Une plateforme de travail "Pour un numérique soutenable"
Le 11 juin 2020, l’Arcep lançait une plateforme de travail : « Pour un numérique soutenable ». Elle appelait associations, institutions, opérateurs, entreprises du numérique, personnalités intéressées à y contribuer, dans une série d’ateliers.
Dans le cadre de cette plateforme, les participants se sont intéressés aux réseaux télécoms dans leur ensemble (fixes et mobiles), mais aussi aux terminaux et aux usages, véritables moteurs de la consommation numérique et de son empreinte environnementale.
Un premier échange, le 9 juillet 2020, avait permis de définir les thèmes de ces ateliers techniques jusqu’à la production d’un premier rapport, annoncé pour la fin de l'année. Tout au long du 2ème semestre 2020, une série d’ateliers thématiques et deux grandes discussions a permis de partager les visions, pratiques, outils et compétences de chacun, afin d’alimenter la réflexion collective.
Quelles sont les premiers constats ? Quelles pistes de réflexion ont été abordées par les participants ? Retrouvez sur cette page l'ensemble des travaux prévus au programme, passés ou à venir, et un résumé imagé des échanges.
Un rapport d’étape, fruit de ces échanges, et alimenté par 42 contributions écrites d’acteurs participants, a été publié le 15 décembre 2020. Dans ce rapport, l'Arcep formule 11 propositions pour conjuguer développement des usages et réduction de l’empreinte environnementale du numérique.
Ce rapport constitue également une première étape vers un « baromètre environnemental » que l’Arcep souhaite mettre en place pour mettre à disposition du public les données les plus pertinentes sur l’empreinte environnementale des réseaux, des terminaux et des usages.
Programme de travail
Atelier n°1 : Adapter les pratiques commerciales pour un numérique soutenable
Quels sont les enjeux posés par les modèles de commercialisation et de distribution des services et des terminaux ? Editeurs de service, opérateurs, distributeurs de terminaux, utilisateurs… Quel est le rôle joué par chacune des parties prenantes dans la définition des pratiques commerciales ? Quels sont les impacts des modèles de l’achat, de la location ou du partage des terminaux ? Quelles stratégies de publicité et quelles incitations permettraient une consommation raisonnée ?
Discussion n°1 : Comment articuler connectivité pour tous et soutenabilité ?
L’aménagement du territoire, la connectivité des zones blanches et l’égal accès de tous aux réseaux de communication sont autant de défis pour l’intérêt général. Dans le même temps, l’urgence climatique peut inciter à limiter le déploiement des infrastructures. Comment concilier ces deux enjeux ? Comment déterminer quelle couverture est nécessaire, et quels réseaux, pour quels besoins ? Qui pour en décider et sur quels critères ?
Atelier n°2 : Lutter contre les obsolescences pour un numérique soutenable
Smartphones, box, objets connectés… Comment lutter contre les différentes obsolescences du numérique ? Et comment jouer sur chacune de ses formes ? Les défis posés varient fortement selon qu’il s’agit d’obsolescence « culturelle » (phénomène de mode, envie de changer, culte du neuf), d’obsolescence logicielle (place du système d’exploitation, écoconception des applications et des mises à jour), ou d’obsolescence matérielle (réparabilité, recyclage, adaptabilité aux futures technologies).
Atelier n°3 : Choisir nos réseaux pour un numérique soutenable
Pour articuler connectivité, résilience et sobriété, quelles sont les complémentarités et les concurrences entre les réseaux et les technologies, d’une part fixes et mobiles, mais aussi entre 2G, 3G, 4G et 5G ou encore entre cuivre, fibre, câble et satellite ? Ces complémentarités et concurrences induisent-elles de nouvelles approches en termes d’extinction de réseaux, de changement de technologies, et de renouvellements des parcs d’équipements pour réduire l’empreinte environnementale ?
• Note de cadrage sur l'atelier 3 « Choisir nos réseaux pour un numérique soutenable » (pdf - 307Ko)
Atelier n° 4 : Penser les services et contenus numériques pour un numérique soutenable
Comment les services et les contenus sont acheminés au sein de l’internet ? Quelles implications cela a concernant, par exemple, l’écoconception des sites et des logiciels, la gestion et le stockage des données ou encore les stratégies de compression des flux numériques ? Editeurs, opérateurs, écrans : peut-on d’ores-et-déjà identifier des bonnes pratiques chez certains acteurs ?
Discussion n°2 : Comment faire vivre soutenabilité du numérique et liberté de l’utilisateur ?
Aujourd’hui, le principe d’ouverture de l’internet (ou neutralité du net) induit un droit pour l’utilisateur à accéder aux services et contenus de son choix. Au nom de la soutenabilité du numérique, peut-on définir des usages plus utiles et d’autres plus futiles ? Comment en décider et au nom de quoi ? Quel est le rôle de l’incitation et la contrainte est-elle la solution ? La responsabilité est-elle à porter par les industriels ou les consommateurs ?
Atelier n°5 : Façonner les réseaux (architecture, mutualisation) pour un numérique soutenable
Chaque réseau est composé de « tuyaux » et d’équipements qui visent à optimiser son efficacité. Quelles sont les solutions d’optimisation de l’impact environnemental en fonction du trafic ? Existe-t-il des architectures de réseaux plus efficientes que d’autres ? Quels gains peut-on attendre de la mutualisation des réseaux, des réseaux distribués, des petites cellules, ou encore de la mise en veille des réseaux ?
• Note de cadrage de l'atelier 5 « Façonner les réseaux pour un numérique soutenable » (pdf - 782Ko)
15 décembre 2020 : publication du rapport d’étape
Publication d’un rapport d’étape pour conjuguer développement des usages et réduction de l’empreinte environnementale du numérique
Après un semestre 2020 ponctué de cinq ateliers thématiques et deux « grandes discussions », l’Arcep publie, le 15 décembre 2020, un rapport d’étape, fruit de ces échanges, et alimenté par 42 contributions écrites d’acteurs participants. Dans ce rapport, le régulateur formule 11 propositions pour conjuguer développement des usages et réduction de l’empreinte environnementale du numérique. Pour l’Arcep, le numérique peut et doit prendre sa part à la stratégie bas carbone, sans renoncer aux possibilités d’échanges et d’innovation.