En 2013, l’Autorité a fait l’acquisition d’une étude réalisée par le cabinet Xerfi : « Le marché du colis à l’horizon 2015». Cette étude montre que le marché du colis, pour l’essentiel hors du champ de la régulation, connait actuellement une croissance soutenue ainsi que des transformations majeures, imputables à l’essor du e-commerce.
Historiquement, on distingue trois segments dans la distribution de colis : les réseaux de distribution en point relais des VADistes15, l’express et l’offre de La Poste. Cependant, avec l’effet du développement du e-commerce, ces distinctions tendent à se brouiller.
Ainsi, les frontières traditionnelles entre le colis (historiquement surtout à destination des particuliers) et l’express (historiquement presque exclusivement entre entreprises et à forte valeur ajoutée) deviennent moins prononcées avec les expressistes qui, pour capter les flux du e-commerce, se repositionnent sur la livraison aux particuliers, notamment pour des marchandises de faible valeur. C’est cette logique qui a conduit UPS à acheter le réseau de points relais Kiala pour distribuer les colis aux particuliers. D’autres expressistes développent des partenariats avec des réseaux de points relais pour y déposer des colis en cas d’échec de distribution.
Par ailleurs, les points relais qui, historiquement, avaient vocation à assurer la distribution des colis de leur maison-mère (« La Redoute » pour « Relais Colis » ou « Mondial Relay » pour « Les Trois Suisses ») sont devenus des acteurs généralistes du marché qui cherchent à positionner leur offre auprès de l’ensemble des VADistes. De son côté, La Poste a diversifié son offre et lancé de nouvelles offres et services pour le e-commerce. Elle a notamment élargi les modalités de livraison pour répondre à une demande croissante de commodité de la part des cyberacheteurs avec notamment la distribution en relais, express, en consignes automatiques ou encore sur rendez-vous.