseaux mobiles, les tendances se poursuivent : hausse de la consommation de données et recul du nombre de SMS. La consommation de données, 2,6 exaoctets, augmente de 28 % en un an contre + 23 % un an auparavant. Le trafic par abonné 4G s’élève à environ 14,3 Go par mois soit + 2,1 Go en un an. Depuis l’étranger, l’usage des données sur les réseaux mobiles retrouve une dynamique proche de 2019 (+ 54 % en un an). Ce dernier représente 3,4 % du trafic total de données consommées sur les réseaux mobiles, et s’élève à 104 000 téraoctets. La consommation de données des clients des opérateurs étrangers lors de leurs séjours en France s’accroît quant à elle de 90 % en un an, et atteint 101 000 téraoctets.
Enfin, le nombre de SMS, dont le recul avait été multiplié par près de quatre pendant la crise sanitaire, diminue à un rythme plus modéré depuis le début de l’année 2022 : - 9 % ce trimestre contre - 14 % un an auparavant. La consommation moyenne de SMS par abonné s’élève à 116 SMS par mois, soit - 16 SMS en un an.
Sur les réseaux fixes, après une année 2020 marquée par une croissance annuelle de + 9 % de la consommation vocale, celle-ci a repris sa tendance à la baisse dès le début de l’année 2021, à un rythme, ce trimestre, comparable à celui de l’année 2019 (- 17 % en un an ce trimestre contre - 15 % en 2019). La grande majorité de ce trafic (61 %) est à destination des fixes nationaux, mais la proportion à destination des terminaux mobiles augmente chaque trimestre (34 %, + 1 point en un an). Au troisième trimestre 2022, la consommation moyenne, quelle que soit la destination d’appel, s’élève à 1h06 pour les abonnés en voix sur large bande (- 14 minutes en un an), et à 1h11 pour les abonnés au RTC (- 12 minutes en un an), des niveaux d’usage qui n’avaient jamais été aussi faibles.
Notes :
- D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
- Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;
L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.
[1] Les parcs actifs 3G, 4G et 5G sont définis comme le nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile utilisant l’une de ces technologies d’accès radio. Ces rubriques ne sont pas exclusives : un consommateur ayant utilisé les réseaux 3G, 4G et 5G au cours du trimestre sera comptabilisé dans chacun de ces indicateurs.