Le décollage du dégroupage se confirme en 2004. Au 1er mars 2004, 359 048 lignes sont dégroupées (dont 4589 en dégroupage total). Le déploiement des opérateurs s'était fortement étendu au cours de l'année passée et ce premier bimestre voit le nombre de sites dégroupés augmenter de 173 nouveaux sites depuis le 1er janvier 2004 portant son total à 573 sites livrés par France Télécom aux opérateurs pour qu'ils puissent y installer leurs équipements nécessaires au dégroupage. Les opérateurs continuent donc leur déploiement géographique, afin d'être en mesure de proposer leurs offres à un plus grand nombre. A cette date, avec Paris-IDF, 56 départements sont, au moins partiellement, équipées en ADSL par les opérateurs du dégroupage au premier bimestre 2004.
Au 1er juillet 2004, 730 720 lignes sont dégroupées (717 654 en dégroupage partiel et 13 066 en dégroupage total). Au cours du premier semestre 2004, le dégroupage partiel a donc maintenu la forte croissance constatée depuis la mi-2003, le nombre d'accès ayant été multiplié par 2,5. Durant cette même période, le dégroupage total décolle, avec un nombre d'accès multiplié par quatre.
Au 1er octobre 2004, le million de lignes dégroupées est atteint. Plus précisément, on compte à cette date 997 873 lignes en dégroupage partiel et 51 421 lignes en dégroupage total, soit un total de 1 049 294 lignes.Conjointement, les zones de dégroupage s'étendent : 77 nouveaux sites ont été livrés par France Télécom aux opérateurs depuis juillet 2004, ce qui amène à un total de 808 sites dégroupés. Parallèlement, le Comité d'Expert mandaté par l'ART, comité rassemblant opérateurs et équipementiers, donne un avis favorable sur l'introduction de la technique ADSL2+ au répartiteur. France Télécom et les opérateurs alternatifs peuvent désormais mettre à niveau leurs équipements et proposer des offres à très haut débit à leurs clients : cette technique permet en effet d'atteindre un débit maximum théorique plus du triple de celui obtenu avec l'ADSL classique : 25 Mbit/s contre 8 Mbit/s.
Au 1er janvier 2005, 1 590 707 lignes sont dégroupées en France, dont 1 495 517 lignes en dégroupage partiel et 95 190 lignes en dégroupage total . La France se situe au deuxième rang européen, derrière l'Allemagne, en nombre de lignes dégroupées. En se limitant au nombre de lignes dégroupées utilisées pour fournir un accès à Internet haut débit, la France est au premier rang.
Le parc de lignes dégroupées est presque 6 fois plus important au 1er janvier 2005 (1,6 million) qu’au 1er janvier 2004 (0,27 million). Cette croissance a eu tendance à s'accélérer au cours de l'année, avec notamment un accroissement de 500 000 lignes sur les trois derniers mois. La part des accès dégroupés est ainsi passée en un an de 10% des accès ADSL à 25%.
Le nombre de lignes en dégroupage total continue d’augmenter. Le bilan sur l'ensemble de l'année 2004 parait néanmoins décevant. Le dégroupage total ne concerne effectivement que 0,5% des lignes téléphoniques et moins de 2% des accès haut débit.
Avec 6,1 millions de lignes ADSL au 1er janvier 2005, la France se situe dans le peloton de tête des pays européens, tant en termes de nombre d'accès ADSL que de taux de pénétration. Un ménage sur quatre environ dispose d'un accès à Internet haut débit. La croissance du marché français a été, pour la troisième année consécutive, proche de 100% en 2004. Les tarifs de détail des accès à Internet haut débit ont connu des baisses importantes en 2004 et sont actuellement parmi les plus bas d'Europe. En parallèle, les acteurs ont innové et diversifié leurs services : voix sur IP, forfaits téléphoniques et ADSL illimités, diffusion audiovisuelle, visiophonie, haut débit à plus de 10 Mbit/s avec la technologie ADSL 2+.