Grand dossier

Le comité scientifique des réseaux du futur du cycle 2018 - 2020

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Pour alimenter sa réflexion sur les réseaux du futur, l’Arcep a demandé à dix personnalités qualifiées du monde académique, entrepreneurial et industriel, dans divers domaines d'expertise, de se joindre à elle via la constitution d’un comité scientifique. Créé le 1er octobre 2018, le comité se réunit chaque trimestre. 

Les axes de réflexion

Pour dresser un tableau d’ensemble des évolutions et révolutions des réseaux à horizon 5 à 10 ans, cinq principaux axes de réflexion ont été retenus :

1. Les usages de demain et l’évolution des infrastructures que ces usages pourraient impliquer (smart cities, voitures connectées, etc).

2. Les nouvelles formes de connectivité, c’est-à-dire les technologies susceptibles de se développer pour répondre à ces futurs usages.

3. La nouvelle architecture agile des réseaux permise, par exemple, par la virtualisation, une technologie qui devrait rendre les réseaux plus flexibles en remplaçant des équipements matériels fournissant des fonctionnalités spécifiques (routage, sécurité,…) par des logiciels fonctionnant sur des serveurs génériques.

4. Les nouvelles méthodes de gestion du spectre avec, par exemple, la radio cognitive, qui consiste à observer différents canaux de communication pour émettre sur celui qui est le moins utilisé et ainsi réduire les interférences.

5. Les évolutions transversales, dont l’impact dépasse le seul secteur des télécommunications, comme  les efforts de réduction de consommation d’énergie, les technologies comme la blockchain ou le machine learning ; ce dernier outil consiste à exploiter des données afin de concevoir automatiquement des algorithmes performants, et pourrait trouver son utilité dans le secteur des télécommunications pour, par exemple, optimiser la gestion du réseau.

Les membres du comité scientifique du cycle 2018 - 2020

Moojan Asghari

Sesame

Co-fondatrice de Startup Sesame, qui développe une plateforme de conférences tech en Europe.

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Valérie Blavette

Celtic Core Group

Vice-présidente du Celtic Core Group qui réunit 19 membres issus de l’industrie des télécoms en Europe, dont Orange, Nokia, Deutsche Telekom, Ericsson, Thalès.

Elle est également Cooperative R&D Senior Manager chez Orange Labs

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Lucile Hofman

Engie

Strategy & digital transformation au sein de la Corporate IT Division chez Engie.

Elle est en charge de la connectivité des solutions pour les villes et les territoires.

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Valérie Issarny

Inria

Directrice scientifique au sein de l’Inria. Elle est spécialiste des réseaux informatiques et a piloté de nombreux projets de recherche européens.

Elle coordonne également le projet CityLab de l’Inria qui étudie les solutions technologiques offrant une approche durable aux smart cities.

Page sur le site de l'Inria

Muriel Sangouard

Radio France

Head of production and broadcasting direction chez Radio France.

Avant de rejoindre Radio France, elle a été directrice du développement TV chez TDF puis Project Director Strategy and Performance chez Canal+.  

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Pascal Agin

Thalès

Senior Director, R&D and Operations chez Thalès

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Olivier Ezratty

Consultant et auteur

Consultant en stratégie de l’innovation, expert auprès de Scientipôle Initiative et Cap Digital, conférencier et auteur (Guide des Startups, Rapport du CES de Las Vegas, tous les ans depuis 2006).

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Serge Fdida

Université Pierre et Marie Curie

Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie. Il est également le fondateur de Onelab (Open Numerical Engineering LABoratory) et dirige l’Equipex FIT (Future Internet testing facility) offrant une infrastructure de test des solutions de l’internet des objets.

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Daniel Kofman

Telecom Paris Tech

Professeur à Telecom Paris Tech.

Il est également le co-fondateur et directeur de LINCS (Laboratory of Information, Networking and Communication Sciences), un centre de recherche consacré aux innovations dans le domaine des réseaux de communications. Il est aussi le co-fondateur et CEO d’ICT4V (Information and Communication Technologies for Verticals), dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur. 

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Jean-Paul Smets

Nexedi

CEO de Nexedi, une entreprise française spécialisée dans les logiciels open source pour les entreprises.

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Les notes d'expertise sur les réseaux du futur du cycle 2018 - 2020

Les travaux menés au sein du comité scientifique des réseaux du futur ont jusqu’ici donné lieu à la publication de huit notes d’expertise sur des thèmes aussi divers que la voiture connectée, la virtualisation des réseaux, l’empreinte carbone du numérique, l’agriculture connectée ou l’intelligence artificielle.

Ces travaux constituent un état des réflexions à date - à ce titre, ils ne reflètent pas une position des membres du Comité ou de l'Arcep.

L 'Arcep invite tous les acteurs qui le souhaitent à contribuer à la réflexion, en faisant part de leurs commentaires sur les documents à l'adresse reseaux-du-futur[a]arcep.fr, afin de permettre à l'Autorité d'enrichir son analyse. Une version finale des documents sera publiée ultérieurement.

La virtualisation des réseaux – Architectures agiles (février 2019 - mise à jour en juillet 2019)

Un réseau de communications électroniques est composé de nombreux éléments distincts ayant une fonction spécifique : les routeurs permettent l’acheminement du trafic, les pare-feux permettent la mise en place d’un cloisonnement entre les différentes parties d’un réseau, etc. Historiquement, chacune de ces fonctions était assurée par des équipements physiques différents.

Le concept de virtualisation, qui consiste à séparer le logiciel du matériel, déjà très éprouvé dans le monde de l’informatique, engendre aujourd’hui deux révolutions dans le monde des télécoms : la capacité de dissocier le matériel du logiciel pour les équipements réseaux et la capacité de configurer les équipements réseau à la volée en fonction des besoins de l’application/service au moyen d’un « contrôleur de réseau ». L’apparition de ces technologies présente de nombreux défis et interroge la façon dont sont conçus, opérés, et réglementés les réseaux. Fruit d’un premier cycle d’auditions, la note détaille cette problématique afin d’identifier les enjeux qui devront faire l’objet d’une analyse plus approfondie.

Réseaux du futur –Virtualisation des réseaux - Architectures agiles (juillet 2019)

Les voitures connectées (février 2019)

L’émergence de nouveaux services de mobilité laisse supposer des besoins croissants de connectivité. Pour y répondre, différentes technologies existent, s’appuyant sur différents réseaux. La note se concentre sur les Systèmes de Transport Intelligents (STI) routiers, et plus précisément les voitures connectées, pour comprendre quelles stratégies de connectivité existent et quels impacts peuvent en être attendus, tant sur les réseaux que sur le secteur automobile.

Réseaux du futur – Les voitures connectées (février 2019) / Version anglaise

Enjeux de connectivité : l’exemple des territoires intelligents (juillet 2019)

Débit intense, latence réduite, couverture à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments, quels sont les besoins en connectivité des territoires intelligents ? Quelles incidences sur la gestion des fréquences, l’interopérabilité, la résilience et la mutualisation des réseaux télécoms ? Au-delà des aspects techniques, quel peut être le rôle des pouvoirs publics et la forme de leur intervention dans le déploiement des réseaux des territoires intelligents ? La note de l’Arcep propose un tour d’horizon complet de ces enjeux.

Réseaux du futur - Enjeux de connectivité : l’exemple des territoires « intelligents » (juillet 2019)

La gestion dynamique du spectre (juillet 2019)

Wi-Fi, 4G et bientôt 5G, les besoins en connectivité mobile ne cessent de croître et avec eux la demande d’accès au spectre. Envisager une gestion dynamique du spectre constitue un changement de paradigme : il s’agit de permettre une utilisation plus fine et agile des fréquences, de gagner en efficacité et d’éviter une sous-utilisation de certaines parties du spectre. Dans sa note, l’Arcep rappelle les solutions existantes de partage dynamique du spectre, leur niveau de maturité et propose des axes de travail pour la gestion de certaines bandes de fréquences comme les bandes hautes par exemple.

Réseaux du futur - Gestion dynamique du spectre (juillet 2019)

L'empreinte carbone du numérique (octobre 2019)

L’empreinte carbone du numérique s’invite désormais dans le débat public. Le cadre prospectif du chantier « Réseaux du futur » a permis à l’Arcep d’initier une réflexion afin d’apprécier les effets de diverses évolutions des réseaux et de leurs usages sur l’empreinte carbone du numérique. Pour ce faire, l‘autorité a auditionné des experts de la société civile, des industriels ainsi que des acteurs publics. Les évolutions technologiques suffisent-elles à absorber l’augmentation de trafic et les nouveaux usages ? Quelles sont les technologies les plus efficaces ?  Quels sont les leviers à employer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du numérique? La note tente d’apporter des premiers éléments de réponses.

Réseaux du futur – L’empreinte carbone du numérique (juillet 2019)

L’intelligence artificielle dans les réseaux de télécommunications (janvier 2020)

L’intelligence artificielle est une technologie prometteuse. Quelle place peut-elle prendre dans les réseaux télécoms ? Pour répondre à cette question, la note publiée par l’Arcep se penche sur deux usages spécifiques : l’optimisation du fonctionnement des réseaux et l’amélioration de la planification radio (gestion de l’accès au spectre et extension des zones de couvertures mobiles avec des panneaux intelligents). Elle revient également sur plusieurs enjeux liés à cette technologie tels que la standardisation, la propriété des modèles ou encore l’opacité des algorithmes en particulier vis-à-vis de la maîtrise par les opérateurs de ces paramètres pour ce qui concerne la régulation.

Réseaux du futur – L’intelligence artificielle dans les réseaux de télécommunications (janvier 2020)

L’agriculture connectée (janvier 2020)

Le secteur agricole est aujourd’hui confronté à de nombreux défis : productivité, souveraineté alimentaire, environnement… La numérisation des usages agricoles apparaît comme un levier de croissance pour le secteur. La note publiée par l’Arcep présente les usages numériques développés pour répondre à ces défis et soulève également la question de la gestion des données générées par cette connectivité. Cette entrée dans l’ère du « big data » peut conduire à la concentration de données aux mains d’un faible nombre d’acteurs. De nouveaux schémas de dépendance pour les exploitants agricoles peuvent alors émerger et conduire à une perte de souveraineté à l’échelle de l’exploitant comme à l’échelle nationale.

Réseaux du futur – L’agriculture connectée (janvier 2020)