Indicateurs économiques

Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 4ème trimestre 2022

Historique

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Les chiffres depuis 1998

L’Arcep collecte trimestriellement des données auprès des opérateurs télécoms, publiées dans cet observatoire du marché des communications électroniques. Créé en 2000, cet observatoire présente l’ensemble des indicateurs de revenu, de nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles.

Parmi ces indicateurs figurent par exemple le revenu des opérateurs, le nombre d’abonnements internet à très haut débit sur réseaux fixes, le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G et 5G, ou encore la consommation vocale fixe et mobile, les usages de données sur réseaux mobiles ou les usages de SMS.

Retrouvez sur cette page une synthèse du dernier observatoire trimestriel, le rapport complet, le lien pour accéder à l’open data et consultez notre historique pour accéder aux précédents observatoires.

Pour connaître les prochaines dates de publication de l’observatoire des marchés télécoms et des autres publications de cartes et données de l’Arcep, rendez-vous sur notre calendrier des publications.

Synthèse

Le revenu des opérateurs sur le marché de détail enregistre une croissance annuelle inférieure à 1 % après sept trimestres de hausses comprises entre + 2 % et + 4 %.

Le revenu s’élève, sur le marché de détail, à 9,5 milliards d’euros HT. Ilcontinue de progresser, mais à un rythme inférieur aux trimestres précédents : + 0,7 % en un an au quatrième trimestre 2022 contre + 1,8 % un an auparavant. Cette tendance s’explique à la fois par une croissance inférieure du revenu des services mobiles et par le recul accru du revenu des services fixes. Par ailleurs, les autres postes de revenu, notamment celui généré par la vente des terminaux mobiles, sont en recul ce trimestre.

Après plusieurs trimestres consécutifs de hausse supérieure ou égale à 5 %, la croissance du revenu des services mobiles s’affaiblit encore, pour le troisième trimestre consécutif. Elle s’établit à + 3 % ce trimestre, soit - 2 points en un an. Elle continue de bénéficier, à hauteur d’un point, de la reprise des usages mobiles des clients des opérateurs français à l’étranger (roaming out), après la crise sanitaire de 2020. Le revenu issu de la vente de terminaux mobiles par les opérateurs enregistre un léger recul au quatrième trimestre 2022, d’environ - 1 % en un an, après deux années de croissance continue (+ 0,7 % au quatrième trimestre 2021 notamment). Il s’élève ainsi à 1,1 milliard d’euros HT.

Le revenu des services fixes diminue en 2022 après deux années de croissance : - 0,3 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2022 (dont - 0,7 % en un an au quatrième trimestre 2022), après + 0,5 % environ en 2020 et 2021. Ce ralentissement provient de la moindre croissance du revenu lié à la vente des abonnements internet à haut et très haut débit (+ 2,1 % en un an au quatrième trimestre 2022, soit - 1,4 point en un an), notamment en raison de la moindre croissance du nombre d’abonnements internet associés (+ 1 % contre + 3 % un an auparavant). La facture moyenne des utilisateurs de ces servicesprogresse de 20 centimes en un an pour atteindre 33,5 euros HT par mois. Parallèlement, le revenu des services bas débit se réduit depuis plus de vingt ans (- 15 % en un an) et le revenu lié à la vente d’accès de haute qualité aux entreprises recule de 6 % en un an contre - 1 % un an auparavant.

Sur le marché de gros, les opérateurs offrent des prestations de services d’interconnexion et d’accès pour le compte d’autres opérateurs. Leur revenu s’établit à 2,3 milliards d’euros. Porté par la hausse de + 27 % des prestations d’accès à internet sur les réseaux fixes, le revenu sur le marché de gros progresse de 12 % en un an ce trimestre, après une année de recul.

Au 31 décembre 2022, près de six abonnements internet sur dix sont en fibre optique de bout en bout.

Sur l’ensemble des 34,5 millions de locaux raccordables au FttH fin décembre 2022, 18,1 millions disposent effectivement d’un abonnement en fibre optique activé. Le nombre d’abonnements en fibre est majoritaire depuis le deuxième trimestre 2022, et représente, au 31 décembre 2022, 57 % du nombre total d’accès internet à haut et très haut débit, une proportion en hausse de 11 points en un an. Le niveau de croissance de ces abonnements ralentit légèrement depuis le quatrième trimestre 2021 : + 3,6 millions en un an contre + 4,1 millions un an auparavant. Parallèlement, la baisse du nombre d’accès à haut débit, notamment sur réseaux DSL, est compris entre 2,5 et 3 millions par an depuis deux ans. Au total, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit (31,9 millions) enregistre une croissance en retrait par rapport aux trimestres précédents : + 445 000 en un an ce trimestre contre + 845 000 un an auparavant.

Dix pour cent des cartes SIM ont été actives sur les réseaux 5G au cours du quatrième trimestre 2022.

Deux ans après le lancement commercial de la 5G, le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G[1] s’élève à 8,2 millions, et ne cesse d’augmenter : + 2,0 millions en un trimestre, soit la croissance la plus élevée depuis son lancement commercial en décembre 2020, et + 5,2 millions en un an. La proportion de cartes actives sur les réseaux 5G a fortement augmenté au quatrième trimestre 2022, passant de 7 % à 10 % en un trimestre.

Sur les réseaux 4G, ce nombre s’élève à 68,9 millions au quatrième trimestre 2022, soit 83 % du nombre total de cartes SIM.La croissance des usagers 4G connaît un léger ralentissement : + 7 % en un an (+ 4,4 millions) après près de deux années autour de + 10 %.

Au total, le nombre de cartes SIM en service s’élève à 82,7 millions de cartes SIM au 31 décembre 2022, dont 75 millions de forfaits. Le rythme annuel de croissance du nombre de forfaits, qui était proche de + 2,5 millions depuis le début de l’année 2021, ralentit significativement ce trimestre (+ 2,0 millions) en partie en raison de la résiliation exceptionnelle par un opérateur d’abonnements inactifs. S’agissant des cartes prépayées (7,7 millions fin décembre 2022), leur niveau de recul est inférieur à - 200 000 par an depuis le deuxième trimestre 2021 : - 60 000 en un an au quatrième trimestre 2022 contre - 1 million deux ans auparavant.

Les utilisateurs de services mobiles retrouvent leurs habitudes en matière d’usage vocal.

La consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles retrouve un niveau proche de celui observé avant la crise sanitaire : 58 milliards de minutes au quatrième trimestre 2022 (hors numéros spéciaux). Après le fort rebond en 2020 lié à la crise sanitaire (+ 19 % en un an), le trafic n’a cessé de se réduire progressivement (- 6 % en un an ce trimestre).

Le trafic moyen issu des réseaux mobiles s’élève à 3h33 par mois et par carte, s’éloignant du niveau historiquement élevé de 4h27 atteint au deuxième trimestre 2020, retrouvant le niveau de 2019 (3h28 au quatrième trimestre 2019). Sur 50,5 milliards de minutes émises depuis les terminaux mobiles, 5,5 % l’ont été en wifi. Ce service est disponible chez les opérateurs depuis plus de deux ans, et ne cesse de croître (+ 28 % en un an ce trimestre), tandis que la consommation vocale totale depuis les terminaux mobiles se contracte de 4 % en un an.

A l’inverse, la croissance de la consommation de données depuis les terminaux mobiles s’accélère à nouveau depuis le début de l’année 2022. Elle atteint 3,1 exaoctets ce trimestre : + 32 % en un an, soit + 11 points de croissance en un an. Le trafic par client actif 4G s’élève à environ 15 Go par mois soit + 2,4 Go en un an et par abonné. Depuis l’étranger, l’usage des données progresse depuis le deuxième trimestre 2021 (+ 42 % en un an ce trimestre). Elle s’élève à 63 000 téraoctets, soit le double du niveau observé en 2019. La consommation de données des clients des opérateurs étrangers lors de leurs séjours en France s’accroît quant à elle d’environ 80 % en un an, et atteint 67 000 téraoctets.

Enfin, l’usage de SMS continue de diminuer, à un rythme proche, depuis un an, des années qui ont précédé la crise sanitaire : entre - 6 % et - 9 % par an après - 15 % en 2020 et - 12 % en 2021. La consommation moyenne de SMS par abonné s’élève à 114 SMS par mois, soit - 14 SMS en un an.

Sur les réseaux fixes, la consommation vocale diminue depuis le début de l’année 2021, et à un rythme proche de l’année 2019 depuis deux trimestres (- 18 % en un an au quatrième trimestre 2022 contre - 15 % en 2019). Les consommations moyennes des abonnés en voix sur large bande (- 14 minutes en un an) et des abonnés au RTC (- 12 minutes en un an) sont pratiquement identiques depuis le deuxième trimestre 2021 (1h10 environ par mois au quatrième trimestre 2022).

Notes :

  • D’éventuelles révisions des données d’une publication à l’autre s’expliquent par des corrections apportées par les opérateurs dans leur déclaration. Les écarts susceptibles d’exister entre les croissances annuelles en % et les niveaux affichés sont liés aux arrondis ;
  • Tous les revenus s’entendent hors taxes. Toutes les comparaisons s’entendent du trimestre N comparé au même trimestre de l’année précédente, sauf mention contraire ;

L’historique des données est téléchargeable sur le site data.gouv.fr.

 


[1] Les parcs actifs 3G, 4G et 5G sont définis comme le nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile utilisant l’une de ces technologies d’accès radio. Ces rubriques ne sont pas exclusives : un consommateur ayant utilisé les réseaux 3G, 4G et 5G au cours du trimestre sera comptabilisé dans chacun de ces indicateurs.